24 décembre 2017

Room de Lenny Abrahamson

avec Brie Larson, Jacob Tremblay, Joan Allen, William H. Macy

Résumé :
Il y a sept ans, Joyce a été enlevée et, depuis, elle vit dans une pièce fermée. Là, elle a mis au monde son fils, Jack, qui ne connaît que cet environnement qu'il appelle Room (pièce) et de l'extérieur que ce que "Old Nick", son ravisseur et père de Jack, veut bien leur rapporter. Un jour, Joyce monte un stratagème afin que Jack puisse s'enfuir...



Mon avis :
Quand le film est sorti il y a un peu moins de deux ans, je n'ai pas eu particulièrement envie de le voir, même s'il avait éveillé mon intérêt. Mais quand il a fait partie des quelques films qu'il me restait à voir dans le Top 100 de Seriebox, je me suis dit que c'était l'occasion. Je l'ai regardé en septembre et j'ai été très très émue par cette histoire bouleversante.

Voilà donc un film qui s'inspire de faits réels connus, en particulier l'affaire Natascha Kampusch, séquestrée pendant 8 ans (de 10 à 18 ans, elle) ou encore l'histoire de ces jeunes filles enlevées à Cleveland entre 2000 et 20004 par les frères Castro, maintenues captives pratiquement à la vue de tous et dont l'une a eu un enfant qui avait 6 ans quand elles ont été retrouvées en 2013.

Ici c'est donc l'histoire de Joyce, Ma pour Jack, qui va vivre séquestrée seule puis avec son fils qui jusqu'à 5 ans ne connaît que "room" la pièce où il a grandi et qui va être libérer grâce au courage de ce petit garçon.  La première partie porte sur cette vie sordide, rythmée par les visites du ravisseur qui se voir comme un "bon" chef de famille. Les scène se passant dans "room" sont dures, bouleversantes mais ne verse jamais dans le pathos. Grâce à la façon dont Joyce élève son fils, dans une sorte de pensée positive et innocente qui fait que le petit garçon ne ressent pas ou peu cet enfermement. Pour lui, la vie se passe dans cette pièce et l'univers se résume à cela.

Puis le film bascule lorsque Joyce et son fils sont libérés et doivent lentement se reconstruire, voire se construire tout court en ce qui concerne Jack. Et là encore, c'est vraiment bouleversant. Car finalement c'est le petit garçon qui n'a jamais vécu "en-dehors" qui va faire le plus preuve de résilience et arriver à s'adapter à cette nouvelle vie, même si room, disons la sensation de bien-être que lui procurait la pièce, lui manque. Alors que Joyce va avoir beaucoup de mal à faire coïncider son ancienne vie quand elle était ado avec celle qu'elle retrouve, avec sept ans de plus et un enfant, et une famille (ses parents) qui a continué sa vie sans elle et vécu autre chose. Il y a des moments très durs la concernant. Et finalement ce qui est terrible (ou pas) c'est que tout deux arrivent à clore ce douloureux chapitre de leur existence, une fois qu'ils retournent voir "room" débarrassée des souvenirs de leur vie dedans.

On a loué la performance de Brie Larson dans ce film mais Jacob Tremblay, le petit garçon est vraiment exceptionnel. Il est d'une justesse confondante, il est touchant, et on croirait presque que c'est vraiment un petit garçon qui est né et à vécu reclus avec sa maman.

J'adore Brie Larson depuis longtemps, depuis son rôle de Kate, la fille de Tara dans United States of Tara. Ici, elle est bien évidemment formidable dans le rôle de cette mère qui a tout fait pour que son enfant ne souffre pas de la séquestration, lui a appris la vie et qui, elle, a du mal à retrouver ses marques une fois sortie.

Les autres acteurs sont bien sûr très bon, à commencer par Joan Allen et William H. Macy qu'on ne présente plus. On trouve aussi, dans le rôle du médecin qui s'occupe de Joyce à sa sortie, Cas Anvar qu'on a pu voir dans The Expanse et The Strain, dernièrement.

Lenny Abrahamson est un réalisateur irlandais qui a déjà quelques films à son actif mais aucun que je connaisse. Avec Room, il réalise un très joli film, pudique, sans effet pour faire pleurer dans les chaumières car l'histoire suffit à nous faire pleurer.

En conclusion, Room est un film magnifique avec une histoire dramatique mais qui dégage beaucoup de positivité dans le propos grâce au personnage de Joyce qui éduque son fils de cette façon et à ce petit garçon toujours curieux et très éveillé. On est émus aux larmes mais on ne ressent pas vraiment de chape de plomb. En tout cas, je vous conseille vraiment de regarder ce film, ne serait-ce que pour ses deux interprètes, surtout Jacob Tremblay, qu'on peut retrouver en ce moment dans Wonder, qui est formidable.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais


Ce film fait partie du Top 100 de Seriebox
4/5
99/100

du Mini Challenge Drame

2/5
39/50

et du Film de la semaine 2017 de Benji
33/52

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec ta critique, très beau film ! Le casting est fabuleux.

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  2. @Baba, ouiii :) Merci pour ton commentaire !

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