26 avril 2018

Le sens de la fête d'Éric Toledano et Olivier Nakache

avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Eye Haïdera, Jean-Paul Rouve, Vincent Macaigne

Résumé :
Max traiteur depuis 30 ans envisage de se retirer et vendre son affaire. Mais en attendant, il doit assurer un mariage dans un magnifique château et veiller à ce que rien ne vienne gripper la machine et gâcher la fête...




Mon avis :
J'aime beaucoup Éric Toledano et Olivier Nakache dont j'avais vu Nos jours heureux et bien sûr Intouchables mais Le sens de la fête n'est pas forcément un film qui m'attirait, enfin pas au point d'aller le voir au cinéma. Mais comme pour les Oscars, j'ai voulu me mettre à jour pour les César et on a donc regardé ce film un samedi soir, avant la cérémonie. Et si le film et Jean-Pierre Bacri ne sont pas très surprenants, c'est très sympathique à regarder.

Le sens de la fête est un film choral à la française, comme il en existe pas mal et c'est un genre qui permet souvent de passer un bon moment car qui dit film à multiples personnages dit multiples embrouilles :D

Le premier film du tandem Toledano/Nakache était déjà un film dans ce style avec une troupe de moniteurs de colo en roue libre. Ici, on quitte la colo charentaise pour un superbe château dans lequel va se dérouler un mariage. Et évidemment, la soirée qui devait se dérouler sans anicroche va partir un peu en vrille avec des situations à priori bien huilées qui déraillent complètement et on va avoir droit à un florilège de situations cocasses qui ne font pas toujours rire aux éclats car l'émotion n'est jamais loin derrière le rire.

Le film vaut surtout pour ses personnages, tous impeccables, et ses dialogues et réparties finement ciselés et justes.

Celui qui porte le film c'est évidemment Jean-Pierre Bacri. Le rôle de Max est taillé sur mesure pour lui. Peut-être même un peu trop. Ou alors c'est lui qui s'est approprié le personnage :) Bacri est toujours excellent dans le rôle du mec grincheux qui n'aime rien mais qui a ses émotions à fleur de peau. Et donc là, il est excellent. Mais pas surprenant. C'est presque dommage qu'il ait été nominé pour ce genre de personnage qu'il a joué 100 fois depuis ses débuts (je me rappelle encore de lui en inspecteur Batman dans Subway). Ne vous méprenez pas, j'adore cet acteur et sa façon d'être cash et je suppose qu'il a joué dans des rôles plus différents mais le fait est que je ne l'ai jamais vu que dans ce type de rôles. Même si là derrière le type bourru se cache un mec qui a un coeur d'or, qui emploie des potes has been pour les faire travailler et qui passe sa soirée à avoir des histoires de coeur.

Gilles Lellouche lui est savoureux en DJ ringard qui se croit beau (et talentueux), Jean-Paul Rouve aussi est pas mal dans le rôle du photographe qui ne pense qu'à bouffer et à draguer. Mais les deux personnages que j'ai préféré c'est Eye Haïdera qui joue Adèle, et qui seconde Max et que j'ai trouvée très très bien, ainsi que Vincent Macaigne, que je connais de nom mais que je n'avais jamais vu jouer avant et qui joue le rôle du beau-frère de Max qui le fait travailler car il est dépressif mais le type va un peu gâcher la fête... Et il y a aussi Samy, le serveur qui n'y connaît rien et fait bourde sur bourde, joué par Alban Ivanov ou encore le fiancé/marié super rigide et qui va partir en vrille aussi.

Toledano et Nakache ont réalisé leur film presque comme une pièce de théâtre classique avec pratiquement une unité de temps, de lieu et d'action. Cela donne du rythme car on passe d'une scène à l'autre avec vivacité. Et ce film est pratiquement un microcosme de situations ou de personnages qu'on peut rencontrer dans la vie. Du coup, le ton est très juste et je l'ai dit, les dialogues sont savoureux.

En conclusion, Le sens de la fête n'est pas forcément un film très original mais il est très bien fait et surtout a des dialogues et des personnages aux petits oignons, à commencer par Jean-Pierre Bacri qui, s'il joue encore le type ronchon, le fait de façon excellente et avec beaucoup d'humanité. Alors si vous voulez passer un film bien sympathique, savoureux et en ressortir avec le sentiment d'avoir passé un bon moment, regardez ce Sens de la fête.

Note :



Le film fait partie du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
9/52

23 avril 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (289)


Coucou tout le monde ! Hop, voici un nouveau petit C'est lundi, ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane dans lequel on parle de nos lectures passées, présente et à venir. La semaine prochaine, il n'y aura pas de C'est lundi pour cause de week-end du 1er mai prolongé mais je vous retrouve j'espère dans deux semaines.

- La semaine dernière, j'ai fini Deuils de Miel, le tome 2 du commissaire Sharko de Franck Thilliez. C'était bien tordu et gore mais j'ai beaucoup aimé. Et j'ai commencé The Mark of Athena (La marque d'Athena), le tome 3 des Héros de l'Olympe de Rick Riordan.
- Aujourd'hui, je lis donc La marque d'Athena, je l'ai juste commencé hier donc je n'ai pas beaucoup avancé mais je suis contente de retrouver l'univers et les personnages.
- Ces deux prochaines semaines, je vais d'abord finir La marque d'Athena. Il fait 574 pages en VO, je lis, on va dire, 50 pages en moyenne donc il va me tenir au moins jusqu'au 30 avril. Après je lirai Bad Moon Rising (L'astre des ténèbres, apparemment en VF), le tome 18 du Dark-Hunterverse de Sherrilyn Kenyon et si jamais je l'avais fini d'ici mon prochain C'est lundi, le 7 mai, je commencerais La danseuse de Mao, le tome 6 des enquêtes de l'inspecteur Chen de Qiu Xiaolong.

A bientôt !

19 avril 2018

Player One d'Ernest Cline

Titre original : Ready Player One

Résumé :
En 2044, dans un monde ravagé par la misère, les gens préfèrent se réfugier dans un monde virtuel, l'Oasis. En 2039, à la mort de son créateur, James Halliday, une grande chasse au trésor a été lancée afin de trouver l'oeuf de Pâques qui permettra au gagnant de remporter la fortune et la mainmise de sa création. Pendant 5 ans, personne n'a réussi à trouver ne serait-ce que la première clé (il en faut 3 pour ouvrir trois portails). Mais voilà qu'un jeune homme de 18 ans, Wade Watts, Parzival dans le monde virtuel, trouve enfin cette clé. Il devient le centre d'intérêt de tous et la proie d'une organisation qui veut s'emparer de l'Oasis...

Mon avis :
Il y a 3-4 ans, ce roman, sorti en 2011 il me semble, avait fait le buzz et je me l'étais acheté en VO à ce moment-là. Il y a quelques mois quand j'ai appris que Spielberg allait sortir une adaptation du roman et quand j'ai vu la bande-annonce, j'ai eu évidemment très envie de le voir et je me suis dit que ce serait bien de lire le livre avant. Je l'ai donc mis dans ma liste du Challenge ABC et l'ai lu début mars, juste à temps pour la sortie du film fin mars :) et je l'ai trouvé très sympa, même si j'ai mis 17 jours à le lire, pour un peu moins de 400 pages...

Nous sommes donc en 2044 dans un monde qui ne va pas très fort, marqué par le chômage, la misère, la pollution. Beaucoup de gens vivent dans des mobile homes empilés les uns sur les autres et préfèrent se réfugier dans l'Oasis, un monde virtuel où ils peuvent travailler ou encore recevoir une éducation en allant à l'école ou au lycée sur le monde de Ludus, quand la réalité n'est pas à même de leur fournir cela. Wade Watts fait partie de ces jeunes qui passent leur temps dans ce monde, aussi bien pour s'y amuser que pour s'y instruire. Ce monde fut créé par James Halliday né dans les années 70 et féru des jeux vidéos, films et réalisateurs des années 80 et 90. Lorsqu'il meurt sans héritier en 2039, il lance une grande chasse au trésor par le biais de son avatar dans l'Oasis. Celui qui trouvera l'oeuf de pâques caché dans le monde virtuel héritera de la fortune du mogul et de l'Oasis. Pour cela il faut trouver 3 clés qui chacune ouvriront un portail. Pour  trouver les clés et avancer, des indices portant sur les centres d'intérêts d'Halliday. Des milliers de joueurs, dont une puissante organisation, l'IOI, se lancent à la poursuite du Graal ;) en vain pendant 5 ans. Jusqu'au jour où Wade, ou plutôt son avatar Parzival, trouve la première clé et devient l'homme à battre et à abattre...

Je raconte souvent ma vie en chroniquant et notamment je l'avais fait lorsque est sorti Star Wars VII. Donc comme vous le savez :D j'ai grandi dans les années 60-70, été ado à la fin des années 70 et ai eu 18 ans quand Mitterrand est devenu président la première fois. Mes réalisateurs cultes s'appellent Spielberg, Lucas, Cameron, et mes "grands classiques" sont Star Wars, Retour vers le futur, Indiana Jones, j'en passe et des meilleures. Autant dire que ce roman était fait pour moi ! :D Et pour tous ceux de ma génération. Et pourtant c'est un roman destiné à la jeunesse donc du coup, je me demande quelles références leur parlent. Bon je sais que celles des années 80 sont bien ancrées dans notre présent, j'ai d'ailleurs demandé à ma fille comment cela se faisait que 30 ans après, ces années-là, ces films-là, exerçaient encore une telle fascination. Dans mes années 80 ans, on n'avait pas vraiment de nostalgie pour les années 40 ou 50, c'était les trucs de jeunesse de nos parents et basta, même si j'adorais les films de ces années-là et qu'ils ont construit ma culture ciné. Mais on lorgnaient davantage vers les années 60 avec les Beatles, les Stones et les yéyés.  Mais le fait est que j'ai effectivement nourri mes enfants aux films cités plus haut dès qu'ils ont été en âge de les comprendre et qu'ils y ont répondu avec enthousiasme. Bon pas tous, les Gremlins les laissent de marbre :D Et pour en finir avec mes références, je dois dire que j'ai couiné quand l'histoire a mentionné Ladyhawke, car j'adore ce film (Rutger Hauer en chevalier amoureux - qui plus est de Michelle Pfeiffer - maudit, c'est quelque chose) depuis toujours, Wargames, Sacré Graal ou Johnny 5 qui était un robot choupi bien avant Wall-E. Bon en revanche, les jeux vidéos m'ont nettement moins parlé. À cette époque, à part Pac Man, je n'y connaissais pas grand chose ! :D Remarquez ça tombe bien, Pac Man tient aussi une place importante dans l'histoire.

Ce livre est très bien fait car tout le monde peut finalement y trouver son compte. Le côté quête et chasse au trésor est exaltant avec ces intrigues à résoudre, ces clés à trouver, les portails à ouvrir. C'est vraiment quelque chose qui m'a plu. Tout comme le parcours de Wade et ses stratagèmes malins pour avancer ou se se jouer de l'IOI. Je ne veux pas en dire plus pour ne pas trop en dévoiler mais c'est vraiment sympa.

Ce roman montre également une réalité qu'on n'espère pas voir arriver, celle où cette réalité et son quotidien seront tellement difficiles et gangrénés par les corporations, la pollution, bref tous les maux de la terre, qu'on préfèrera vivre dans un monde virtuel, pas seulement pour s'y amuser mais aussi pour y apprendre ou même gagner sa vie car la réalité ne sera pas en mesure d'assurer ces besoins envers les plus faibles et démunis. D'un autre côté, l'Oasis a l'air super fun et je comprends qu'on veuille y vivre :D Trêve de plaisanterie, l'auteur ne fait pas non plus avec ce roman, une critique sociale poussée, le livre s'adresse à des ados et met davantage l'accent sur le jeu et les qualités de héros du jeune Wade.

Wade Watts, et aussi bien son avatar Parzival, est un jeune homme attachant, touchant, et qu'on aimerait bien avoir comme fils. Il est intrépide et se croit invincible, comme on peut l'être à 18 ans mais il n'a pas la grosse tête, n'est pas méchant. Bref, j'ai beaucoup aimé le personnage.

Art3mis est l'élément féminin de l'histoire mais elle ne sert pas que de love interest au héros. Même s'il y a une romance sur la fin, le personnage ne soupire pas après Wade (c'est totalement le contraire) et est largement plus badass que lui. C'est elle qui mériterait de gagner l'oeuf de pâques.

J'ai aussi beaucoup aimé Aech, le meilleur copain de Parzival, plus qu'un sidekick, un véritable support. Parmi les autres personnages se trouvent Shoto et Daito, deux autres concurrents alliés de Parzival. Et même s'il est mort, James Halliday reste bien présent, que ce soit dans les mémoires, sorte de mélange entre Steven Spileberg, Steve Jobs et tous ces gens dont le cerveau fonctionne à 100 à l'heure :) Et parce qu'il faut aussi des antagonistes à l'histoire citons l'IOI, World Company qui veut s'emparer de l'Oasis par tous les moyens avec Sorrento, le vilain méchant et ses sixers, ses subalternes.

Le style de l'auteur est agréable à lire, ce n'est pas trop compliqué à comprendre en anglais, même avec toutes ces références. L'auteur prend le temps de mettre en place son histoire et de la raconter mais sans temps mort et c'est toujours intéressant. Du coup, je ne comprends toujours pas comment j'ai pu mettre 17 jours pour le lire...

En conclusion, ce roman ravira les ados comme les générations plus âgées, surtout celles qui ont biberonné aux films de Spielberg et autres réalisateurs emblématiques des années 70-80 et qui seront ravis d'y retrouver plein de références. Les jeunes, eux, auront la chasse au trésor et un héros sympa à se mettre sous la dent :) le tout dans un monde virtuel passionnant. En tout cas, si vous voulez savoir si Wade/Parzival ou d'autres concurrents arriveront à trouver l'oeuf et qui deviendra le maître de l'Oasis, lisez-le. Quant à moi, après avoir lu le roman, je me suis précipitée pour voir l'adaptation faite par... Mr Spielberg himself (who else ? ;)) Je vous en reparle très bientôt.

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  6/26

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti
4/10

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
9

17 avril 2018

3 Billboards, Les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh

Titre original : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
avec Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell

Résumé :
7 mois auparavant, la fille de Mildred Hayes  a été violée et assassinée. Mais son meurtrier court toujours les rues. Devant l'inaction de la police, Mildred loue les trois immenses panneaux publicitaire à l'entrée de sa ville, Ebbing, et y fait mettre des messages incendiaires à l'encontre du chef de la police, provoquant bien des remous au sein de la communauté...



Mon avis :
Comme tous les ans au moment des Oscars, j'ai eu envie de découvrir les films qui allaient être récompensés lors de cette cérémonie, comme je l'avais fait l'an dernier en en voyant plusieurs (La La Land, Les figures de l'ombre et Lion). Cette année, j'ai commencé par jeter mon dévolu sur ce Three Billboards qu'on désignait comme un concurrent sérieux au favori La forme de l'eau et dont l'Oscar de la meilleure actrice ne pouvait pas échapper à Frances McDormand. Et j'ai trouvé ce long métrage vraiment passionnant à voir avec une actrice effectivement excellente dans le rôle de cette mère qui veut que toute la lumière soit enfin faite sur ce drame.

Ce n'est pas forcément un film avec une histoire très originale mais il s'y dégage quelque chose qui fait qu'on est dedans dès les premières images. Est-ce dû au fait que le film ne tombe jamais dans le pathos et que malgré le sujet dramatique il y a énormément d'ironie et d'humour noir ? Je dois dire qu'on sourit souvent et qu'on rit parfois, à notre corps défendant. Est-ce grâce aux acteurs tous très justes ? Peut-être un peu de tout cela.

L'histoire se passe donc dans une petite ville du Missouri comme il y en a tant dans le Sud des États-Unis, où les gens vivent leur petite vie, où la majorité est blanche et regarde d'un mauvais oeil toutes les minorités, à commencer par les gens de couleur. Et non, on n'est pas dans les années 50... Et où la police fait surtout acte de présence et favorise certaines personnes au dépens des autres.

L'acte de Mildred va mettre un bon coup de pied dans la fourmilière et la situation va devenir explosive. Notamment parce que le Chef de la police est respecté et qu'il ne fait pas bon s'en prendre à lui...

Si l'histoire est aussi prenante, c'est surtout parce que ses acteurs l'interprètent magnifiquement bien. À commencer, bien sûr, par Frances McDormand, toujours impeccable et déjà oscarisée pour Fargo des frères Coen, l'un, Joel étant son époux depuis 34 ans :) Elle campe donc cette mère meurtrie par le viol et l'assassinat de sa fille mais restant forte et digne et se servant de l'humour comme d'une arme.

Woody Harrelson est très bien dans le rôle du chef de la police. Autant parfois il peut être excessif dans certains rôles, autant là il reste sobre et droit. On sent que ce (le personnage bien sûr) n'est pas un mauvais bougre et qu'il aimerait bien aussi savoir qui a commis ces atrocités mais il manque de moyens, ses collègues sont au mieux des idiots au pire des ordures donc ce n'est pas facile.

Sam Rockwell joue l'un de ces adjoints qui, lui, cumule le fait d'être bas du front, raciste, homophobe, misogyne et j'en passe. C'est vraiment une ordure de première pendant une grande partie du film. Il y est excellent et a eu l'Oscar du meilleur second rôle pour sa prestation. Mais j'ai trouvé son évolution à la fin un peu trop rapide à mon goût. Il passe d'idiot borné à mec plus sympa et compréhensif beaucoup trop rapidement.

À noter aussi la présence de Peter Dinklage (inoubliable Tyrion Lannister) dans un rôle plutôt sympa et Zeljko Ivanek (en ce moment dans Madam Secretary mais vu dans de nombreuses séries et films) dans un rôle d'adjoint pas très sympa.

J'allais dire que je ne connaissais pas Martin McDonagh mais c'est le réalisateur de Bon baisers de Bruges qui était son premier film en 2008 et qui dynamitait le film d'espionnage :) Il a réalisé juste un autre film depuis. Sa réalisation de 3 Billboards est très convaincante car justement elle s'efface devant son histoire et ses acteurs. Pas d'effets spéciaux, tout est carré, c'est tourné à l'image du reste et c'est excellent.

En conclusion, je ne sais pas si ma chronique arrive à retranscrire tout le bien que j'ai pensé de ce film qui a été un excellent moment de cinéma avec une histoire prenante et triste mais pas mélo car le personnage de la mère qui cherche à savoir la vérité sur le meurtre de sa fille ne se laisse pas abattre et est mordante et cynique et portée par une excellente actrice. Franchement, si parfois vous en avez assez des films à grand spectacle, ou des comédies franchouillardes ou du cinéma qui prend la tête, bref... tournez-vous vers ce film qui mérite tout le bien qu'on en a dit. Ah et j'ai oublié de le préciser mais Frances McDormand a reçu effectivement l'Oscar pour son rôle. Le film, lui, n'a pas été récompensé mais a reçu bien d'autres prix par ailleurs.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
8/52

16 avril 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (288)



Bonjour ! Me revoici enfin avec un peu de nouveau dans mes lectures que je vais vous partager dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Il y a deux semaines, je vous avais laissé sur ma lecture de A Column of Fire (Une colonne de feu), le tome 3 de la Cathédrale de Kingsbridge de Ken Follett. Et je l'ai ENFIN fini il y a 3 jours ! Il m'aura donc fallu 30 jours pour lire les 941 pages du livre, avec une petite pause de deux jours en fin de mois pour lire Jacques Cartier de Claire Ubac mais ça je vous en avais déjà parlé dans mon dernier C'est lundi. Même si j'ai mis du temps à le lire, le roman m'a beaucoup plu même si pas autant passionné que Les piliers de la terre et Un monde sans fin. Et j'ai commencé Deuils de miel, le tome 2 de Sharko de Franck Thilliez.


- Aujourd'hui, je lis donc Deuils de miel. J'ai ai lu un peu plus de 20 %, c'est aussi gore que les deux romans précédents que j'ai lus de l'auteur. Mais c'est très bien.


- Cette semaine, je vais d'abord finir Deuils de miel. J'espère ne pas y passer la semaine car il ne fait que 340 pages... Si jamais je l'ai fini d'ici lundi prochain, normalement je vais lire The Mark of Athena (La marque d'Athena), le tome 3 des Héros de l'Olympe de Rick Riordan. J'ai hâte de retrouver cet univers.


Bonne semaine !

14 avril 2018

Comment aimer son maître quand on est un chat de Monique Neubourg

Résumé :
Nos pratiques amoureuses expliquées par les chats.









Mon avis :
Il y a presque six ans, j'avais lu Comment domestiquer son maître quand on est un chat, du même auteur, et qui racontait nos petit travers vu par les chats. C'était très amusant à lire et j'avais beaucoup aimé. Dans la foulée, j'avais acheté cette "suite". Elle est restée dormir dans ma Pal toutes ces longues années, mais cette année, j'ai décidé de l'en sortir en le lisant dans le cadre du Challenge ABC et j'en ressors vraiment déçue...

Comment aimer... reprend le schéma de Comment domestiquer... À travers 20 chapitres, comme dans le premier livre, et là où ce dernier parlait plus largement de nos travers en anecdotes très amusantes, ce second opus choisit de se focaliser sur notre vie amoureuse et sexuelle. Cela va du premier baiser à la première fois, on y parle sex toys, masturbation, chasteté, amour à deux, à plusieurs, libertinage, prostitution, contraception, grossesse et même viagra. Bref, l'amour dans tous ses états et sous toutes ses formes. Alors, c'est toujours écrit de façon amusante mais franchement il n'y a rien de nouveau sous le soleil et qu'on ne sache déjà.

Du coup, c'est cela qui m'a déçue et même ennuyée. Quand cela parlait de l'humain, de ses défauts et qualités en général, c'était intéressant et amusant, là le sujet est trop spécifique et a déjà été traité maintes fois. Disons qu'à 55 ans, ce guide du zizi sexuel ne m'apprend ni ne m'apporte rien de nouveau. À part peut-être la partie viagra (kidding ! :D) En fait, j'aurais dû mieux lire la quatrième de couverture car je pensais que ce livre allait traiter des relations entre les chats et les humains, vu par les chats. Alors certes, il y a des petits encarts humoristiques  sur les moeurs des chats, ou la façon dont le chat nous voit affectivement mais c'est bien moins équilibré que dans Comment domestiquer.

Le livre objet est très sympa, dès la couverture qui est choupinette comme tout avec tous ces chats. À l'intérieur, il y a aussi des croquis mignons. Et le style de l'auteure est savoureux, avec ce ton toujours décalé et amusant.

En conclusion, malgré tout le talent et l'humour de l'auteur, son 2e guide "vu par les chats" n'a pas su vraiment me convaincre. Je ne m'attendais pas du tout à un guide in extenso sur nos pratiques sexuelles et amoureuses mais plus aux rapports affectifs (ou non affectifs puisqu'on parle des chats ;)), entre les félins et nous. Du coup, même si j'ai souvent souri, le contenu m'a laissée de marbre. Le point positif est qu'il fait 120 pages et donc se lit très très vite. Alors si jamais vous voulez découvrir l'auteur à travers ce guide, pourquoi pas mais je vous conseille quand même son autre livre "Comment domestiquer son maître quand on est un chat".

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  5/26

12 avril 2018

Demain tout commence d'Hugo Gélin

avec Omar Sy, Gloria Colson, Clémence Poésy, Antoine Bertrand, Clémentine Célarié

Résumé :
Samuel, la trentaine immature qui multiplie les conquêtes, voit un jour débarquer Kristin, l'un de ses coups d'un soir qui lui laisse un bébé dans les bras, le sien, avant de repartir. Samuel se précipite à Londres pour retrouver la jeune femme, en vain. Il va rester 8 ans sur place, à élever sa fille, Gloria, à l'aide de Bernie, un français établi là-bas. Jusqu'au jour où Kristin réapparaît et réclame la garde de sa fille...




Mon avis :
Voilà encore un film que je n'aurais pas regardé sans les Challenges Seriebox. Mais comme il faisait partie des quelques films à voir pour réussir le top100, je me suis dit que c'était l'occasion de le découvrir et s'il n'est pas un grand film, il m'a fait passer un chouette moment en février.

Bon, si on a vu Trois hommes et un couffin et Kramer contre Kramer, c'est une version des deux, en assez léger, mais cependant touchante. Rien n'est vraiment surprenant dans ce film, ni l'évolution de Samuel qui passe de fêtard et queutard sans responsabilités, qui ne jure que par le sea sex and sun, en père (presque, il ne faut pas exagérer non plus) responsable en un clin d'oeil, ni la bataille pour la garde d'enfant avec une issue assez cousue de fil blanc. Alors si, il y a un petit twist à la fin du film et que je n'avais pas vu venir.

En fait, ce qui rend le film très plaisant à regarder ce sont ses acteurs et les personnages qu'ils interprètent. À commencer Omar Sy qui ne démérite pas son capital sympathie et qui est évidemment très à l'aise dans son rôle de papa gâteau pour qui la vie est un jeu. Son sourire et surtout son rire, sa dégaine, illumine ce film et le duo qu'il forme avec la jeune Gloria Colson est franchement épatant. Car elle est épatante, naturelle, d'une fraîcheur inouïe et elle traverse ce film avec aisance comme si elle était la jeune Gloria (oui le personnage porte son prénom :)) Et le personnage est presque plus mature que celui de Samuel.

Une avec laquelle j'ai du mal c'est Clémence Poésy. C'est assez paradoxal, j'aime bien l'actrice mais en même temps elle m'agace :) Et ce depuis Harry Potter et la coupe de feu. En plus ici, rien n'est fait pour nous la rendre vraiment sympathique avec son rôle à la Meryl Streep française mais qui est loin de l'égaler. Mais bon on n'est pas dans le mélo non plus. Mais voilà, son rôle n'est pas de nous la rendre attachante...

J'ai beaucoup aimé Bernie, le meilleur pote de Samuel. Il dégage beaucoup de sympathie et on voit qu'il est très attaché à la famille.

Je ne connais pas Hugo Gélin dont c'est le 2e long métrage. Il faut dire que la dynastie Gélin est importante et qu'il en est la 3e génération, puisque son père était Xavier, son grand-père Daniel, ses oncles et tantes, Manuel (dont j'étais amoureuse après l'avoir vu dans Les Uns et les autres en 1981 :)), Fiona et Maria Schneider. Sa réalisation n'est pas très surprenante, et elle est même classique de ce genre de film mais, franchement, il sait manier l'art du divertissement et de l'émotion avec beaucoup d'équilibre.

En conclusion, voilà un très joli film qui n'est ni surprenant, ni extraordinaire mais qui sait nous émouvoir et nous faire rire grâce à ce duo épatant formé par le toujours impeccable Omar Sy et sa toute jeune partenaire, Gloria Colson. Le film a très bien marché en France et à l'étranger, alors que les critiques ont été plus réservées.  Ce qui n'ai pas très étonnant. Personnellement, même si je ne me tourne pas forcément vers ce genre de films, j'aime bien en voir de temps en temps. Alors si vous aussi voulez découvrir Samuel et Gloria et savoir si la fourbe (non ce n'est pas vrai, elle ne l'est pas :)) Kristin arrivera à en avoir la garde, regardez-le.

Note :



Le film fait partie du Top 100 de Seriebox
2/5
97/100

et du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
7/52

04 avril 2018

La cité des miroirs, Le passage, tome 3 de Justin Cronin

Titre original : The City of Mirrors

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Après avoir éliminés les 12 Viruls, ces créatures vampiriques responsable de la disparition de pratiquement toute la race humaine, les survivants respirent enfin et mènent une vie à peu près normale. Mais ceux qui ont combattu savent que rien n'est terminé et que Fanning, le patient zéro, attend son heure. C'est vingt ans après, en 122 après le virus, que l'affrontement final aura lieu dans la cité des miroirs...

Mon avis :
Pratiquement 5 et 4 ans après avoir les deux premiers tomes, me revoici pour vous parler de ce tome 3 qu'il me tardait de découvrir car j'avais adoré Le Passage et Les Douze. Avec Heclea, ma copine de LC on devait le lire l'été dernier mais nos vies avaient fait qu'on avait repoussé. C'est donc en février qu'on s'est attelé à cette brique de 700 et quelques pages en VO et je dois dire que c'est une formidable conclusion à cette saga et j'en ai adoré chaque page, jusqu'à la dernière.

En 98 après le Virus, Peter, Amy, Alicia, Sara, Hollis, Lucius et bien d'autres ont réussi à tuer 11 des 12 Viruls responsables de l'épidémie qui a décimé une grande partie de la race humaine et ils sont rentrés chez eux à Kerrville, sauf Alicia que sa condition a poussé à prendre une autre voie et Amy qui a choisi de rejoindre vivre recluse avec Anthony, le seul Virul encore vivant. La vie a repris son cours et les années passent, avec un sentiment de sécurité de plus en plus fort pour les survivants. Les jeunes générations arrivent même à oublier la menace et ce qui n'est pour eux que des contes qui font peur. Mais les anciens, eux, savent que rien n'est terminé et qu'un jour Fanning, le patient zéro, passera à l'attaque... Et en 122 après le virus, soit 21 ans après la chute de Homeland, Peter et les siens vont devoir une fois de plus se trouver confrontés à une possible extinction de leur race et c'est dans la cité des miroirs que tout va se jouer, afin qu'un jour, les rares survivants puissent enfin vivre libres et en paix...

Si, comme moi, vous avez peur de ne pas vous souvenir des événements du tome précédent, il y a un prologue détaillé qui en parle, comme c'était déjà le cas au début des Douze.

À l'instar des deux précédents tomes, La cité des miroirs est un coup de coeur. Même si Les Douzes l'avait été un peu moins :) J'ai tout adoré dans ce tome 3. Le début nous fait reprendre pied dans la saga et l'on retrouve avec plaisir tous les protagonistes des précédents tomes, tous ces personnages attachants que l'on aime, comme Peter, Sara, Amy, Alicia. Puis comme dans les tomes précédents, l'auteur aime jouer avec nos nerfs puisqu'il s'attarde longuement à nous raconter la vie d'un personnage dont on ne connaissait pas grand chose et qui pourtant est à l'origine de tout cela, le patient zéro, Fanning. Et j'ai été très touchée par son histoire, j'ai trouvé très bien que l'auteur prenne le temps de nous la narrer, de nous montrer que derrière le monstre il y a eu un homme avec des sentiments.

Puis pouf on se retrouve plus de 20 ans après le début du roman alors que les personnages ont vieilli, que d'autres prennent le devant de l'histoire et l'histoire s'emballe et nous fait passer par des états pas possibles :) Je vous jure, à un moment, c'était un soir, j'ai tellement été angoissée par ce qu'il pourrait arriver aux personnages que j'ai dû arrêter de lire. Et plusieurs fois comme cela. J'ai aussi souvent eu les larmes aux yeux, été touchée car il y a de beaux moments, des instants magiques et forts. Notamment sur la conclusion de l'épopée...

Et puis à la fin, l'auteur s'attarde sur sa conclusion, ne la bâcle pas en un petit chapitre mais prend le temps, une fois de plus, de raconter, de nous accrocher, de nous faire découvrir encore de nouvelles personnes attachantes pour donner une page finale qui m'a fait pleurer d'émotion...

Peter et Amy étaient mes personnages préférés et c'est encore le cas ici. Peter n'est plus le jeune homme fougueux et idéaliste des deux premiers tomes, c'est devenu un homme mûr et responsable, mais tellement attachant et son histoire avec Amy est tellement belle. Quant à son destin... non je n'en dirai rien...

Amy évidemment a aussi une destinée hors du commun, c'est l'élément central de la trilogie, celle qui, jusqu'à la fin, est la mémoire de l'humanité...

Alicia a un parcours assez touchant, et inattendu. C'était la badass de la bande dans les deux premiers tomes et là on découvre d'autres facettes de la jeune femme...

On retrouve aussi Michael, Sara, Hollis, et Anthony, le gentil Virul, est aussi présent dans ce tome. D'autres personnages font leur apparition comme Caleb, qu'on a connu bébé et qui est le neveu et fils adoptif de Peter, Pim, la fille adoptive de Sara et Hollis et bien d'autres hommes et femmes essentiels à l'histoire, parfois sur le devant de la scène, parfois en arrière-plan. Difficile de parler de tous...

L'écriture de l'auteur est très visuelle, on se croirait parfois dans un film, il y a certains passages qui sont spectaculaires, intenses, d'autres qui sont un tantinet rocambolesques mais le style de Cronin arrive à nous faire passer par toutes les émotions possibles. Ça se lit bien en anglais, ce n'est pas facile facile mais avec un peu de concentration ça va.

En conclusion, avec La cité des miroirs, Justin Cronin conclut magistralement sa trilogie et nous livre un roman qui n'est pas seulement une histoire de vampires qui voudraient dominer le monde. C'est avant tout une aventure humaine avec des personnages forts et attachants et des histoires intenses et touchantes. Alors si vous aussi voulez connaître le destin de Peter, Amy, Alicia, Sara, Michael, Hollis et les humains en général et découvrir comment va se dérouler l'affrontement final dans la cité des miroirs dont vous pouvez deviner le nom en voyant la couverture du roman ;) lisez-le. Et merci à Heclea de l'avoir lu avec moi. Et maintenant, j'ai hâte de découvrir ce qu'écrira Justin Cronin après cette saga épique.

Note :



Lu en lecture commune avec Heclea

Le roman fait partie du Challenge de la Licorne
  SFFF : 5/9
Total : 10/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
8

02 avril 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (287)




Bonjour ! Je vous l'avais dit lors de mon dernier C'est lundi, le 5 mars, que je serais absente plusieurs semaines étant donné que je rentrais en France un mois et que je devais lire un pavé. Je ne me doutais pas que mes lectures allaient être plus chaotiques que prévues et que je n'aurais pas grand chose à vous raconter. Du coup, je reviens faire un petit bilan cette semaine dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane, avant de vous laisser sans doute pour deux nouvelles semaines, le temps de finir ma lecture en cours.

- Ces quatre dernières semaines, j'ai lu Ready Player One d'Ernest Cline, un roman qui m'a beaucoup plu, notamment pour toutes les références aux années 80, mais que j'ai mis 17 jours à lire. Pour 400 pages environ ! Autant dire que je n'ai pas été très très rapide. Du coup, j'ai changé mon fusil d'épaule et n'ai pas lu Written in my Own Heart's Blood (Écrit à l'encre de mon coeur), le tome 8 d'Outlander de Diana Gabaldon qui faisait 1300 pages en VO (je le repousse à l'été). À la place, je me suis lancée dans un autre pavé de 900 et quelques pages en VO, A Column of Fire (Une colonne de feu), le tome 3 de la Cathédrale de Kingsbridge de Ken Follett. Et comme je mets aussi du temps à le lire, j'ai fait une pause à 50 % pour lire Jacques Cartier de Claire Ubac, une biographie historique et roman d'aventures, bien sympa à lire.


- Aujourd'hui, j'ai repris A Column of Fire, qui est très bien à lire mais j'aime moins que Les piliers de la terre et Un monde sans fin. Je trouve les histoires trop éparpillées, trop centrées sur les religions et les royautés et pas assez sur les protagonistes de Kingsbridge.

- Ces prochaines semaines, je vais donc continuer et finir A Column of Fire, j'en ai encore bien pour 10 jours de lectures à mon rythme effréné ! :D Ensuite, je pense lire Deuils de miel de Franck Thilliez.

À bientôt !