11 décembre 2014

The Outlaw Demon Wails, Rachel Morgan tome 6 de Kim Harrison

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
À l'approche d'Halloween, Rachel a fort à faire, en particulier essayer de ne pas se faire tuer par Al, le démon qui lui en veut personnellement, essayer de trouver qui se cache derrière le meurtre de son petit ami et gérer sa relation compliquée avec sa colocataire vampire, Ivy. Ajoutez à cela un flot de nouvelles plus que perturbantes pour notre jeune sorcière...


Mon avis :
Cela fait maintenant deux ans et demi que j'avais lu le tome 5 de cette série que j'aime beaucoup, même si le dernier tome m'avait moins emballée du fait de quelques longueurs. Après, ce long laps de temps, ma copine de lecture commune, Heclea, et moi avons décidé de retrouver notre sorcière préférée, en VO cette fois-ci puisque la saga n'est plus éditée en français. Après un début un peu laborieux, j'ai finalement beaucoup aimé ce tome riche en révélations et rebondissements.

Alors que les fêtes d'Halloween approchent et que Rachel et sa mère font quelques emplettes, voilà qu'Al, le démon nemesis de Rachel, surgit pour l'attaquer alors qu'il est supposé être en prison dans l'Outremonde. Voilà notre Rachel contrainte de rester en territoire sanctifié la nuit pour lui échapper tout en trouvant un moyen de mettre fin à ces attaques intempestives et trouver qui l'a invoqué. Pas facile quand le gros de votre travail est nocturne et qu'il faut gérer les états d'âme des Elfes, en particulier Trent Kalamack, les humeurs de mademoiselle Ivy, sa colocataire vampire, les enfants nombreux et turbulents de Jenks son associé pixie, et essayer de retrouver une vie sociale et goût à la fin après le meurtre de votre petit ami. Et ce ne sont pas les révélations sur ses origines qui vont arranger l'humeur de la jeune femme...

J'ai dit que le début avait été laborieux car il a fallu d'abord s'habituer à lire cette saga en anglais. Même si je me débrouille bien et que les sagas d'urban fantasy ne sont pas vraiment compliquée à comprendre, j'ai trouvé ici que c'était plus ardu qu'un Dresden Files ou qu'un Kate Daniels. Mais ça c'était au début, après ça a été ! :)

Et puis un Rachel Morgan, c'est comme un diesel, c'est long au démarrage et ça met du temps à chauffer ! :) Je dois dire que j'ai peiné sur le début et qu'il m'a fallu à peu près 200 pages pour me mettre à l'apprécier et vraiment rentrer dedans. Mais ensuite, j'ai beaucoup aimé ! Même si la trame reste assez similaire aux autres tomes et qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue générale mais plutôt plusieurs.

Comme pour les autres romans, Kim Harrison débute son tome par une attaque de démons. C'est sa marque de fabrique, il faut s'y faire. Cela ne m'a pas trop dérangée puisque ma lecture du 5e tome remontait à un bail mais ça fait quand même un peu redondant. Comme sont redondantes certaines autres histoires en particulier celle entre Ivy et Rachel. J'ai l'impression que c'est toujours un peu la même chose à ce niveau-là et franchement ça me saoule un peu (d'ailleurs je disais la même chose dans ma chronique du tome 5 !) ! Même si, pour être tout à fait objective, il y a une scène belle et très forte entre les deux jeunes femmes et une sorte d'évolution dans leur relation compliquée. Mais pour combien de temps..?

Ce roman est aussi l'occasion pour Rachel de se reconstruire après la mort de Kisten (désolée si je vous spoile mais j'ai prévenu en début de chronique :p). Trois mois après les faits, on la sent très marquée par cette perte et par le fait de ne pas savoir qui l'a tué. Et on sent qu'elle n'est pas tout à fait prête encore à retrouver quelqu'un...

Ce tome est aussi celui des révélations chocs, notamment pour Rachel personnellement mais aussi pour les sorcières, révélations qui laissent assez pantois. C'est d'ailleurs intéressant et j'ai hâte de savoir ce que veut dire pour la suite des événements. La fin du roman laisse la porte ouverte à bien des questions non résolues encore.

J'ai trouvé que Rachel était moins tête brûlée que dans les tomes précédents. Oh, elle plonge encore dans les ennuis mais avec un chouya plus de discernement. Disons qu'elle fait toujours des "conneries" mais elle les fait en connaissance de cause. En tout cas, je l'ai trouvée plus fragile ou fragilisée par les événements antérieurs et ça ne la rend que plus attachante, même si parfois elle est un peu agaçante.

J'ai parlé d'Ivy plus haut, je ne vais pas y revenir mais j'aimerais que l'auteur lui donne quelque chose de plus concret à faire que "oh oh, je suis une vampire, je suis régie par mes émotions et je suis jalouse dès que quelqu'un s'intéresse à Rachel" ! Le personnage est en train de perdre l'intérêt qu'il avait auparavant.

Un personnage que j'adore toujours c'est Jenks, le pixie. J'adore l'amie fidèle qu'il est envers Rachel, son humour, sa façon de dire les choses abruptement, quitte à se faire remettre à sa place et c'est pour moi un personnage essentiel à l'histoire. J'espère qu'on ne le perdra pas en route (il arrive en fin de vie, 20 ans il me semble pour les pixies et il reste encore 7 tomes...) car il manquerait énormément.

J'ai beaucoup aimé la mère de Rachel. Il me semble qu'on l'avait peu vue dans les tomes précédents et c'était une femme à l'esprit un peu dérangé depuis la mort de son mari. Là, j'ai trouvé qu'elle était bien, on apprend que c'est une sorcière assez puissante et je trouve que c'est bien qu'elle soit là pour sa fille.

On retrouve également Trent Kalamack, l'elfe, qui est souvent puant et imbu de pouvoir mais que j'adore. Sa relation avec Rachel est souvent explosive surtout parce qu'elle n'adhère pas à ce qu'il fait. Mais comme il le fait remarquer à un moment, ils ne sont pas tellement différents l'un de l'autre. Je ne sais pas si j'aimerais voir se développer une romance entre eux, je ne sais même pas si c'est possible car ils ne sont pas dans ce trip-là mais j'adore les voir travailler ensemble.

Parmi les elfes, on retrouve également Ceri, Quen, toujours bien.

Et un petit nouveau fait son apparition, Bis la gargouille que j'ai trouvé très sympa.

Parmi ceux qu'on pourrait qualifier de méchant, il y a Al, le démon qui fait des misères à Rachel depuis le début de la saga. Je ne sais pas trop quoi penser de lui, il est ambigu et pas franchement un méchant mais bon c'est un démon...

J'ai dit que le style de l'auteur en VO n'était pas toujours facile à comprendre mais au final, ça se lit quand même bien. Il y a des expressions qu'il a fallu que je relise parfois pour comprendre mais rien d'insurmontable. C'est parfois assez familier mais c'était déjà le cas dans les tomes précédents. On ne peut lui reprocher d'être superficielle quand elle écrit son univers car c'est assez dense. Parfois je me dis qu'elle gagnerait à raccourcir un peu ses romans mais après coup, je me dis que chaque détail est bien pensé et compte. Et puis il se dégage un tel charme parfois qu'on ne peut pas en vouloir en l'auteur de diluer un peu ses romans.
Ah et j'ai eu l'occasion de vous dire que les titres des romans faisaient référence (en VO et en VF) à des films, c'est encore ici le cas. The Outlaw Demon Wails est tiré d'un film de Clint Eastwood de 1976, The Outlaw Josey Wales (Josey Wales hors la loi) .

En conclusion, même si ce tome 6 a été un peu long au démarrage, il a su beaucoup me plaire et j'ai été ravie de retrouver Rachel et ses amis, surtout Jenks. Et si vous voulez savoir quelles sont les révélations qu'on apprend dans ce tome et dans quel pétrin va encore se fourrer notre sorcière préférée, lisez-le !

Note :



C'est une lecture commune effectuée en compagnie d'Heclea

Ce tome fait partie du Baby Challenge Bit-lit de Livraddict
9/20


et également du Challenge Read in English d'Avalon
4

09 décembre 2014

Othello de William Shakespeare

Résumé :
L'histoire tragique d'Othello et de Desdémone, le premier rendu fou de jalousie envers la seconde à cause des manigances du fourbe Iago...







Mon avis :
Après Hamlet il y a trois ans et Macbeth il y en deux, j'ai décidé cette année de m'atteler à cette autre pièce de Shakespeare car elle faisait partie des Challenges Livraddict. Et décidément je n'ai pas de chance avec cet auteur car si j'avais plutôt aimé Hamlet il n'en avait pas été de même pour Macbeth et ce fut encore le cas pour Othello que je n'ai vraiment pas apprécié du tout !

Othello est un général Maure dans l'armée de Venise. Ayant bafoué l'honneur de Brabantio en ayant enlevé puis épousé sa fille Desdémone, il s'attire également l'inimitié de Roderigo, un jeune homme riche, furieux car lui-même était amoureux de la jeune femme. Roderigo s'allie alors avec Iago, l'enseigne d'Othello, jaloux de s'être fait préférer un jeune blanc bec, Cassio, pour une promotion. Iago sape la confiance d'Othello envers sa femme en lui faisant croire qu'elle lui est infidèle avec Cassio, ce qui rend le général Maure fou de jalousie...

Je pense que je pourrais reprendre ma chronique de Macbeth pratiquement mot pour mot pour vous expliquer pourquoi  je n'ai pas accroché à ce livre. Cependant, ici il est moins question de pouvoir et de complots visant à l'acquérir que d'amour, d'envie et de jalousie qui forme la trame de cette pièce tragique. Mais au final, le résultat est le même, ces deux pièces m'ont laissée de marbre.

Pour Othello, il faut dire aussi qu'une grosse première moitié parle quand même politique et stratégies militaires et j'ai trouvé cela assez inintéressant. Aussi quand on est entré véritablement dans le vif du sujet, c'est à dire les manigances de Iago pour perdre Desdémone aux yeux de son mari, je n'étais plus vraiment dedans. La tragédie d'Othello et Desdémone ne m'a pas plus touchée que ça, j'ai trouvé que c'était très excessif et j'ai eu du mal à comprendre comment ça pouvait tourner aussi mal pour un simple mouchoir (Iago fait croire à Othello que sa femme a donné un mouchoir à Cassio et que c'était la preuve de son infidélité. En fait le mouchoir était tombé et Iago, par l'intermédiaire de sa femme, s'est arrangé pour que Cassio soit en possession dudit mouchoir). D'accord on est dans le drame, et la jalousie peut rendre fou mais du haut de mon XXIe siècle l'attitude d'Othello puis celle de sa femme (très passive) m'ont laissée assez froide. Othello prend pour argent comptant ce que Iago lui dit, sans discernement, et plutôt que de communiquer (essentiel dans un couple, non ? ;)) il préfère régler la situation par les armes.

Vous allez me dire "mais ma pauvre Frankie, tu n'as vraiment rien compris !" Si, j'ai compris, c'est juste qu'après 3 pièces de Shakespeare en 2 ans, je me rends compte que ce n'est pas ma tasse de thé (anglais of course). Je trouve ses drames trop excessifs, exaltés et ça ne me touche pas (il faudrait que je relise Roméo et Juliette qui m'avait tant plu quand j'étais plus jeune pour voir si ça vient des pièces elles-mêmes ou de moi qui ai changé). J'en parlais dans ma chronique de Ruy Blas, je préfère cette dernière et Cyrano de Bergerac, qui sont aussi dramatiques mais dont le style chante à mon oreille, à ces tragédies pesantes. Et je ne sais pas si cela vient de la traduction ou de l'écriture de Shakespeare elle-même mais là aussi j'ai trouvé que c'était souvent lourd, parfois un peu confus, avec des dialogues et des monologues longs.

Il va sans dire que je n'ai pas été touchée par les personnages. Othello est assez intéressant de prime abord, du fait qu'il ne soit pas vénitien et ait réussi à grimper dans la hiérarchie militaire vénitienne en dépit de sa peau foncée, ce que ses détracteurs ne manquent pas de souligner : je n'ai pas compté le nombre de fois où ses ceux-ci (voire ses alliés) l'appellent le Maure au lieu d'Othello en parlant de lui mais on sent le racisme sous le vernis. Là où il m'a moins plu bien sûr c'est dans son histoire d'amour où je l'ai trouvé extrêmement macho (l'époque veut ça bien sûr).

Quant à Desdémone, elle est passive comme je l'ai dit et finalement on la voit peu donc difficile de me faire une idée plus précise de ce personnage.

Iago (ça me fait toujours penser au perroquet dans Aladin quand j'entends ce nom ! Oui bon on a les références qu'on peut, hein ! :D) lui est le méchant par excellence, c'est presque lui le personnage central, bien plus qu'Othello car c'est lui qui orchestre tout ce qui mènera à la tragédie.

En conclusion, rien de plus à dire sur cette pièce qui ne m'a pas plu du tout, du coup, ma chronique s'en ressent... Je crois que comme beaucoup de pièces, il vaudrait mieux la voir que la lire... En tout cas, si vous voulez connaître les conséquences des manigances de Iago et découvrir comment Othello réagira face à ses insinuations, lisez-la !

Note :



Ce roman fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict

13/14

du Baby Challenge Théâtre de Livraddict
15/20
(11+4 jokers)

du Baby Challenge Classique de Livraddict
20/20
(16 + 4 jokers)
médaille d'or !
Et du Challenge God Save the Livre d'Antoni
12/5

08 décembre 2014

Les mondes de Ralph de Rich Moore

Titre original : Wreck-it Ralph
avec John C. Reilly, Sarah Silverman, Jane Lynch, Dennis Haysbert

Résumé :
Décidé à ne plus être celui qui casse tout dans son jeu, Ralph la casse décide de devenir un héros et passe dans un autre jeu pour récolter une médaille. Mais le voilà propulsé dans Sugar Rush où sa maladresse va faire des ravages mais où il va rencontrer une jeune "anomalie", paria comme lui, et ensemble ils vont essayer de défaire le méchant des lieux...


Mon avis :
J'avais vu la bande-annonce de ce film avant sa sortie et il m'avait paru bien sympathique. Mais n'étant pas là quand il fut diffusé je l'ai manqué. Comme il faisait partie des mini challenges Seriebox cette année, je me suis décidée à le regarder et j'ai passé un bon moment même s'il n'est pas transcendant.

Dans une salle d'arcade qui propose des vieux jeux des années 80, Ralph la casse en a assez d'être le méchant de service. Lui aussi veut être un héros et être aimé, comme Félix dans son jeu. Bien décidé à tout faire pour devenir un gentil, Ralph transgresse les règles et se retrouve dans un jeu sur les sucreries où la petite Vanellope Van Schweetz est bien décidée à retrouver sa place et ne plus être considérée comme une erreur de programme. Tous deux vont s'unir pour sauver Sugar Rush d'un mégalomaniaque...

Voilà un film qui joue sur la nostalgie de ces jeux des années 80 où il suffisait de dégommer des méchants et de ramasser des bonus pour gagner. À des années lumière des jeux vidéos visuellement et scénaristiquement sophistiqués qu'on trouve de nos jours. J'ai trouvé l'idée de départ bien sympathique d'autant plus que le film démarre en trombe. Et c'est là où le bat blesse. Après un début très prometteur, le film s'enlise un peu dans les sucreries de Sugar Rush pour devenir mièvre.

Au début donc, même si Toy Story et ses jouets qui prennent vie sont déjà passés par là (et plusieurs fois), c'est éclatant de voir tous les personnages de ces vieux jeux prendre vie dès que les enfants ont quitté la salle d'arcade et vivre leur petite vie, roulant à travers les fils électriques, participant à des groupes de soutien (pour les méchants) et ayant construit un univers bien à eux où leur crainte est que leur jeu tombe en panne et parte au rebut. Mais à partir du moment où Ralph échoue sur Sugar Rush on tombe dans le conventionnel avec une petite fille maligne et attachante, un méchant qui veut dominer le monde de Sugar Rush etc...J'ai trouvé alors que le film devenait plus enfantin car il manquait cette espèce de second degré qui fait apprécier ce genre de dessin animé quand on est adultes. Tout est un peu téléphoné et même un tantinet longuet parfois.

Wreck-it Ralph, ou Ralph la casse en français, est un personnage qui fait assez penser à Gru de Moi, Moche et Méchant ou encore Dracula de Hôtel Transylvania dont je vous ai parlé récemment. Comme ces deux personnages, c'est un faux méchant avec un bon fond, donc rien de bien original sous le soleil, même s'il est sympathique.

Idem pour les autres personnages, que ce soit la petite fille au nom improbable (Vanellope Van Schweetz) ou le méchant mégalo de Sugar Rush.

J'ai été un peu perturbée par le fait que certains personnages étaient doublés (en VO) par des acteurs à la voix très reconnaissable, comme l'acteur qui joue Kenneth dans 30 Rock et qui double Félix Fixe ou encore Jane Lynch (la prof de sport odieuse dans Glee) qui double une belle et jeune militaire (et du coup sa voix ne lui va pas très bien). Prendre des acteurs connus c'est bien mais je trouve dommage quand le personnage est pratiquement occulté par cela.

Rich Moore, le réalisateur, est peu connu. Il a fait des épisodes des Simpsons et Futurama et Les mondes de Ralph est son premier long métrage. Si son film reste assez conventionnel au niveau réalisation, il s'en tire pas trop mal non plus.

En conclusion, un film sympa à regarder et qui met en avant tous ces vieux jeux d'arcade qu'on a un peu oubliés. Mais même si ce film est amusant, il manque malgré tout d'originalité et de second degré, et plaira essentiellement aux enfants car les parents risquent de ne pas forcément y trouver leur compte. Enfin, si vous voulez savoir si Ralph la casse arrivera à dépasser son statut de méchant et à devenir un héros et à sauver Sugar Rush des griffes du méchant mégalo, regardez-le ! :)

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Ce film fait partie du Film de la semaine de Benji
31/52

Il fait également partie du Mini Challenge Animation de Seriebox
5/13
 37/50

et du Mini Challenge Comédie de Seriebox
3/7
40/50

04 décembre 2014

Le théorème du homard de Graeme Simsion

Titre original : The Rosie Project

Résumé :
À 39 ans, Don Tillman, professeur généticien dans une université de Melbourne, décide de mener à bien "Le Projet Épouse" pour trouver celle qui sera digne de partager sa vie. Mais c'est alors qu'il rencontre Rosie. Rosie qui ne remplit aucune des conditions requises pour être la femme idéale...



Mon avis :
Voilà des mois que j'avais envie de lire ce roman, sans jamais trouve le bon moment pour le lire. En novembre, je me suis enfin décidée à le sortir de ma pal et je ne le regrette absolument pas, tant j'ai été charmée par Don et Rosie.

Don Tillman est un professeur de génétique dans une grande université australienne. Supérieurement intelligent mais socialement inadapté, il n'a que peu d'amis. À 39 ans, il décide que c'est le bon moment pour trouver une épouse mais quelle femme pourra répondre à ses critères ? Il décide de mener à bien "Le projet épouse" au moyen d'un questionnaire très précis. Sa future partenaire ne devra ni boire ni fumer, ne pas être végétarienne et s'adapter à son rythme de vie très précis (à la seconde près). Mais voilà que Rosie entre dans sa vie, une jeune femme qui est tout le contraire de ce qu'il recherche et qui va bouleverser ses convictions...

Et si Sheldon Cooper et Penny étaient faits l'un pour l'autre ? Dans la série, The Big Bang Theory, j'ai toujours trouvé que ces deux personnages complètement opposés avaient beaucoup d'alchimie quand ils avaient des scènes ensemble, la joie de vivre de Penny bousculant le très asocial Sheldon et j'ai même eu l'impression que parfois il y avait des étincelles entre eux :) Cela n'a pas été bien loin mais j'aurais été assez shippeuse du couple (même si Sheldon est invivable, reconnaissons-le). C'est ce qu'aborde le roman de Graeme Simsion avec l'histoire de Don et Rosie. Deux êtres que tout oppose et qui sont bien évidemment faits l'un pour l'autre, hein ? :) Comme dans toute bonne comédie romantique qui se respecte d'ailleurs et à laquelle ce roman emprunte tous les codes. On se rencontre, on n'a rien à faire ensemble, on s'attire, on se quitte mais pour mieux se retrouver. Rien de bien original de ce côté-là me direz-vous.

Et c'est là où l'auteur est malin car s'il en emprunte ces fameux codes, c'est pour mieux les contourner, en nous donnant d'abord un personnage tout à fait atypique en la personne de Don et en amenant une fraîcheur tout à fait bienvenue à la comédie romantique. Ce roman est doté d'un charme fou, il est délicieux grâce à Don, son histoire, et sa rencontre avec Rosie. On sait pertinemment comment cela va se finir mais le chemin pour y arriver donne des papillons dans le ventre.

Le fameux questionnaire de Don pour trouver la femme "parfaite" est une perle et on sait pertinemment que c'est voué à l'échec car la femme parfaite n'existe pas, même celle qui pourrait convenir à Don. Imaginez que Don ait trouvé une femme qui réponde à tout ce qu'il demande, mais quel ennui, non ? Alors que Rosie est une bourrasque bienvenue faisant voler en éclat toutes ses certitudes.

Avec humour et ironie, l'auteur aborde le cas de ces "génies" socialement inadaptés voire atteint du syndrome d'Asperger. L'histoire sous-entend que Don est un Apserger non diagnostiqué mais je trouve la frontière bien floue entre ce syndrome et le fait de ne pas répondre aux codes de la bonne société. Certes il est émotionnellement handicapé, il est atteint de compulsion quand il s'agit de régler sa vie mais dans ce cas-là ne sommes-nous pas nombreux à être dans le même cas parce qu'on ne répond pas à la "norme", à savoir répondre comment il faut parler aux gens, aimer être pris dans les bras à tout bout de champ, et pleurer devant les films romantiques ? Personnellement, je n'ai jamais aimé qu'on me fasse la bise de rigueur quand je rencontrais quelqu'un que je ne connaissais pas (ce qui me valait une réputation de snob quand j'avais 19 ans), qu'on me touche pour un oui ou pour un non, qu'on envahisse mon espace vital, j'aime que mes affaires dans la cuisine soit à leur place et bien d'autres choses encore mais ça ne fait pas de moi une aspie, enfin j'espère... car je pleure devant les films romantiques et tristes... :)

En tout cas, les anti-héros génies asociaux sont à la mode en ce moment car dans la série Scorpion, le personnage de Walter O'Brian (charmant) est également un crack incapable de s'investir émotionnellement et se comporter "normalement" avec les autres (sans avoir le côté psychorigide de Sheldon Cooper), tout comme ses amis, et c'est Paige, une serveuse, tiens tiens bonjour le cliché, qui sert de "traductrice" entre les membres de Scorpion et le monde réel...

Bref, pour en revenir à Don, c'est sûr qu'il fait partie de ces gens atypiques, qui vivent selon leurs propres règles mais ce que j'ai aimé en lui, c'est sa faculté à s'ouvrir aux autres malgré tout, à être prêt à changer, ce qui n'est pas le cas de Sheldon par exemple qui reste très égocentrique, même au bout de 8 années de série. En cela, il se rapproche davantage de Walter J'ai beaucoup aimé le personnage, je l'ai trouvé très attachant, amusant, il y a des scènes très cocasses (notamment avec un squelette d'étude...) et si je pense que dans la vraie vie il serait un peu pénible, là j'ai été complètement sous le charme. J'ai juste eu un peu peur qu'à la fin il change trop, qu'il devienne trop normal et que la morale de l'histoire soit pour vivre heureux vivons normaux mais heureusement ce n'est pas le cas. Un truc qui m'a fait rire c'est qu'à chaque fois qu'il rencontre quelqu'un il le décrit par son âge et son IMC :)

Rosie, c'est une bouffée d'air frais. J'ai beaucoup aimé comment elle se comportait avec Don, ne s'en laissant pas compter et l'amenant petit à petit à s'ouvrir aux autres. J'ai été touchée par son parcours, la recherche du père (oui car je n'en ai pas parlé mais Don va l'aider à trouver son véritable père dans ce qu'il appelle "Le projet Père" of course et ce qui donne lieu à des situations très amusantes également). J'ai aimé sa façon d'être naturelle avec lui et de lui rentrer dedans (parfois un peu brutalement). C'est un personnage plus profond qu'il n'en a l'air de prime abord.

J'ai bien moins aimé le personnage de Greg, l'un des seuls amis de Don, sans doute parce que je n'aimais pas sa façon d'être avec les femmes, mais on ne peut nier qu'il soit un bon ami pour Don, l'un des rares à l'accepter comme il est.

Le style de l'auteur est très très sympa à lire en VO, j'ai parlé de l'humour et de l'ironie, c'est ce qui fait tout le charme de cette écriture. Certains thèmes abordés sont sérieux mais traités avec légèreté et ça passe très bien.

En conclusion, j'ai l'impression d'avoir beaucoup digressé au cours de ma chronique mais il faut dire que j'ai énormément aimé ce roman qui est pratiquement un coup de coeur. Des histoires comme cela font du bien et j'ai énormément apprécié découvrir comment Don et Rosie allaient mettre de côté leurs différences et s'aimer. Bref, j'ai lu ce livre comme on mange une friandise et franchement, j'en aurais bien repris encore. Ça tombe bien car la suite est sortie en VO et je me suis empressée de l'acquérir. Je me demande bien d'ailleurs ce que l'auteur nous réservera... En tout cas, je n'ai qu'une chose à vous dire, si vous voulez découvrir des personnages attachants, tomber sous le charme de l'histoire que nous raconte Graeme Simsion, lisez-le !

Note :



Il fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
3

Et il fait également partie du Prix Livraddict dans la catégorie Rose (Chickt-lit, romance, érotisme)
et dont vous pouvez lire les modalités ici 

03 décembre 2014

Limitless de Neil Burger

Avec Bradley Cooper, Robert de Niro, Anna Friel

Résumé :
Eddie Mora, écrivain raté et disons-le une vraie larve, rencontre le frère d'une de ses ex qui lui fait découvrir une pilule miracle qui exacerbe ses facultés. Voilà Eddie qui devient un as dans tout ce qu'il touche et même la finance. Mais voilà que d'autres sont à sa poursuite pour mettre la main sur le fameux produit...



Mon avis :
Cela faisait un petit moment que j'avais envie de voir ce film qui me paraissait prometteur (et puis Bradley Cooper au générique, ça ne se laisse pas passer, hein ?). Je l'ai donc regardé début septembre et au final, si je l'ai trouvé plutôt bien, il lui manque quelque chose pour être un grand thriller...

Eddie Mora vit une vie bien banale, voire glauque, tout en se rêvant écrivain. Un jour, il tombe sur le frère d'une ancienne petite amie qui lui propose de prendre un produit pharmaceutique, le NZT, non encore testé. Ce produit a la particularité d’exacerber les facultés et Eddie le découvre de suite. Il est capable d'écrire un roman en quelques heures, d'apprendre des langues sans problème et de comprendre les méandres tortueux de la finance sans l'avoir jamais étudiée. Il attire l'oeil d'un magnat qui lui confie les rênes d'une fusion compliquée. Mais son ex-beau-frère est tué et d'autres sont à sa poursuite pour récupérer ce fameux produit. Et des effets secondaires du NZT ne tardent pas à se manifester...

Comme souvent dans ce genre de film américain, ça part très bien pour finir un peu en quenouille. J'ai vraiment trouvé une grosse première moitié haletante et intéressante, quand Eddie découvre le produit et ses conséquences mais peu à peu, le film vire au thriller banal et la fin m'a paru assez décevante. Le film aurait mérité d'être un peu plus subtil voire cynique. C'est quand même un peu taillé à coup de serpe. Donc quand on devient un génie capable de tout apprendre, apparemment le caractère change votre but dans la vie, c'est la finance (surtout l’appât du gain) et la politique qui deviennent votre moteur. Ceci dit, si on cherche un film divertissant et rythmé, il convient très bien.

Bradley Cooper n'est pas désagréable à regarder jouer, ça on le sait et je dois dire qu'il est très bien dans le rôle d'Eddie Mora, qu'il soit un loser crado ou un jeune yuppie (le terme existe encore ? :)) classe. Il porte le film sur ses épaules, et il s'en tire très bien.

Robert de Niro n'est pas très original dans ses rôles dernièrement. J'ai l'impression qu'il joue toujours un peu le même personnage, un bourru paternaliste roublard sur les bords.

Je n'ai pas grand souvenir des autres personnages, c'est dire s'ils sont marquants !

Neil Burger est le réalisateur de L'illusionniste (que je ne pense pas avoir vu) et de Divergente (que je n'ai pas vu). Il se tire pas mal de sa tâche en réalisant un film très efficace. Même si le scénario pêche par un manque d'originalité sur la 2e partie, visuellement, il est très bien, surtout sur les effets secondaires du NZT sur ceux qui en prennent. Il a réalisé un bon film d'action et je ne pense pas qu'on lui en demandait plus.

En conclusion, même si le film est assez décevant sur la fin et manque d'originalité à partir d'un moment, il fait passer un bon moment de détente avec un acteur (Cooper) charismatique et une histoire après tout intéressante même si pas assez creusée. Et si vous voulez savoir quels sont les effets, primaires ou secondaires du NZT sur Eddie Mora et qui sont ceux qui sont après lui, regardez-le.

Note :



vu en version originale sous-titrée


Il fait partie du Film de la semaine de Benji
30/52

Et du Mini Challenge Thriller
1/6
27/50

01 décembre 2014

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (189)

Bonjour, c'est lundi, on entame le dernier mois de l'année et on se retrouve pour notre C'est lundi quotidien, rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini mon livre mystère pour Destination... Indonésie. Puisque ma chronique a été publiée hier, je peux donc vous dire qu'il s'agissait des Guerriers de l'arc-en-ciel d'Andrea Hirata, un livre très autobiographique sur une petite école et ses 10 élèves emblématiques et j'ai énormément aimé. Puis je vous avais dit que j'hésitais entre 3 livres (Time Riders 8, La mort dans l'âme et le tome 3 de Sarah Dearly) et c'est Once Burned (la mort dans l'âme, Le prince des ténèbres tome 1) de Jeaniene Frost que j'ai choisi et que j'ai beaucoup aimé. Et enfin, hier, j'ai commencé Outlander 1 de Diana Gabaldon.

- Aujourd'hui, je lis donc (enfin je relis plutôt puisque je l'ai déjà lu il y a 14-15 ans comme je vous disais la dernière fois) Outlander. C'est marrant parce que maintenant que j'ai vu la première partie de la série télé, j'entends la voix de "Claire" quand je lis (surtout que je le lis en VO !) :)

- Cette semaine, bien évidemment, je ne vais lire qu'Outlander. Je n'en suis qu'au début, il fait 850 pages en anglais donc autant dire que je ne prévois rien d'autre !

Bonne semaine à tous !