28 décembre 2019

Metropolis de Fritz Lang

avec Brigitte Helm, Alfred Abel, Rudolf Klein-Rogge

Résumé :
Dans une métropole tentaculaire, les nantis vivent en haut dans les gratte-ciels et les ouvriers en bas avec les machines. L'un des créateurs de la ville veut cloner sa femme décédée mais le scientifique chargé de cela décide plutôt de faire une version maléfique de Maria, la pasionaria des ouvriers, afin qu'elle mène ces derniers à la révolte...



Mon avis :
Même si c'est un classique du cinéma muet américain, je n'avais jamais éprouvé le besoin de regarder ce Metropolis de Fritz Lang. Mais cette année, c'était le seul film du Mini Top extended Science-Fiction (les 100 meilleurs films SF) de Seriebox qu'il me restait à voir et je me suis dit que c'était l'occasion de le découvrir. Et j'ai bien fait car j'ai beaucoup aimé.

De prime abord, un film en noir et blanc de 2h30, à l'heure où les films vont à 100 à l'heure avec des images aux couleurs qui flashent, n'est pas très attirant. Du coup, j'ai été très surprise de voir que j'accrochais bien et surtout que je ne m'ennuyais pas.

Il faut dire que le sujet de cette dystopie est assez universel avec les riches opprimant les pauvres et les ouvriers se rebellant et menés par une pasionaria qui va galvaniser les foules. On a eu Katniss il y a peu et 90 ans avant il y avait eu Maria la gentille et son double "maléfique, l'androïde.

C'est fou d'ailleurs tout ce que ce film a inspiré au cinéma SF des 90 dernières années ! À commencer par l'androïde qui fait penser à C3PO de Star Wars ou aux Cybermen de Doctor Who. Pour toutes les références, elles sont listées sur la page Wikipedia du film et elles sont nombreuses.

Metropolis, quant à elle, s'inspire des gratte-ciels de New York, que Fritz Lang, Allemand, avait découverts quelques années auparavant.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Maria, la pasionaria, même si elle surjoue beaucoup, comme tous les acteurs du film. Mais il faut bien que l'on comprenne puisque c'est un film muet.

J'ai vu la version restaurée en 2010 et je dois dire qu'elle est de très bonne qualité et elle se regarde très bien. Le film a été tournée sous la république de Weimar (précurseure du III Reich) et Thea Von Harbou, la scénariste, épouse de Lang à l'époque, adhérait aux idées nazies qui montaient et cela a provoqué des désaccords entre les deux époux sur ce que devait refléter le film. Bon cela ne les a pas empêchés de travailler ensemble apparemment. Pour la petite anecdote, Von Harbou a été mariée auparavant avec l'un des acteurs principaux du film, celui qui joue Freder, le jeune amoureux de Maria, mais quand ils ont divorcé au début des années 20, elle a continué à lui trouver des engagements dont ce rôle dans le film de son époux en cours :)

En conclusion, je m'attendais à vraiment m'ennuyer avec ce film d'un autre âge mais si on passe le fait que c'est surjoué (mais finalement ça fait partie de son charme :)) c'est un film qui se laisse très bien voir et dont les thèmes sont toujours d'actualités. Et c'est bien aussi de voir LE film qui a tant inspirés la culture populaire SF, que ce soit des films, des séries et même de la musique. Je n'ai pas vu la version (bien plus courte) de Georgio Moroder mais il faudrait que je la découvre. Enfin, bref, si vous voulez découvrir ce classique et avez peur de vous ennuyer, franchement, passez le cap et regardez-le !

Note :



Vu en version originale allemande sous-titrée en anglais

Ce film fait partie du Mini Top SF et Extended de Seriebox
1/1
50/50
100/100

du Mini Top Fantastique
1/6
45/50

et du Film de la Semaine 2019 de Benji
29/52
et il me valide la Consigne de la semaine 22
puisqu'il fallait voir un film en noir et blanc
19/52

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi, ça se regarde sans problème malgré son âge, et c'est sympa de voir comment il a inspiré toute la SF ensuite.

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  2. Oui, j'ai été étonnée. Merci pour ton commentaire, Baba !

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