28 janvier 2020

Les Suprêmes chantent le blues d'Edwark Kelsey Moore

Titre original : The Supremes Sing the Heartache Blues

Résumé :
Cinq ans ont passé à Plainview, Odette est en rémission de son cancer, Clarice a trouvé un équilibre entre son mari avec lequel elle vit séparée mais continue à "voir" régulièrement et ses concerts, dont un important qui va se jouer à Chicago et Barbara Jean qui a enfin épousé son amour d'adolescence. C'est alors qu'un vieux chanteur de blues, El Walker débarque dans leurs vies...


 Mon avis :
Si vous vous rappelez, Les suprêmes avaient été un coup de coeur en 2014 et numéro 1 ex-aequo avec la Ligne Verte dans mon bilan de cette année-là. À l'époque, il me tardait de voir ce que l'auteur allait nous proposer pour la suite. Et la suite ce fut cette suite des Suprêmes sortie en 2018 et que ma fille m'a offert pour mon anniversaire deux mois après. Et moi, au lieu de me jeter dessus, je l'ai, comme pour beaucoup de romans de ma Pal, laissé dormir. Mais fin 2019, j'ai décidé de finir l'année avec lui, sachant qu'il serait "feel good" et me permettrai de la terminer de belle façon. Et ce fut le cas car si ça n'a pas été un coup de coeur, je l'ai énormément apprécié.

Dans les Suprêmes chantent le blues, on retrouve Plainview et ses habitants cinq ans après les Suprêmes. On retrouve les 3 femmes, qui nous avaient tant touchés, à des moments heureux de leurs vies, où tout va bien. Comme je l'ai dit, Odette est en rémission, Clarice a trouvé un équilibre et Barbara Jean file le parfait amour. Du coup, comme il n'y a plus grand chose à dire sur elles, même si c'est rigolo de les voir vivre au quotidien, c'est davantage sur les hommes que l'histoire se concentre et plus particulièrement sur les relations père-fils et cela élargit le récit.

Alors, au début, on est un peu désarçonnés car on se retrouve avec toute une galerie de personnages, certains qu'on ne connaît pas ou peu et on a l'impression de se perdre un peu. Mais très vite, on est pris dans l'ambiance, dans les histoires et le charme que dégage l'ensemble et si je n'ai pas eu un coup de coeur, je m'en suis approchée.

À travers ces histoires de pères et fils, ce sont des relations compliquées et difficiles qui sont racontées, parfois vraiment dures, notamment l'histoire de Terry/Audrey, homosexuel, incompris de son père borné ou encore l'histoire de James et El, où les thèmes de la violence dues aux drogues et de l'abandon sont traités. Mais ce n'est jamais raconté de façon mélodramatique et il y a toujours une pointe d'optimisme notamment grâce à nos trois suprêmes et surtout Odette.

Et la musique est bien présente tout comme la petite touche fantastique savoureuse qui existait dans le premier tome.

Les Suprêmes sont de sacrées nanas ! :) Franchement elles sont super. Ma préférence va à Odette, sans doute parce que son point de vue est raconté à la première personne du singulier et semble donc plus proche de nous mais c'est la plus empathique, amusante et positive.

J'aime beaucoup Clarice aussi qui a réussi à évoluer, à voler de ses propres ailes et même une vie assez peu conventionnelle pour une femme de plus de 60 ans. Et ça, franchement, cela m'a beaucoup plu.

Je suis moins attachée à Barbara Jean qui est pourtant intéressante de par son passé, son physique mais au moment d'écrire cette chronique plusieurs semaines après ma lecture, je m'aperçois qu'elle a peu laissé de traces en moi.

Cette fois-ci, les personnages masculins sont bien mis en avant, notamment James le mari d'Odette et surtout El, son père, dont on suit la vie au fil de certains chapitres. J'ai trouvé son histoire touchante.

Et puis il y a des personnages hauts en couleurs comme la mère de Clarice, confite en religion qui épouse le propriétaire le club de strip tease local, les cousines des unes, les oncles et les tantes des autres, tout cela met pas mal d'animation et parfois le tournis.

J'ai commencé le livre en français mais je ne retrouvais pas forcément ce ton qui m'avait tant charmé dans Les Suprêmes et, du coup, au bout d'un chapitre, je me le suis procuré en anglais et là j'ai trouvé que la langue était bien plus en phase avec ce que le roman racontait et avec l'univers de blues et afro-américain. Et là je suis retombée sous le charme. Mais je tiens à préciser que la traduction d'Emmanuelle et Philippe Aaronson est très bonne.

En conclusion si Les Suprêmes chantent le blues n'a pas été un coup de coeur comme le premier livre, il a été une excellente lecture, pleine de charme et avec des histoires touchantes et des personnages attachants. Je suis ravie d'avoir terminé mon année 2019 avec ce roman et je remercie ma fille de me l'avoir offert. Alors si vous aussi voulez retrouver les Suprêmes et leur entourage, chanter du blues avec elles et El, n'hésitez pas. Et je me prends à espérer que l'auteur nous les fera retrouver une 3e fois car j'aimerais encore passer un peu de temps avec Odette, Clarice et Barbara Jean...

Note :



Le livre fait partie du Challenge Read in English 2019-2020
que j'organise
4

2 commentaires:

  1. J'aime la façon dont tu en parles, ça donne envie de swinguer :)

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    Réponses
    1. Merci Lupa ! Je ne peux que te conseiller de lire les deux romans.

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