09 novembre 2017

La planète des singes - Suprématie de Matt Reeves

Titre original : War for the Planet of the Apes
avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn

Résumé :
Alors que César et les siens aspirent à vivre tranquilles et se retirer sur une terre où ils pourraient vivre en paix, les humains n'ont de cesse de les exterminer et notamment le Colonel McCullough qui dirige une faction paramilitaire. C'est dans un ultime affrontement que va se décider l'avenir de notre planète...


Mon avis :
Comme j'avais vu et aimé les deux précédents films de cette nouvelle mouture de La planète des singes, il va sans dire que je me suis précipitée pour voir ce dernier opus lorsqu'il est sorti en août. Il conclut très bien la trilogie, de façon épique, même si beaucoup empruntée à d'autres films et même à la Bible...

Deux ans après avoir affronté les humains et Koba, César et les siens vivent reculés dans la forêt et aspirent à vivre tranquillement. Mais une faction paramilitaire les attaque et si César arrive à s'en défaire, le Colonel McCullough revient plus tard et extermine une partie de la famille du leader des singes. Les singes veulent partir à la recherche d'une terre qu'avait découverte le fils de César, mais ce dernier veut, auparavant, se venger du Colonel. En compagnie de Maurice l’orang-outan, le singe Rocket et le gorille Luca, puis d'une petite fille muette et bientôt d'un étrange singe qui se surnomme "Bad Ape", César se prépare à affronter le Colonel. De cette confrontation va se décider le sort de la planète...

Je l'avais fait remarquer dans le deuxième film, mais c'est un comble qu'en tant qu'humaine, j'espère de tout mon coeur voir gagner les Singes. Car franchement, une fois de plus dans ce film, les humains n'ont pas le beau rôle. Ils sont cruels et ne supportent pas qu'une autre espèce puisse cohabiter avec eux. Les singes aussi sont souvent cruels mais les hommes sont vraiment un cran au-dessus.

Bref, ce troisième film, c'est la lutte finale, celle qui va déterminer quelle espèce va avoir la suprématie de la planète. Quand on a lu les roman de Pierre Boulle et vu les films avec Charlton Heston, on sait que, spoiler alert, les singes finissent par dominer la Terre :) C'est donc cette bataille à laquelle on assiste et tout le cheminement de César pour devenir le grand sage qu'il doit devenir et non pas l'avide de revanche comme l'était Koba.

C'est un film épique, avec de l'action, des scènes spectaculaires, pas de temps mort, des scènes émouvantes aussi, des facilités pour se débarrasser de la race humaine et des emprunts à de nombreux films, comme Apocalypse Now. Le réalisateur se s'en cache pas et cite ce film comme il cite Le pont de la rivière Kwaï, La grande évasion et même Les dix commandements. Car j'ai parlé de la Bible en préambule et si l'on connaît un peu l'histoire de Moïse on verra que le film pompe allégrement sur cette histoire-là. César en Moïse simiesque, why not. Non César ne fait pas s'écarter les eaux d'un fleuve ni ne rencontre le buisson ardent. Mais je vais spoiler un peu. Une prophétie disait que Moïse et son peuple erreraient quarante ans dans le désert avant de trouver la Terre Promise et qu'une fois arrivés là, Moïse la contemplerait mais mourrait avant d'y mettre le pied. Et effectivement, Moïse contempla la Terre Promise du haut du Mont Nebo (qui se trouve sur la rive Jordanienne du Jourdain) et y mourut. Et c'est exactement ce qu'il se passe avec César. Il mène son peuple à travers le désert (celui du Nouveau Mexique, je suppose) mais sans y passer quarante ans, je vous rassure, et contemple sa Terre Promise de ses abords. Jamais il ne l'atteindra... C'est beau mais c'est déjà vu :D

Andy Serkis fait une fois de plus un travail formidable en motion capture et donne une épaisseur sans pareil à un être fait de pixels. Car son César est franchement un personnage exceptionnel. Une fois de plus, il nous touche, nous émeut et on n'a qu'une envie c'est que lui et les siens gagnent bien évidemment. Andy Serkis mériterait un Oscar pour son interprétation. Mais vraiment !

J'ai adoré retrouver Maurice, l’orang-outan humaniste et beaucoup aimé son attachement à la petite fille muette. J'ai aussi adoré Bad Ape, l'élément un peu humoristique du film et très touchant lui aussi.

Quant à Woody Harrelson, il n'est pas très surprenant en erzatz de Colonel Kurtz (l'antagoniste emblématique d'Apocalypse Now joué par Marlon Brando) mais il est excellent. Ce type est de toute façon toujours impeccable dans les rôles de mecs un peu déglingués, qu'ils soient gentils ou pas :)

C'est à nouveau Matt Reeves qui est aux manettes du film. Il s'en sort très bien, donnant un aspect crépusculaire à son histoire. Il dose bien les moments d'action pure et les moments plus intimistes. Ce n'est pas non plus un film d'auteur mais on peut dire qu'il fait un blockbuster de qualité, même si l'affrontement humain-singes est un peu basique.

En conclusion, Suprématie termine très bien cette trilogie préquelle et je suis ravie d'avoir pu suivre la vie de César pendant 6 ans à travers ces trois films. Le premier restera mon préféré à jamais mais j'ai beaucoup aimé les deux suivants et en particulier celui-ci avec son lot d'action et d'émotions. Je suis un peu triste à l'idée que je ne retrouverai plus César, le singe plus humain que beaucoup des nôtres. En tout cas, si vous voulez savoir comment va se dérouler la bataille pour la suprématie de la planète et connaître le rôle de la petite fille dans tout cela, regardez-là.

Note :



Vu le film en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
29/52

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