29 avril 2017

Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan

avec Casey Affleck, Kyle Chandler, Michelle Williams, Lucas Hedges

Résumé :
À la mort soudaine de son frère, Joe, Lee Chandler retourne dans sa ville natale, Manchester by the Sea, qu'il avait quittée quelques années auparavant à la suite d'un drame. Il apprend qu'il est nommé tuteur de son neveu adolescent, Patrick...



Mon avis :
C'est Heclea la première qui m'a donné envie de voir ce film et je vous l'ai dit l'autre jour dans ma chronique de Moonlight, je comptais voir certains films nommés pour les Oscars (que ce soit en meilleur film ou pour les acteurs alors je l'ai rajouté à ma liste et j'ai pu voir en mars ce très beau film, très juste et émouvant avec un Casey Affleck épatant.

Voilà plusieurs années que Lee Chandler a quitté sa ville natale, Manchester by the Sea, à la suite d'une tragédie. Divorcé de sa femme, il n'a plus vraiment de contact avec sa famille et est employé comme homme à tout faire dans une résidence d'immeubles dans la banlieue de Boston. Mais voilà que son frère, Joe, meurt soudainement et à l'issue des funérailles, Lee apprend qu'il est nommé tuteur de son neveu, Patrick, un adolescent de 15-16 ans et que l'inhumation de son frère ne pourra pas avoir lieu avant quelques semaines à cause du sol gelé et qu'il doit donc rester dans cette ville qu'il pensait avoir quittée pour de bon...

Voilà un film qui traite de nombreux sujets dramatiques tels que le deuil, la séparation, la dépression, la drogue, l'éloignement et de la difficulté à se reconstruire après un drame.Mais tout cela est traité sans pathos, même si l'on a souvent la larme à l'oeil et avec beaucoup de justesse et d'émotion. C'est une histoire familiale comme il y en a eu des dizaines dans l'histoire du cinéma, donc on ne peut pas dire que Manchester by the Sea apporte du nouveau mais c'est un film qui touche énormément, grâce, notamment, à l'interprétation de son acteur principal.

Car Casey Affleck est vraiment excellent dans le rôle de cet homme fracassé par la vie, qui s'est replié sur lui-même, qui vit loin de sa famille et des lieux qui ont vu sa vie s'effondrer et qui, contre son gré, doit y revenir et s'occuper d'un neveu qu'il n'a pas vu depuis des années. Je connais davantage Ben Affleck, le frère surmédiatisé de Casey et si j'ai déjà vu Casey dans d'autres films (notamment ceux dans lesquels son frère joue), je ne l'avais jamais vraiment remarqué. Et je ne sais pas s'il a mérité son Oscar du meilleur acteur mais en tout cas, sa prestation dans le rôle est toute en finesse et retenue et il fait vraiment un Lee Chandler tout à fait convaincant. L'acteur s'efface vraiment derrière son personnage.

Là où je crie au scandale, c'est que l'affiche (et les commentaires sur l'affiche) donne à penser que Michelle Williams a un rôle important dans le film. Certes son personnage est important dans l'histoire et notamment dans le vécu de Lee, mais on la voit en fait très très peu et la scène qu'on voit sur l'affiche n'est pas forcément représentative du film, même si elle participe à la reconstruction du personnage. Mais bon, j'adore Michelle Williams depuis longtemps alors j'étais ravie de la revoir.

Celui qui aurait dû être sur l'affiche c'est le neveu, Patrick, car son rôle est important dans le film et l'acteur qui l'interprète est également très juste et naturel. Je ne connaissais pas l'acteur (je l'ai vu dans Rhodes Island apparemment mais il avait 10 ans à l'époque...) mais il fait partie de ces jeunes acteurs qui sont très convaincants à l'écran.

Et puis il y a Kyle Chandler qui joue le frère défunt de Lee, et qu'on voit surtout dans des flashbacks. Mais c'est toujours du bonus quand on le voit dans un film :) C'est d'ailleurs marrant que cette famille s'appelle Chandler dans le film :)

Matthew Broderick, acteur choupi qui a bercé mes années de jeune adulte (Ferris Bueller, Ladyhawke, Inspecteur Gadget) a un petit rôle et il a franchement pris un coup de vieux. Bon en même temps, on a pratiquement le même âge donc il n'est plus tout jeune non plus ! :D

Je ne connaissais pas Kenneth Lonnergan, le réalisateur qui n'a que trois films à son actif en comptant celui-ci mais qui est scénariste depuis longtemps (Mafia Blues, Gangs of New York) mais j'ai aimé la façon dont il a réalisé son film avec beaucoup de pudeur et de naturel, et les images de son Manchester by the Sea sont très belles.

En conclusion, Machester by the Sea est un excellent film, qui procure beaucoup d'émotion et qui m'a beaucoup plus touchée que Moonlight par exemple. Sans doute parce que les thèmes me parlaient davantage, même si je n'ai pas eu de tels drames dans ma vie. En tout cas, je vous invite à le voir et à découvrir Casey Affleck dans un très bon rôle.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
11/52

25 avril 2017

L'écho des coeurs lointains, Outlander tome 7 + A Leaf on the Wind of All Hallows, a novella, de Diana Gabaldon

Titre original : An Echo in the Bone

Attention Spoilers sur les tomes précédents !

Résumé :
Alors que Brianna, Roger et les enfants sont repartis dans leur présent, Jamie et Claire décident de se rendre en Écosse pour récupérer la presse de Jamie et se battre avec les mots plutôt qu'avec les armes. Mais la guerre d'indépendance va en décider autrement et mettre des bâtons dans les roues des Fraser...

Mon avis :
Je vous l'ai dit au fur et à mesure de mes chroniques des tomes précédents, les six premiers tomes étaient des relectures. Et j'avais acheté ce tome 7, le premier en VO, à sa sortie en 2010. Mais quand je me suis décidée à le lire il y a deux ans et demis et je me suis aperçue que j'avais oublié pas mal de choses et j'ai donc décidé de tout relire en VO. Et donc An Echo in the Bone est le premier inédit que je lis depuis longtemps. Une très bonne lecture car un Outlander est toujours très bien à lire mais moins passionnant que certains.

Précédemment dans Outlander, après la naissance de leur fille, Mandy, Brianna et Roger décidaient de rentrer avec les enfants à leur époque car Mandy était atteinte d'une maladie au coeur non soignable au XVIIIe siècle. On apprenait à la fin du roman qu'ils avaient réussi et qu'ils avaient découvert un paquet de lettres de Claire et Jamie leur donnant des nouvelles...

Pendant ce temps-là, on apprenait que le fameux incendie donnant Claire et Jamie morts à Fraser's Ridge avait eu une date erronée dans le journal. Le fameux incendie avait bien eu lieu, à cause d'une bande de malfrats venus voler les Fraser, mais  Claire et Jamie en avaient réchappé. Avec la guerre d'indépendance se faisant de plus en plus réelle, ils décidaient de se rendre en Écosse afin de récupérer la presse de Jamie à Édimbourg et se se battre non plus avec les armes mais avec les mots. 

Quand L'écho des coeurs lointains commence, Jamie et Claire sont loin de mettre le pied en Écosse. Un événement terrible à Fraser's Ridge (pas l'incendie), rend le départ de Ian avec eux impératif pour son équilibre mais tout semble se liguer contre eux pour retarder leur voyage, à commencer par cette satanée guerre d'indépendance qui se fait de plus en plus présente. Et si les Fraser se trouve pris dans les combats, Jamie pourrait bien se retrouver face à William, ce fils qui croit être fils de lord et fils adoptif de Lord John Grey...

En 1980, les Mckenzie ont sauvé la petite Mandy et se sont établis à Lallybroch qu'ils ont racheté. Leur lien avec le passé sont ces lettres qu'ils ont trouvés et qu'ils lisent au compte-gouttes et qui leur donnent régulièrement des nouvelles de leurs parents...

La lecture de ce 7e tome m'a fait penser au 5e, pas mal de longueurs et de lenteurs dans la première moitié du roman mais c'est toujours un plaisir de retrouver les personnages et leur parcours. Vous allez dire que je ne sais pas ce que je veux, mais dans le tome précédent, le 6e, je regrettais qu'on assiste de loin à la guerre d'indépendance. Ah ben, c'est tout le contraire avec L'écho des coeurs lointains ! On nage en plein conflit, on est au coeur de l'action et c'est tout juste si on ne se retrouve pas avec un fusil à la main à tirer sur les Britanniques :) Ce que j'ai trouvé un peu long, ce sont toutes les parties avec William au début. Franchement, ses voyages et activités ne m'intéressaient absolument pas et je dois dire que jusqu'à présent, je n'avais pas un fol intérêt pour le personnage.  Du coup, il y a eu des moments où j'ai lu certains passages un peu en diagonale. Tout comme certains avec Lord John, même si lui je l'apprécie mieux.

Mais on ne peut nier qu'historiquement, tout ce qui concerne la guerre d'indépendance entre 1776 et 1778 (dates de ce tome 7) est intéressant, avec le siège de Ticonderoga et les batailles de Saratoga. Et je remercie les séries télé américaines, en particulier Turn : Washington Spies et plus récemment celles des voyages dans le temps, Legends of Tomorrow et Timeless pour m'avoir fait connaître auparavant certains événements de cette guerre et surtout les personnages de Benedict Arnold et le major britannique John André. Cela m'a permis de ne pas être trop perdue :)

Mais bien sûr ce qui fait le coeur de l'histoire ce sont Claire et Jamie et Brianna et Roger. Qui chacun de leur côté vivent encore bien des péripéties qui les mènent le long de la côte américaine et un retour aux sources pour les Fraser et l'établissement et le retour  au présent pour les Mackenzie. Je dois avouer que j'ai beaucoup apprécié qu'on quitte un peu Fraser's Ridge et ses alentours. Cela faisait plusieurs tomes que l'on passait dans l'arrière-pays et les villes côtières proches et là c'est sympa de changer un peu et surtout de retourner en Écosse que ce soit au XVIIIe siècle ou au XXe.

Et j'ai beaucoup aimé suivre Brianna et Roger. Ce qui m'avait beaucoup plu dans le tome 3 était cette alternance entre passé et présent et là ça a été pareil. C'est presque la storyline qui m'a le plus intéressée d'ailleurs. Pourtant, il ne s'y passe pas énormément de choses, on suit plutôt le quotidien des MacKenzie avant que les événements se précipitent à la fin, mais j'ai aimé tout cela.

Pour ce qui est des événements qui se précipitent, j'ai trouvé que l'auteur augmentait le rythme de son récit et concentrait un peu trop ses rebondissements et révélations sur les 200-300 dernières pages, ce qui donne une impression qu'il ne se passe pas grand chose pendant 700 pages quand même, alors que ce n'est pas entièrement vrai, il se passe énormément de choses... et un accélération soudaine en fin de livre pour nous tenir en haleine et nous donner envie de revenir la prochaine fois ! :)

Avec Diana Gabaldon, l'expression "Le monde est un village" n'est pas vaine. C'est fou ce que les gens se croisent par hasard ou coïncidence dans ce roman ! À croire parfois que l'action et les gens ne se trouvent que dans un périmètre de 10 kms alors que l'Amérique et l'Écosse sont d'immenses contrées quand même. Il me semble que j'avais déjà fait la remarque dans le tome précédent mais là ces rencontres fortuites sont presque systématiques.

Notre couple fétiche, Claire et Jamie, est encore bien malmené dans ce tome. Heureusement que le couple est solide et toujours aussi attachant. Qu'est-ce que je les aime ceux-là ! Il y a juste un gros retournement de situation, dont je ne veux pas parler mais ceux qui ont lu le livre sauront, que j'ai trouvé un peu factice, car nous on sait de quoi il retourne, et du coup on est moins pris émotionnellement par les épreuves que traverse Claire à ce moment-là... Et surtout c'est assez rapidement résolu.

J'aime aussi Brianna et Roger, je l'ai déjà dit et particulièrement dans ce tome où ils doivent faire face à leur vie seuls. Jusqu'à présent, ils n'avaient vécu en couple ou en famille qu'au sein de la communauté où ils vivaient à Fraser's Ridge et là ils se retrouvent face à eux-même et je trouve qu'ils s'en sortent très bien.

Un personnage que j'ai adoré dans ce tome c'est Ian. Le jeune homme m'a toujours beaucoup touchée mais là encore plus. À chaque fois qu'il dit, vit ou fait quelque chose, j'ai envie de pleurer d'émotion. Dans sa courte vie (il a environ 25 ans maintenant), il en aura vécu des épreuves, notamment chez les indiens, et j'aime comment il a évolué. D'ailleurs je suis très contente que, dans ce tome, il ait pu clore son histoire avec Emily, sa femme squaw, de jolie façon d'ailleurs, ce qui lui permet d'aller de l'avant et de ne plus se retourner sur cette vie-là.

De  nouveaux personnages font leur apparition comme Denzell et Rachel Turner, des Quakers frère et soeur sympathiques, au langage amusant (enfin quakerien) et qui prennent de l'importance au fil des pages. On passe un peu plus de temps avec John Grey, que j'aime beaucoup et sa famille, ce qui ne m'a pas forcément passionnée, avec William dont je vous ai parlé plus haut, qui est un garçon collet monté et très british, pas forcément attachant mais bon il est le fils de Jamie donc évidemment on finit par bien l'aimer :)

J'ai été très contente de revoir Jenny, même si elle m'agace souvent, son caractère n'ayant pas beaucoup changé en 10 ans, le vieux Ian son mari, très émouvant, et tous les personnages d’Écosse qu'on a croisés dans les trois premiers tomes. La nostalgie joue à fond avec ce tome ! ^^

L'écriture de Diana Gabaldon est toujours plaisante à lire, malgré les longueurs, les lenteurs, les manoeuvres militaires décrites en détail. Je l'ai déjà dit, ses derniers tomes pourraient être plus courts et celui-là ne fait pas exception. Mais cela reste toujours très bien à lire. Et on ne peut nier l'énorme travail de recherche sur les parties historiques. Les points de vue ne sont plus seulement ceux de Claire, Jamie, Brianna et Roger mais il y a aussi ceux de Lord Grey et William, ainsi que Ian. On va bientôt se retrouver comme dans Game of Thrones avec une multitude de points de vue ! ^^

En conclusion, ce n'est pas le tome qui m'a le plus passionnée à cause de la guerre d'indépendance et les batailles et stratégies militaires qui prennent pas mal de place ainsi que William et Lord Grey mais l'ensemble est très plaisant à lire, il y a des choses très intéressantes, voire passionnantes malgré tout. Alors si vous voulez connaître la suite des aventures de Jamie et Claire, savoir comment Brianna et Roger s'adaptent à leur nouvelle vie en Écosse et ce qu'il va leur arriver et savoir si William va finir par connaître la vérité sur son père, lisez-le. Quant à moi, je vous donne rendez-vous d'ici la fin de l'année, sans doute en décembre, pour le tome 8.

Note :



Résumé :
La vérité sur ce qu'il est arrivé au père de Roger pendant la seconde guerre mondiale.








Mon avis :
On a toujours cru que le père de Roger était mort dans son spitfire lors d'un raid aérien. Dans An Echo in the Bone, il est suggéré qu'il n'en est rien et qu'il aurait disparu dans un endroit où il y aurait des pierres comme à Craigh na Dun. Cette courte nouvelle nous apprend effectivement ce qu'il en est. On fait d'abord connaissance avec les jeunes MacKenzie et leur petit garçon Roger. Cette nouvelle est à lire absolument après ce tome 7 car outre les révélations sur le père, cela vous spoilerait également un événement qui se passe dans An Echo in the bone.

La nouvelle en soi est intéressante, n'apportant finalement pas grand chose, si ce n'est de s'attacher malheureusement aux parents de Roger. Je dis "malheureusement" puisque quelles que soient les circonstances de la mort du père ou de la mère, l'issue ne change pas, Roger étant toujours orphelin à l'issue de la nouvelle. Le seul truc c'est que l'histoire est encore plus triste que si le père s'était tué en mission... En conclusion... C'est quand même à lire :)

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
9/26

du Big Challenge 2017 de Livraddict
2/8
7/100

du Challenge Un genre par mois d'Iluze
En mars : Historique
3/12
  
du Challenge Read in English 2016 - 2017 que j'organise
19

et comme il fait plus de 1000 pages,
  du Défi des 1000 de Fattorius
1

24 avril 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (265)


Hello tout le monde ! C'est à nouveau lundi et je vous retrouve pour faire le point sur nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, je n'ai lu que The Handmaid's Tale (La servante écarlate) de Margaret Atwood et je suis loin d'avoir fini puisque j'en suis juste à la moitié. Le roman me plaît beaucoup mais en ce moment j'ai du mal à lire beaucoup et longtemps. Mon rendement du mois d'avril va être catastrophique. Déjà que ce n'était pas brillant ces derniers mois...

- Aujourd'hui, je suis donc toujours dans La servante écarlate. Cette dystopie écrite en 1984 prend une drôle de résonance quand on la lit maintenant, à l'heure où beaucoup de pays, dont les États-Unis, remettent en cause de nombreux droits, dont ceux des femmes, au nom d'idéologies religieuses... 

- Cette semaine, je finis d'abord La servante écarlate et je finirai le mois avec Ça déménage, le tome 6 d'Aurélie Laflamme d'India Desjardins que j'avais prévu déjà de lire avant.

Et il n'y aura pas de C'est lundi la semaine prochaine, car je pars quelques jours pour le 1er mai donc on se retrouve dans deux semaines et je ne sais pas encore quelles seront mes lectures début mai.

À dans deux semaines !

23 avril 2017

Moonlight de Barry Jenkins

avec Alex R. Hibbert, Ashton Sanders, Trevante Rhodes, Mahershala Ali

Résumé :
À travers trois étapes clés de sa vie, le parcours de Chiron, jeune homme noir et homosexuel, ayant grandi dans un quartier difficile de Miami marqué par le trafic de drogue.





Mon avis :
En début d'année, j'ai fait la liste des films nommés aux Oscars (pour le film lui-même ou leurs acteurs) et que j'avais envie de voir et Moonlight en faisait partie. Moonlight qui a gagné l'Oscar du meilleur film après un mic-mac avec La La Land et que j'ai pu regarder début mars. Si j'ai trouvé le film très bien et très beau, je n'ai pourtant pas été aussi passionnée par la vie de Chiron que je le pensais.

Dans Liberty City, un quartier difficile de Miami, Chiron, dit Little, un jeune garçon introverti est victime de harcèlement et est recueilli par Juan un trafiquant de drogue local qui, avec sa compagne, va devenir une famille de substitution alors que sa propre mère est une droguée qui ne s'occupe pas vraiment de lui. Quelques années plus tard, Chiron a 16 ans, Juan est mort et il passe beaucoup de temps avec Teresa, la compagne de son mentor, qui est plus présente que sa mère pour lui. Harcelé à l'école à cause de son homosexualité, sa vie va prendre un tournant tragique quand Kevin, son ami depuis l'enfance, va le trahir. Devenu adulte, Chiron est sorti de prison et est devenu trafiquant à Atlanta. Un soir, il reçoit un appel de Kevin...

Je comprends que ce film ait su séduire les Oscars et les spectateurs. L'histoire est émouvante, les personnages sont attachants et le parti-pris de parler de Chiron à travers les trois âges charnières de sa vie, son enfance, son adolescence, puis son âge adulte, est plutôt original. Tous les ingrédients sont donc réunis pour en faire "un film à Oscars".  Mais, en ce qui me concerne, l'originalité de ces trois étapes-clés est aussi ce qui fait la faiblesse du film. Ne vous méprenez pas, c'est très bien raconté mais j'ai trouvé que ne s'arrêter que sur 3 moments de la vie de Chiron engendrait de la frustration.

Car finalement, sa vie n'est qu'évoquée et on n'a l'impression de ne faire qu'effleurer la vie de ce beau personnage. La relation pratiquement filiale avec Juan dans son enfance est intéressante et belle mais reste racontée trop superficiellement. De même que Chrion à l'âge adulte, on retrouve un homme fait, dealer, ayant passé du temps en prison, dont l'homosexualité est latente mais pas affirmée et on a l'impression d'avoir manqué quelque chose. De grands pans de la vie du jeune homme, ceux qui ont eu lieu entre le moment de son adolescence et le moment où on le retrouve adulte. Il n'y a que la partie adolescence que j'ai trouvée plus aboutie, notamment son éveil à la sexualité et les conséquences que son homosexualité, et en général le caractère réservé du jeune homme, ont sur certains événements...

Tous les acteurs sont très justes et très bons, à commencer par les 3 acteurs choisis pour interpréter Chiron à ses trois âges différents. Tous les trois l'interprètent de façon touchante et attachante et avec beaucoup de conviction.

J'adore Mahershala Ali depuis Les 4400 et qui est surtout connu pour son rôle de Remi Denton dans House of Cards. C'est un acteur que je trouve très charismatique, qui est toujours en retenue et juste. Il a eu l'Oscar du meilleur second rôle masculin et j'en suis très contente mais en revanche, son rôle de Juan est assez court et cela m'a frustrée de ne pas le voir davantage dans ce film.

Je ne connais pas les autres acteurs mais comme je l'ai dit ils sont très bons.

Je ne connaissais pas le réalisateur Barry Jenkins dont Moonlight est le troisième film. Il a pris le parti de filmer son histoire tout en délicatesse, sans esbroufe, comme s'il marchait sur la pointe des pieds pour parler de la vie de Chiron. Il y a bien sûr des moments forts ou durs, de la violence et aussi de jolis moments mais l'atmosphère qui s'en dégage c'est cette impression que le réalisateur reste un peu en marge et c'est un peu dommage.

En conclusion, voilà un très beau film sur un personnage touchant et les trois phases importantes de sa vie, l'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte. Mais en filmant avec délicatesse et en ne faisant qu'effleurer certains sujets, on en ressort avec une certaine frustration et une envie d'en savoir davantage sur Chiron et de rester un peu plus longtemps avec lui. On a l'impression à la fin du film de n'être qu'au début de son histoire, en fait. Mais si vous voulez, à votre tour, découvrir les trois acteurs qui jouent le personnage, regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
10/52

19 avril 2017

Elantris + The Hope of Elantris de Brandon Sanderson

Résumé :
Il y a 10 ans, un terrible fléau a anéanti la fabuleuse ville d'Elantris et ses habitants considérés comme des dieux. Depuis, ces derniers sont des morts-vivants errants dans les ruines de la ville qui domine la nouvelle capitale, Kae et ceux qui sont soudainement atteints par la maladie, le Shaod, y sont exilés sans ménagement. Sarene, princesse d'un royaume voisin, arrive à Kae pour épouser Raoden, le prince héritier. On lui annonce la mort soudaine de ce dernier et son mariage avec lui ipso-facto. Elle ignore qu'il vient de succomber au Shaod et d'être emmené à Elantris...

Mon avis :
Alors que j'adore Brandon Sanderson, je n'avais jamais pris le temps de lire Elantris, son premier roman, publié en 2005. Après avoir fini de lire les Fils-des-Brumes il y a peu, et en attendant le prochain tome, j'ai décidé de me mettre à jour dans les autres romans du Cosmere, cet univers qui englobe les mondes de Fils-des-Brumes, Warbreaker, Les archives de Roshar (et d'autres) et donc Elantris. C'est donc tout naturellement vers ce tout premier que je me suis tourné. Et j'ai adoré ! :)

Autrefois, Elantris était une ville qui rayonnait sur le royaume d'Arelon et dont les habitants, dotés de pouvoirs, étaient considérés comme des dieux. Mais voilà 10 ans, une maladie, appelé le Shaod, a détruit les Elantriens, laissant la ville en ruines et ceux atteints par le fléau comme des morts-vivants. Depuis, c'est la classe marchande qui a pris le pouvoir avec Kae pour capitale qui vit à l'ombre d'Elantris, pouvoir instable et menacé par l'empire Fjorden qui veut l'envahir pour y établir sa religion, Shu-Dereth. C'est dans ce contexte qu'arrive la jeune princesse Sarene, dont le royaume, Teod, est aussi dans le viseur des Derethi. Elle doit épouser le jeune prince Raoden afin d'établir une alliance entre leurs deux pays et les renforcer. Mais alors qu'elle arrive à Kae, elle apprend que Raoden est mort mais que le contrat qui les liait les as mariés automatiquement et elle est donc devenue sa veuve sans possibilité de refaire sa vie. Ce qu'elle ne sait pas c'est que Raoden a été atteint par le Shaod et exilé à Elantris comme tous ceux qui y succombent. Dans le même temps, le Gyorn Hrathen, prêtre Derathi, arrive à Kae afin de convertir le royaume à la religion Shu-Dereth...

Pfiou, c'est difficile de faire un résumé qui donne une vue d'ensemble de l'histoire, qui est foisonnante, mais qui n'en dise pas trop non plus :)

En tout cas, quand on lit Elantris après les Mistborn et Warbreaker, on se dit que dès son premier roman, Brandon Sanderson avait déjà défini les grandes trames de ses futurs romans. Car on retrouve dans ce premier roman, très maitrisé, les ingrédients qui ont fait le succès des ses futurs parutions. Une magie originale, de la politique, la religion très présente, de la romance et des personnages super attachants et ce dans des mondes (planètes) différents. Si on voulait pinailler, on pourrait se dire que par la suite, finalement, l'auteur ne s'est pas trop foulé, reprenant la même recette au fil de ses sagas. Mais c'est justement là où réside le talent de l'auteur, chaque saga, si elle reprend le même schéma, est passionnante à lire. Et Elantris ne fait pas exception.

Donc à l'instar de ses autres sagas, et comme beaucoup de romans Fantasy, Elantris est une histoire très politico-religieuse. Dis comme cela, ça pourrait paraître rébarbatif et pourtant ça ne l'est jamais. car l'auteur y allie toujours une bonne dose d'aventures, de complots et de rebondissements. Une politique basée sur la noblesse marchande et les revenus que peuvent rapporter ces nouveaux aristocrates, une noblesse gangrenée de l'intérieur et qui est finalement à la merci du premier faux pas.   Je suis plus réservée sur la partie religieuse, notamment tout ce qui touche à la religion Shu-Dereth, que j'ai trouvée un peu longuette quand les chapitres portaient sur son émissaire (j'y reviendrai plus bas). Et puis ces histoires de religions, c'est une peu compliqué il faut l'avouer. Heureusement, il y a un site super bien fait, Coppermind, qui explique tout en détail, ça aide bien. Et comme pour beaucoup d'éléments du roman, la religion Shu-Dereth fait penser à celle qui existait avant que Vin, Kelsier et les autres ne s'en mêlent dans Fils-des-Brumes avec un Empire et un Empereur...

Mais ce qui est passionnant dans ce livre, c'est tout ce qui a trait à Elantris, cette ville qui fut fabuleuse et dont les habitants étaient tout-puissants et dont la chute fut aussi brutale que surprenante. Les Elantrians m'ont fait penser par bien des côtés aux Dieux-Revenants d'Hallendren dans Warbreaker. Quand on sait que ces deux mondes font partie du Cosmere, ce n'est finalement pas très étonnant.

Et bien sûr, il y a la magie. Les Aons. Encore une magie qui m'a éblouie, peut-être moins ébouriffante que la magie des métaux et l'hémalurgie des Mistborn ou encore celle du souffle et des couleurs de Warbreaker mais j'ai adoré l'idée de ces signes qu'on dessine dans l'air et qui une action suivant leur signification. J'adore une fois de plus l'imagination de Brandon Sanderson à ce niveau-là.

Et les personnages n'ont rien à envie à leurs pareils de Hallendren ou Elendel. Sarene pourrait être la grande soeur, ou un mélange, de Siri l'héroïne de Warbreaker et Steris des derniers Mistborn. Comme elles deux, elle est issue de l'aristocratie, comme elles deux, ce n'est pas une poupée fragile mais une jeune femme avec du caractère, de l'entrain, de l'humour, et surtout du coeur. Je l'ai adorée !

Quand à Raoden, c'est aussi un personnage hyper attachant, dont le destin va basculer et faire de lui un héros de contes finalement. J'ai adoré son parcours tout au long du roman, ce qu'il lui arrive, ce qu'il fait, les alliés qu'il se fait et comme je suis fleur bleue, je n'ai eu qu'une envie c'est qu'il arrive à dépasser la malédiction dont il était victime pour vivre enfin en paix avec la jolie Sarene :)

Le troisième personnage emblématique, c'est Hrathen, le fameux gyorn Derethi, sorte de haut dignitaire de sa religion. De prime abord, c'est l'antagoniste, celui qu'il faut détester mais on s'aperçoit vite que tout n'est pas blanc et noir et que ce personnage est peut-être moins prévisible qu'on ne le pensait et que le véritable méchant n'est pas celui qu'on croyait.

Autour d'eux gravitent des personnages que j'ai énormément aimés comme Galladon, Karata et Taan, compagnons de route de Raoden dans Elantris, ou encore l'oncle de Sarene, Kiin. Mais il y a de nombreux autres personnages sympathiques ou non dans ce romans. Et j'ai aussi beaucoup aimé Ashe, un Seon, une sorte de globe magique qui vole et doué d'une conscience, qui sont des serviteurs mais celui-ci est davantage un fidèle compagnon à Sarene qu'un valet.

Le style de l'auteur est toujours très agréable à lire. Son roman est divisé en trois parties et ces parties sont divisées en chapitres racontés alternativement par Raodon, Sarene et Hrathen. Trois points de vue ayant le même nombre de chapitres tout au long du roman. Je dois avouer que j'ai nettement préféré les chapitres de Raoden et Sarene et que je me suis parfois languie, voire ai trouvé le temps un peu long, comme je l'ai dit plus haut, pour les chapitres avec Hrathen en PoV, même si c'était intéressant.

En conclusion, je pourrais vous en écrire des pages et des pages sur ce roman, tellement le monde qu'il décrit est foisonnant et passionnant à découvrir. Ce fut le premier roman (publié) de Brandon Sanderson, mais il était déjà très maitrisé et on y trouvait déjà tout ce qui rend l'univers du Cosmere si riche. J'ai adoré l'histoire, malgré quelques longueurs, les personnages, la magie et je ne peux que vous recommander de le lire si vous avez aimé les Mistborn et Warbreaker et si vous voulez découvrir Elantris et savoir quel sera le destin de Raoden au sein de la cité maudite et s'il sera réuni un jour avec Sarene ou si Hrathen parviendra à ses fins et à convertir le royaume à sa religion. Et cerise sur le gâteau, alors que ce roman était un one-shot, il est question que l'auteur écrive une suite qui sortirait dans quelques années (quand il aura avancé dans toutes ses sagas en cours).

Note :



Mon avis :
Après Elantris, j'avais du mal à quitter cet univers et j'ai donc lu cette courte nouvelle de 25 pages environ.

L'histoire prend place à la fois après Elantris et pendant les événements de la fin d'Elantris.

C'est une nouvelle sympathique à lire car elle permet d'avoir des nouvelles des personnages principaux après la fin du roman et l'histoire dans l'histoire s'attarde, elle, sur une jeune fille d'Elantris et ses actes héroïques aux moments d'heures sombres. Je ne veux pas en dire plus car je ne peux pas spoiler. Et c'est vraiment une nouvelle à lire après le roman. Ça se lit très vite, c'est intéressant à lire, même si n'apporte pas grand chose mais tout écrit de Sanderson est bon à prendre :)

Note :



Le roman et la novella font partie
du Challenge Read in English 2016 - 2017 que j'organise
17,5

et le roman fait partie du Challenge Thrillers/Fantasy de Licorne
Fantasy : 5/6
Total : 9/12
3 points pour le roman + 1 point bonus car le roman fait 638 pages en VO

17 avril 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (264)


Hello tout le monde ! En ce beau lundi de Pâques, férié pour pas mal de monde, sauf pour moi vu que je suis en Tunisie, je vous retrouve pour faire le point sur nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, je n'ai lu que Fire Touched (L'étreinte des flammes), le tome 9 de Mercy Thompson de Patricia Briggs. Et je lis vraiment comme un escargot car je ne l'ai toujours pas fini.

- Aujourd'hui, je finis Fire Touched. Il me reste une quarantaine de pages. Il est très sympa à lire, j'aime toujours autant l'univers de Mercy Thompson.

- Cette semaine, je vais lire The Handmaid's Tale (La servante écarlate) de Margaret Atwood. Je compte voir la série qui va débuter le 26 avril et Arcaalea m'a donné envie de lire le livre avant :) Du coup, je ne prévois rien d'autre de la semaine car je pense que, ne lisant pas vite, je ne l'aurai pas fini d'ici lundi prochain. Du coup, le Aurélie Laflamme que j'avais prévu de lire après Mercy Thompson sera pour plus tard.

Bonne semaine !

15 avril 2017

Divines de Houda Benyamina

avec Oulaya Amamra, Deborah Lukumuena, Kevin Mischel, Jisca Kalvanda

Résumé :
Le parcours de deux jeunes filles, Dounia et Maimouna, dans une banlieue parisienne, entre trafic de drogue et religion. Deux personnages vont bouleverser la vie de Dounia, Rebecca la dealeuse et Djigui, le danseur troublant...



Mon avis :
Voilà un film que je comptais voir avant les César en février dernier mais je n'ai pas eu le temps. C'est donc le lendemain de la cérémonie que j'ai pu le découvrir. Divines est un film percutant, pas forcément original dans le fond mais porté par un duo d'actrices extraordinaires.

Dans une banlieue parisienne où se mêlent les trafics et la religion, Dounia et Maimouna rêvent d'une meilleure vie. Dounia, surtout, qui veut marcher sur les traces de Rebecca, une dealeuse qui fait la loi dans le quartier. Mais sa rencontre avec Djigui, un jeune qui danse dans une troupe, la trouble et lui donne envie d'autre chose...

Des films sur la banlieue, il y en a eu pléthore depuis une vingtaine d'années, traitant de tous les sujets, du percutant La haine au très réjouissant L'Esquive et bien d'autres. Ce n'est donc pas du côté de l'originalité que se situe la réussite de Divines. L'histoire de ces deux jeunes filles est certes intéressante, prenante, émouvante et surtout très cruelle et choquante sur la fin qui nous laisse anéantis, comme si l'histoire était réelle, mais c'est la justesse, la volonté et l'enthousiasme qui se dégage du tout, qui en fait un très bon film.

Car sans ses deux actrices, Divines ne serait pas aussi bien. Oulaya Amamra et Deborah Lukumuena ont vraiment mérité leurs César, celui de la meilleure révélation féminine pour la première et du meilleur second rôle féminin pour la seconde. Elles sont excellentes, l'une et l'autre différente mais tellement complémentaires et justes. J'ai beaucoup aimé le personnage de Maimouna, tellement positif, optimiste, apportant de l'humour à un film qui n'est pas très marrant. Dounia, elle, est un personnage plus complexe, plus renfermé, mais très touchant.

Les autres personnages ne sont pas en reste et sont très naturels et convaincants.

Le film de Houda Benyamina a obtenu la caméra d'or au festival de Cannes et on se rappelle de son discours atypique et enflammé lors de la remise des prix. Son film est à cette image, percutant, sans concession, dur et pourtant touché par la grâce, grâce à la musique et la danse. J'ai particulièrement aimé ces scènes de danses, troublantes, belles à tomber et surtout quand Dounia observe Djigui le danseur, cachée en haut de l'endroit où il répète. Le film a obtenu de nombreux prix (donc le César du meilleur premier film) et c'est bien mérité.

En conclusion, Divines est un film rugueux et dur, pas forcément original, sur la vie de deux jeunes filles en banlieue, mais bouleversant et avec des moments de toute beauté et même d'humour et surtout porté par deux jeune actrices franchement formidables. Alors si vous aussi vous voulez découvrir les divines Dounia et Maimouna, regardez le film !

Note :



Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
9/52

10 avril 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (263)


Bonjour à tous ! Voilà plus d'un mois que je n'avais pas fait de C'est lundi, un mois durant lequel j'étais en France, comme je vous l'avais dit la dernière fois, mois où j'ai lu lentement et durant lequel mon blog a tourné au ralenti, par manque de temps et d'envie. Mais bon il est plus que temps que je m'y remette vu le nombre de chroniques que j'ai en retard ! Bref, nous sommes lundi et je vous retrouve donc pour ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Ces 5 dernières semaines, j'ai terminé Elantris de Brandon Sanderson qui a été un coup de coeur. On y retrouve les mêmes ingrédients que dans ses autres sagas et c'est ce qui en fait son charme. J'ai lu ensuite une novella, The Hope of Elantris, qui est une petite suite et qui était bien sympa à lire et ensuite, j'ai lu An Echo in the Bone, le tome 7 d'Outlander de Diana Gabaldon que j'ai trouvé un peu longuet dans sa première moitié (il faisait plus de 1000 pages en VO) mais toujours très bien à lire. J'ai lu ensuite A Leaf on the Wind of All Hallows, une nouvelle sur les parents de Roger McKenzie d'Outlander. Et pour finir, j'ai lu La chambre des morts de Franck Thilliez qui était glaçant mais très bien et que j'ai fini hier soir.

- Aujourd'hui, je commence Fire Touched (L'étreinte des flammes), le tome 9 de Mercy Thompson de Patricia Briggs.

- Cette semaine, je vais donc lire le Mercy Thompson. Après, je ne sais pas du tout, cela dépendra de mon envie à ce moment-là. Peut-être le tome 6 d'Aurélie Laflamme, Ça déménage, d'India Desjardins.

Bonne semaine à tous !

07 avril 2017

Hollow City, Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 de Ransom Riggs

Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Jacob et les enfants particuliers ont réussi à échapper aux monstres qui les poursuivaient. Mais le temps presse car leur Ombrune, Miss Peregrine, est restée oiseau après son enlèvement et il faut absolument qu'elle retrouve sa forme humaine rapidement sous peine de rester telle quelle. Les enfants s'élancent alors sur les routes en direction de Londres, alors que la guerre fait rage...

Mon avis :
Après avoir lu le tome 1 en janvier, et qui avait été un quasi coup de coeur, je n'ai pas attendu longtemps pour me replonger dans les aventures des Enfants particuliers. Ce tome 2 est dans la même veine que le précédent, haletant à lire même je l'ai un tout petit peu moins apprécié que le tome 1.

Jacob et les 10 enfants particuliers ont réussi à sauver Miss Peregrine des griffes des Estres qui l'avaient enlevée. Mais l'Ombrune ne réussit pas à retrouver sa forme humaine. Les enfants doivent vite quitter leur boucle temporelle devenue inutilisable et trouver une autre Ombrune capable de soigner Miss Peregrine dans les trois jours, sinon la directrice restera à jamais un oiseau. Dans une embarcation malmenée par les vagues et pourchassés par leurs ennemis, les enfants quittent Cairnholm en direction du continent, à la recherche de l'oiseau rare (c'est le cas de le dire), une Ombrune n'ayant pas été encore enlevée... Leur périple, dangereux et parsemé d'embûches mais aussi de rencontres extraordinaires, va les mener jusqu'à Londres bombardée par les Allemands...

Hollow city reprend exactement là où s'était arrêté le premier tome, à savoir les 10 enfants particuliers et Jacob (ou dont Jacob, je ne sais plus trop) embarquant dans des canots pour rejoindre le continent. Ensuite, l'intrigue est assez simple, ce sont des courses-poursuites après courses poursuites jusqu'à pratiquement la fin. Bon, je dois avouer que j'avais un tantinet préféré le tome 1, peut-être parce que c'était de la découverte, qu'il y avait cette alternance entre le présent et la boucle temporelle, et le roman me paraissait moins linéaire. Alors dit comme cela ce n'est pas très engageant, mais ne vous inquiétez pas, c'est quand très intéressant à lire et surtout sans temps mort car les enfants font de nombreuses rencontres, notamment cette ménagerie dans une boucle ou encore des tziganes pas vraiment sympathiques de prime abord mais qui se révèlent de véritables alliés, et bien d'autres Particuliers. La dernière partie du tome est très bien, avec notamment un endroit extraordinaire, un genre de ministère des Particuliers ou des Archives, et des rebondissements que je n'avais pas vu venir et qui annoncent un très bon tome 3.

En revanche, je suis un peu perdue sur les boucles temporelles. Tout le concept me paraissait hyper simple dans le tome 1 mais là ça se complique, et ou je n'ai pas compris, ou alors il y a des paradoxes que l'auteur n'a pas pris en compte. Par exemple, tant que les enfants restent à l'époque de leur boucle temporelle, comme en 1940 dans ce tome, tout va bien, ils ne resteront pas éternellement jeunes comme lorsqu'ils restaient dans leur boucle, mais vieilliront au rythme normal. Mais alors que se passe-t-il lorsqu'ils retrouvent dans une autre boucle et surtout lorsqu'ils se retrouvent dans notre présent ? Car on sait que le temps normalement les rattrape et qu'ils vieillissent en accéléré mais ça n'a pas l'air d'être le cas à la fin du tome 2 qui se passe pourtant dans le présent de Jacob... Donc du coup, je suis un peu perplexe...

Les personnages sont sympathiques et attachants, à commencer par Jacob que j'aime beaucoup, qui est courageux ou encore Emma. En revanche, je ne me rappelais pas qu'Enoch était aussi désagréable, envieux et jaloux. Le film l'avait montré comme cela mais dans le tome 1 ce n'était pas ce qu'on retenait vraiment de lui mais là c'est flagrant. Et parmi les nouveaux personnages, j'ai bien aimé le chien Addison, le chef des Tziganes (dont j'ai oublié le nom) et Miss Wren, une Ombrune.

Le style de l'auteur est toujours agréable à lire, l'atmosphère est toujours baroque et Burtonienne, et le roman toujours parsemé de photos d'époque qui donne une tonalité particulière à l'histoire.

En conclusion, ce tome 2 est une très bonne suite à l'histoire de ces enfants particuliers et leur directrice Miss Peregrine, même si le tome 1 m'avait plus emballée. Mais cela reste entraînant avec des rencontres savoureuses, des dangers, des rebondissements et un rythme qui ne faiblit pas. Et la fin donne envie de se jeter sur la suite. Alors si vous voulez savoir si Jacob et les enfants particuliers arriveront à atteindre Londres, à échapper à leurs poursuivants et à sauver Miss Peregrine, lisez-le ! Quant à moi, j'espère lire le tome 3 très bientôt.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English 2016 - 2017 que j'organise
16
et du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
5/10

01 avril 2017

Le monde de Dory d'Andrew Stanton et Angus MacLane

Titre original : Finding Dory
avec Ellen de Generes, Albert Brooks, Idris Elba, Ed O'Neill, Eugene Levy, Willem Dafoe, Diane Keaton, Ty Burrell

Résumé :
Dory, la poissonne à la mémoire courte et amie de Nemo et son père Marlin, décide de retrouver ses parents dont elle fut séparée quand elle était petite et qu'elle avait oubliés. Elle se lance alors dans une grande aventure avec ses amis qui va les mener dans un parc océanographique en Californie.

Mon avis :
J'ai déjà eu l'occasion de vous le dire mais j'adore regarder des dessins animés de temps en temps et retrouver mon âme d'enfant. En février, alors que j'étais seule un dimanche après-midi et que le moral était plutôt en berne dû à l'actualité peu réjouissante, je me suis dit que ce film me redonnerait la pêche et il a tout à fait rempli son objectif car j'ai passé un très bon moment avec l'adorable poissonne amnésique.

Il y a 14 ans, j'avais emmené les enfants, qui étaient jeunots à l'époque, voir Le monde de Nemo, un dessin animé sympa, dont je ne garde pas un grand souvenir si ce n'est de ses personnages et surtout Dory, cette poissonne qui ne se souvenait jamais de ce qu'elle avait vécu 5 minutes auparavant. Du coup, faire une suite sur elle est plutôt sympathique et le film l'est autant que son héroïne principale qui est vraiment choupinette comme tout.

Le film commence par expliquer comment Dory s'est retrouvée séparée de ses parents quand elle était petite et ensuite c'est parti pour plus d'une heure trente d'aventures et de mésaventures menées tambour battant, au cours desquelles Dory va connaître bien des frayeurs mais aussi se faire des amis et, qui sait, retrouver ses parents.

Dans ce monde de Dory, on croise toute une galerie de personnages marins tous plus savoureux les uns que les autres, à commencer par une pieuvre nommée Hank, une baleine et un beluga et des phoques amusants. Sans oublier Nemo et Marlin, eux aussi de la partie. Quant à notre Dory, malgré son handicap, ce personnage adorable est courageux et entreprenant, n'ayant pas peur d'affronter le danger.

Pour la version originale, le film a fait appel à des pointures à commencer par Ellen de Generes qui doublait déjà Dory dans Le monde de Nemo et il y a deux acteurs de Modern Family, Ed O'Neill (Jay Pritchett) et Ty Burrell (Phil Dunphy) qui doublent respectivement Hank la pieuvre et Bailey le beluga. Et dans ce film, j'ai appris que Dominic West (qui joue un des deux phoques aux côtés d'Idris Elba) était anglais et avait donc un accent britannique. Ce qui n'est pas le cas dans The Affair où son Noah est américain...

Visuellement, le film est magnifique. les couleurs sont éclatantes, la réalisation est donc très belle.

En conclusion, voilà un film d'animation choupi comme tout et parfait pour contrer la morosité de certains dimanches après-midi. C'est bien sûr un film qui s'adresse aux enfants mais nous, adultes, pouvons aussi y trouver notre compte. Et si vous voulez savoir si Dory arrivera à retrouver ses parents et comment elle a appris à parler baleine, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en anglais

Ce film fait partie du Mini Challenge Animation 2017 de Seriebox
2/8
38/50

et du Film de la semaine 2017 de Benji
8/52