28 juillet 2016

La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker

Résumé :
Printemps 2008, le jeune auteur Marcus Goldman apprend que son ami et mentor, le réputé Harry Quebert est accusé du meurtre de la jeune Nola Kellerman, disparue 33 ans auparavant, et dont on vient de retrouver les restes. Golman, persuadé de l'innocence de son ami, se rend dans la ville d'Aurora dans le New Hampshire afin de découvrir la vérité sur l'affaire Harry Quebert...



Mon avis :
Voilà un roman qui avait fait pas mal de bruit lors de sa sortie en 2012 mais qui ne m'avait pas tentée jusqu'à présent. Et quand j'ai cherché un roman se passant dans le New Hampshire pour boucler mon challenge 50 états - 50 billets de Sofynet, plutôt que de me tourner vers un John Irving, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir cette histoire qui avait enthousiasmé pas mal de lecteurs. Si je n'ai pas eu le même engouement que beaucoup, j'ai trouvé l'histoire plutôt solide et intéressante à lire malgré quelques réserves...

Au printemps 2008, alors que l'Amérique commence à penser aux présidentielles de novembre qui pourraient voir le premier président noir élu, Marcus Goldman, qui a connu le succès avec son premier roman, est pressé par son éditeur pour écrire le 2e. Mais Marcus est incapable de trouver un sujet ou d'écrire une seule ligne. C'est alors que son mentor, l'écrivain Harry Quebert, connu pour avoir écrit un roman magnifique une trentaine d'années auparavant, est accusé du meurtre de Nola Kellerman, une adolescente de 15 ans qui avait disparu d'Aurora, New Hampshire, le 31 août 1975 et dont dont vient de retrouver le corps sur la propriété de l'écrivain. Or quelques mois auparavant, Marcus avait découvert que Quebert, alors âgé de 34 ans, et la jeune fille avaient entretenu une relation amoureuse. Le jeune écrivain est cependant persuadé que son ami est innocent et il vient s'installer à Aurora pour enquêter et peut-être trouver l'inspiration pour un nouveau livre. Il commence à recevoir des messages de menaces lui enjoignant de partir...

Ce livre de presque 700 pages est à la fois un roman policier, une histoire d'amour, une étude de moeurs sur ces petites villes des États-Unis, tranquilles en façades mais dont les habitants recèlent bien des secrets et la condition d'écrivain, ses difficiles relations avec son éditeur ou avec les médias. Un livre foisonnant donc. Un livre qui aurait peut-être gagné à avoir un peu moins de pages mais que je n'ai jamais trouvé ennuyeux pour ma part.

L'enquête policière et le mystère de la disparition de Nola Kellerman sont plutôt bien ficelés. L'auteur alterne entre présent (celui de 2008) et passé (1975), racontant les évènements qui ont conduit à cette disparition, multipliant les chausse-trapes et les coups de théâtre. Si c'est parfois un peu tiré par les cheveux (je parle des coups de théâtre de la fin), j'avoue avoir été agréablement surprise de ne rien avoir deviné. Vous savez combien je me plains souvent de tout deviner à l'avance quand je lis un thriller et là, nada, je me suis fait surprendre comme une bleue :) Bon après réflexion, j'aurais pu deviner certains trucs mais que ça ne me saute pas à la figure comme d'habitude est une bonne chose :)

Ce qui m'a moins convaincue, c'est l'histoire d'amour entre Harry Quebert et Nola. Qu'est-ce que je l'ai trouvée mièvre ! Mais vraiment cucul la praline ! Du coup, je n'ai ressenti aucune émotion à la lire, et elle ne m'a fait ni chaud ni froid.

Ce qui m'a bien plus intéressée, c'est tout ce qui tourne autour du métier d'écrivain, que ce soit les relations entre Quebert et Marcus, ou le succès qui arrive soudainement, ou cette angoisse de la page blanche ou encore la vision de l'éditeur qui n'a pas le beau rôle et qui apparaît comme un requin et dont le seul souci est de faire de l'argent grâce à son auteur vedette, peut importe ce qu'il écrit. Ça ne donne pas envie d'écrire, enfin du moins aux USA :)

J'ai évoqué également l'étude des moeurs de la ville d'Aurora avec ses secrets bien gardés, pas quelque chose de bien original, on se croirait dans Peyton Place (que les plus jeunes et même moins ne connaissent sûrement pas :D ) ou dans tout autre roman, film ou série, mettant en avant ce genre de petite ville. Mais ce n'est pas inintéressant non plus.

Marcus Goldman est un personnage plutôt agréable à suivre. Le succès lui a sans doute monté à la tête mais toute cette histoire va lui apprendre l'humilité. Et c'est un garçon fidèle en amitié, tenace et qui ne craint pas de prendre des "coups". Il est affublé d'une mère, véritable caricature de la mère juive, qui amène un peu d'humour tout au long du roman quand il l'a au téléphone.

Harry Quebert est un personnage plus énigmatique. Est-il ce mentor que Marcus adule, l'habitant tranquille d'Aurora, le pédophile que tout le monde voit quand on apprend son histoire avec Nola, un véritable amoureux, un meurtrier ou rien de tout cela ? Tout au long du roman, on navigue entre plusieurs avis, suivant le déroulement de l'histoire.

Quant à Nola Kellerman, c'est aussi une énigme tout au long de l'histoire. Lolita pour les uns, jeune fille bien rangée pour les autres, là aussi le roman va souvent nous mener sur différents chemins, nous faisant pensant qu'elle est l'une alors qu'elle est tout autre...

J'ai bien aimé le flic Galahowood, qui est un peu la caricature, il faut le reconnaître, du flic bougon de prime abord mais qui a finalement un coeur d'or.

Le style de l'auteur n'est pas exceptionnel, ça se lit bien, très bien même. Il sait tenir son lectorat en haleine malgré la longueur de son roman. Bien souvent, je me suis demandé qu'elle était la vraie histoire, suivant la façon dont il la racontait. Si certains événements étaient réels ou simplement un point de vue d'un personnage. Je pense en particulier à l'histoire entre Nola et Quebert. On ne sait jamais (enfin si on finit par le savoir) si elle était réelle ou simplement le point de vue de Harry Quebert. Ah et j'ai bien aimé la façon de l'auteur de noter les chapitres à rebours (de 31 à 1) avec en début de chapitres, des conversations entre Quebert et Goldman sur la façon d'écrire.

En conclusion, même si je ne suis pas aussi enthousiaste que beaucoup, j'ai beaucoup apprécié ce roman à plusieurs facettes, qui brouille les pistes et nous mène souvent en bateau, avec des coups de théâtre un peu tiré par les cheveux mais efficaces. Alors si vous voulez découvrir la charmante ville d'Aurora, savoir si Marcus Goldman vaincra son angoisse de la page blanche et surtout découvrir la vérité sur l'affaire Harry Quebert, lisez-le !

Note :



De nombreux autres avis sur Logo Livraddict


Et comme le roman se passe dans le New Hampshire
il fait donc partie du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
  51/51
avec Washington D.C
Challenge réussi !

Le New Hampshire fut le 9e état à intégrer l'Union en 1788. Sa capitale est Concord, sa plus grande ville, Manchester. Aurora, la ville où se déroule le roman est apparemment fictive. Disons qu'il existe des Aurora mais pas dans le New Hampshire.

Et il fait partie du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
1

21 juillet 2016

Challenge Polars et Thrillers 2016 - 2017


Le Challenge Polars et Thrillers organisé par Sharon revient pour une nouvelle session et j'en suis ravie ! Car, même si je ne lis plus autant de thrillers qu'avant, cela reste un de mes genre de prédilection et cela me permet de me "booster" un peu.

Le principe reste le même : il s'agit de lire le plus de polars, policiers, thrillers, que ce soit en roman, BD, Comics, en littérature jeunesse, en nouvelles ou même en Essais, entre le 7 juillet 2016 et le 7 juillet 2017.

L'an dernier, il n'y avait pas eu de catégorie, elles reviennent cette année :

– de cinq à quinze livres lus : Montalbano.

– de quinze à vingt-cinq livres lus : Miss Marple.

– de vingt-cinq à cinquante livres lus : Erlendur.

– de cinquante à soixante-quinze livres lus : commissaire Maigret.

– de soixante-quinze à cent livres lus : Sherlock Holmes.

– plus de cent livres lus : Walt Longmire.

Pour ma part, je vais m'inscrire dans la catégorie Montalbano car je vise car je pense que je ne dépasserai pas les 15 lectures. J'en avais lu 15 il y a deux ans et 14 à la session 2015-2016. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur le blog de Sharon ainsi que les deux logos préparés par Syl.

Rendez-vous dans un an pour savoir si j'ai réussi mon challenge !

13 juillet 2016

Opportunités, Walking Dead tome 24 de Robert Kirkman et Charlie Adlard

Titre original : Life and Death

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Les différentes communautés préparent la première foire tandis que Rick apprend que son fils est parti, sûrement pour rejoindre les Chuchoteurs...



Résumé :
Le tome 23 que j'avais lu fin janvier ressemblait assez à un passage de flambeau puisque Rick était pratiquement absent et que Carl était mis en avant. Ce tome 24 revient a un histoire plus conventionnelle dans laquelle Rick reprend sa place, où il ne se passe pas grand chose à part dans les toutes dernières pages, glaçantes...

Il n'y a pas à dire, Walking Dead n'est plus ce qu'il était. À chaque tome, j'espère retrouver l'enthousiasme des débuts, il y a parfois des étincelles mais force est de constater que l'élan n'est plus là. Ce n'est pas une lecture désagréable mais on a l'impression que Kirkman et Adlard nous resservent toujours un peu les mêmes plats.

Il ne se passe pas grand chose dans ce tome 24. Maggie essaie de réaffirmer son autorité et le fait de façon violente alors qu'au contraire Rick essaie toujours de rester humain pour ne pas devenir comme un Gouverneur ou un Negan. Michonne réapparaît et on apprend pourquoi elle avait disparu depuis ce saut dans le temps de 3 ans.

Ce tome porte surtout sur les différentes façons de s'adapter à la situation ambiante. Doit-on essayer de garder un semblant de vie d'avant, faire des enfants, avoir une vie de couple, comme les habitants d'Alexandria ou de la Colline ou doit-on s'adapter et se fondre dans le paysage des morts-vivants, comme le font les Chuchoteurs ? Et alors que le comics était plutôt tranquille voilà que les 4-5 dernières pages nous ramènent à la réalité, dans des planches d'une cruauté inouïe, qui serrent le coeur et nous rappelle que Walking Dead n'est pas un conte de fée. Et que toujours et encore, ce ne sont pas les morts vivants qui sont la plus grande menace pour l'homme...

Pas grand chose à dire sur les personnages, ils sont égaux à eux-mêmes. on fait connaissance avec la leader des Chuchoteurs, mère de Lydia (la jeune fille pour laquelle Carl partait de la Colline) et qui est bien partie pour ravir la première place de psychopathe au Gouverneur et à Negan.

J'ai toujours un peu de mal à reconnaitre les personnages dans les dessins de Charlie Adlard, Rick est hyper barbu et je ne le reconnais bien souvent que parce qu'il lui manque une main :) Ah et la couverture du comics est trompeuse. On peut s'attendre à ce que Negan nous mijote un coup fourré et reprenne la main et soit au centre de ce tome 24, or il n'en est rien.

En conclusion, un tome pas spécialement enthousiasment, qui ne marque pas forcément un essoufflement de la saga mais n'a plus ce peps des débuts. Il n'y a que la fin qui est vraiment intense et donne évidemment bien envie de continuer ! Alors si vous voulez savoir si Rick récupèrera Carl, si la foire se passera bien et ce dont je parle sur la fin du tome, lisez-le.

Note :



  C'était l'un de mes milieux de terrain 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou
7/11

Les voies d'Anubis de Tim Powers

Titre original : The Anubis Gates

Résumé :
En 1983, le professeur Brendan Doyle, spécialiste en littérature romantique du XIXe siècle, est engagé par le milliardaire J. Cochran Darrow pour accompagner un groupe de millionnaires assister à une lecture de Coleridge dans le Londres de 1810. Car Darrow a découvert des portails temporels qui permettent de passer d'une époque à l'autre. Tout se passe bien jusqu'au moment où Doyle est enlevé alors qu'il s'apprêtait à revenir à son époque...

Mon avis :
Vous le savez, je l'ai déjà répété maintes fois, j'adore tout ce qui est voyage dans le temps, donc cela faisait un bout de temps que je voulais lire Les voies d'Anubis qui traite de ce sujet. J'ai d'abord acheté la réédition de Bragelonne, il y a un ou deux ans, et j'ai fini par lire ce livre ce mois-ci. J'avais peur de ne pas accrocher car j'avais lu des avis assez mitigés mais au final, j'ai beaucoup aimé l'histoire, pas au point d'avoir un coup de coeur mais j'ai passé un très bon moment.

En 1804, un sorcier égyptien effectue un rituel avec son acolyte le docteur Romany pour ramener les anciens Dieux à la vie et mettre à bas l'Empire Britannique. Le rituel échoue mais ouvre des portails temporels à différentes époques. 1983, un milliardaire anglais, J.C. Darrow, charge le professeur Brendan Doyle, spécialistes des auteurs romantiques du début du XIXe siècle d'accompagner des millionnaires à une lecture de l'un de ces auteurs, en 1810, via l'un de ces portails. Doyle finit par accepter et l'expédition se passe bien jusqu'au moment où le jeune homme est enlevé juste avant de revenir à son époque. Le voilà coincé en 1810, poursuivi par ceux qui veulent en savoir plus sur ces portails. Son seul but, survivre afin de rentrer chez lui et en profiter pour rencontrer William Ashbless, un poète méconnu et qu'il a largement étudié afin d'écrire un livre.

Alors, j'ai commencé ce livre avec ma version française de Bragelonne mais au bout de quelques pages, je n'accrochais pas du tout au style, pompeux et avec des phrases assez difficiles à comprendre et du coup, j'ai racheté le roman en VO et là ça a été tout de suite mieux.

Les voies d'Anubis est un livre foisonnant, mêlant la science-fiction, le fantastique et la magie, l'Histoire, la mythologie égyptienne, le policier, l'aventure et avec de multiples personnages. J'avoue que ça peut désarçonner. Personnellement, cela m'a beaucoup plu. D'ailleurs, toute la première partie m'a énormément fait penser à Neverwhere de Neil Gaiman. Comme Richard Mayhew, Brendan Doyle franchit une porte (temporelle en l'occurrence) et se retrouve vite dans un monde baroque et mystérieux. On est dans le Londres du début du XIXe, contrairement à Neverwhere qui restait à notre époque, mais on retrouve cet esprit "cour des miracles" du roman de Gaiman et là d'autant plus que Doyle va faire un séjour chez les mendiants. Cela donne lieu à de nombreuses scènes rocambolesques, où l'on croise un clown assez sinistre, des créatures bizarres et de nombreux autres personnages hauts en couleurs.

Le côté voyage dans le temps et science-fiction est un peu accessoire pendant une grande partie du livre qui porte surtout sur les autres sujets dont j'ai parlé, le fantastique et la magie, surtout et ensuite tous les efforts de Doyle pour rester en vie ou encore cette histoire de Joe face-de-chien, dont je n'ai pas parlé dans mon résumé et dont je ne vous parlerai pas davantage sauf pour dire que cela réserve pas mal de surprises, de retournements et de révélations. Et pour en revenir à mon dada, le voyage dans le temps, j'ai beaucoup aimé comment, au fur et à mesure, certains événements ou personnages prenaient tout leur sens et certaines boucles temporelles étaient euh... bouclées :D

J'ai trouvé le personnage de Brendan Doyle assez attachant. Faut dire que le pauvre garçon (de 35 ans) en voit bien des vertes et des pas mûres et on se demande à chaque embûche comment il va se tirer d'affaire. C'est d'ailleurs un peu tiré par les cheveux parfois mais ça sert l'histoire alors il n'y a rien à redire.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Jacky, un jeune mendiant (mais pas que) super attachant et qui va devenir l'ami de Brendan. Heureusement qu'il est là, d'ailleurs, pour sauver plusieurs fois la mise à Doyle !

Il y a beaucoup de personnages comme je l'ai dit donc je ne vais pas vous parler de tous mais j'ai vraiment détesté Romany, le vrai méchant de l'histoire. Ah et c'est sympa aussi de croiser des personnages réels comme Coleridge ou encore Byron.

Même si la version anglaise est moins compliquée à lire que la version française, ne vous attendez pas à ce que ce soit une lecture hyper facile. Le style de l'auteur est à l'image de son histoire et de ses personnages, foisonnant ! Mais sans trop de difficultés majeures. C'est juste un rythme à prendre et la lecture est très agréable. Il n'y a juste que les chapitres qui sont un peu trop longs, je préfère quand ils sont plus courts mais cela ne nuit pas au rythme du roman qui n'est pas ennuyeux  du tout, même si finalement il y a des moments où il ne se passe pas grand chose.

En conclusion, voilà un très bon roman foisonnant et rocambolesque, mêlant science-fiction, fantastique et de nombreux autres thèmes. Il a des airs de Neverwhere (même s'il fut écrit largement avant) et même des Mystères de Paris (le roman pourrait s'appeler Les mystères de Londres ^^). Et si vous voulez découvrir toutes les aventures de ce pauvre Doyle, voyager dans le Londres de 1810 et même de 1684, aller de l'Angleterre en Egypte et en revenir et savoir si le jeune homme rencontrera le fameux (enfin pour lui) Ashbless et s'il reviendra dans son époque, lisez-le !

Note :




Ce roman fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
17/26

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
26

du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Science-fiction
7/12

et c'était l'un de mes milieux de terrain 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou
6/11

11 juillet 2016

Les foulards rouges, saison 2, épisode 6 : Children of the Great Empire de Cécile Duquenne

Spoilers sur les épisodes prédécents

Résumé :
Emprisonnée dans les geôles thaumaturges, Lara ne cherche évidemment qu'à en sortir. De son côté Renaud veut en finir une bonne fois pour toute avec sa mentor, Keiko Matsumoto et retrouver Lara...




Mon avis :
Voilà déjà 5 mois que j'avais lu l'épisode 5 de cette série haletante et si j'ai mis autant de temps pour lire le 6e c'est en partie par manque de temps (même s'il est toujours facile à "loger" entre deux plus grosses lectures) et parce qu'une fois la saison 2 terminée, il faudra attendre de longs mois avant d'avoir la 3e. Mais là, fin juin, ça me titillait de savoir ce qu'il était arrivé à Lara et ses amis vu le cliffhanger avec lequel Cécile nous avait laissés. Et je ne fus pas déçue car cet épisode a été encore une fois très prenant et riche en révélations.

Attention spoilers sur l'épisode précédent !

Précédemment dans les Foulards rouges, Lara était entrée dans Tennant Creek avec la ferme intention de découvrir où se trouvaient prisonniers les Thaumaturges tandis que les rebelles et les amis de Lara et Renaud, à bord du Capitan, subissait l'attaque du Parti pour la paix et que Renaud volait à leur secours. Lara retrouvait Fraan et se rendait compte que leur relation ne serait plus jamais la même, et après une attaque du Parti pour la Paix, elle se retrouvait face à sa mère qui lui tirait dessus...
Quand Children of the Great Empire commence, Lara apprend comment elle est encore vivante alors que sa mère lui a tiré en plein coeur et Renaud essaie de retrouver la jeune femme mais doit pour cela affronter son ancienne mentor et trouver une façon de couper le coupe-magie (ou rétablir la magie) pour délivrer Lara...

Après le cliffhanger insoutenable avec lequel Cécile Duquenne nous avait laissés (et que je vous spoile allégrement dans mon previously on :D ), je me demandais bien comment elle allait se dépatouiller de tout cela. Et elle le fait avec brio et beaucoup de magie :) L'auteur nous offre une première partie haletante et passionnante à suivre, où l'on en apprend toujours plus la magie des Thaumaturges, sur les Evoriens, sur la création du Parti de la Paix, sur cette période ou la Terre est devenu une Uchronie (j'aime d'ailleurs quand Lara se demande ce que serait son monde maintenant - ben le nôtre :)) et où il est question de docteurs-robots (ou de robots-docteurs) vraiment méchants. J'ai beaucoup aimé ce qui avait trait à Lara et à ce qui lui arrivait et ce qu'on apprenait.

Tout ce qui concerne Renaud n'est pas en reste non plus. Lui doit affronter son passé pour pouvoir avancer et éventuellement gagner une bataille contre ses adversaires.

La fin ne se termine pas sur un cliffhanger tonitruant :) mais ça fait du bien une petite respiration dans tout ce que viennent de vivre les personnages depuis de nombreux épisodes.

Au bout de 13 épisodes, je n'ai rien de bien nouveau à dire sur Lara et Renaud qui sont fidèles à eux-mêmes, courageux. J'aime quand Lara devient Lady Bang. Il y a un personnage que j'ai beaucoup apprécié, Tsutsui mais je n'en dis pas plus pour ne pas (tout) spoiler. En revanche, je n'aime pas Fraan, du tout ! Je la trouve aigrie et jalouse. Et le personnage de Marine Carax, la mère de Lara est très intéressant.

Le style de Cécile est toujours très agréable à lire, très visuel, j'aime toujours autant la lire.

En conclusion, encore un très bon épisode, haletant et qui apporte pas mal de réponses et de révélations sur notre monde et qui voit Lara et Renaud subirent encore des épreuves. Et si vous voulez savoir ce que sont les Enfants du Grand Empire, lisez-le. Quant à moi, il me tarde de lire le dernier épisode de cette saison 2 mais je vais attendre un peu pour ne pas trop avoir à attendre la saison 3.

Note :



C'est un de mes attaquants 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou
5/11

09 juillet 2016

La fête à Boro, Les aventures de Boro, reporter photographe, tome 7 de Dan Franck et Jean Vautrin

Résumé :
Fin 1943, Blémia Borowicz se cache dans Paris occupée, chez les voyous à la petite semaine ou dans des maisons de passe accueillantes. Car la Gestapo, les miliciens et les collabos n'ont tous qu'une idée en tête, faire sa fête à Boro...






Mon avis :
Il y a deux ans, j'avais renoué avec ce cher Boro après 8-9 ans de séparation. Retrouvailles qui avaient été un peu en dents de scie mais plutôt sympathiques dans l'ensemble. Ce ne fut pas le cas avec ce tome 7 qui d'emblée m'a ennuyée et est mon premier vrai flop de l'année...

On avait quitté Boro embarquant pour l'Angleterre en compagnie de ses deux compères hongrois et de la jolie Bleue Marine, on le retrouve quelques mois plus tard, dans Paris alors que l'année 1943 touche à sa fin. La police française et les Allemands sont sur les dents et mettent tout en oeuvre pour le retrouver et l'arrêter. Mais Boro peut compter sur ses amis et des alliés dans toutes les couches de la société pour échapper à ceux qui le poursuivent.

Malgré des lectures parfois en dents de scie, j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour les aventures de Boro mêlant la petite histoire avec la grande avec beaucoup de brio, de légèreté et d'humour malgré des périodes peu propices à la rigolade. Et je n'ai pas retrouvé cela dans La fête à Boro. D'emblée, d'ailleurs, j'ai été désarçonnée, car comme je le dis plus haut, on avait quitté Boro alors qu'il s'embarquait pour l'Angleterre et on le retrouve à Paris comme si de rien n'était. Du coup, on se pose des questions ! Mais qu'est-ce qu'il fait là, dans les rues de Paris, comme si de rien n'était ? Bon on comprend vite qu'il fait des allers retours entre la France et l'Angleterre mais j'avoue que ça m'a un peu perturbée :)

Le problème est que, dans ce tome, Boro fait plus de la figuration que n'est un vrai personnage principal. L'histoire se focalise beaucoup sur la grande (Histoire) et une multitude d'autres personnages. On passe beaucoup de temps en compagnie de la Gestapo française et de ses sbires, dans les profondeurs du 93 de la rue Lauriston et on fait plus que croiser un certain docteur Petiot, ignoble serial-killer de cette époque. Alors c'est intéressant mais cela donne une tonalité très sombre et glauque à ce tome, sans la touche d'humour qui permet de désamorcer la tension dans la série, habituellement. Alors, si, on sourit parfois, grâce au duo de miliciens italiens, véritables bras cassés ou les tribulations des gangs du milieu, mais cela ne suffit pas à donner un tome exaltant qui reste bien souvent ennuyeux à suivre.

L'épilogue redonne un peu de couleurs à l'ensemble mais survole tellement d'événements en si peu de pages qu'on se dit qu'il aurait mérité un tome à lui tout seul. J'ai presque trouvé que c'était se moquer des fidèles lecteurs que de résumer ainsi ce qu'il arrive à Boro au moment de la Libération. Et quand on voit qu'il y a encore un tome après celui-là, on se demande si c'était bien la peine de continuer et si la série n'aurait pas dû se terminer sur cet épilogue...

Comme je l'ai dit, j'ai trouvé le personnage de Boro très en retrait dans ce tome. Il n'est là pratiquement que pour passer les plats. Alors oui, c'est toujours le même personnage altruiste, charmant et serviable, que les femmes adorent et que les jeunes filles en fleurs veulent avoir comme premier amant. C'est aussi l'homme sur lequel les Résistants peuvent compter et que les Allemands veulent abattre et qui arrive à se déjouer de leurs coups de filet sans trop de problèmes car il compte de fidèle alliés. Mais j'ai quand même regretté qu'il ne soit pas plus mis en avant.

Et parmi les fidèles alliés on trouve l'inénarrable Germaine Fiffre, la girafe, personnage toujours amusant et toute la cohorte de malfrats et des prostituées qui se mettraient en quatre pour notre cher reporter.

On trouve aussi des personnages ayant vraiment existé comme les gestapistes Henri Lafont et Abel Danos ou encore ce docteur Petiot de sinistre mémoire.

Ce qui m'a aussi bloquée à la lecture de ce tome, c'est le style très argotique au début du roman. Ok on nage dans le Milieu et des gens qui utilisent un langage fleuri en guise de français mais je ne sais pas, ça m'a gênée. Je ne me rappelais pas que c'était autant argotique dans les tomes précédents. Bon après ça va mieux mais j'avais noté dans le tome précédent que c'était très bien écrit et là ça ne m'a pas sauté aux yeux :) En revanche, on ne peut nier tout le travail historique effectué et qui inscrit ce roman de fiction dans une réalité bien glaçante. Et le livre se lit assez rapidement (heureusement !) grâce aux chapitres courts. Et c'est toujours le merveilleux Enki Bilal qui a fait la couverture de ce tome.

En conclusion, La fête à Boro est mon premier flop de l'année avec ce tome que j'ai trouvé assez ennuyeux et moyen. Je ne l'ai pas détesté, il y a même certains moments qui m'ont plu mais je n'y ai pas retrouvé ce qui faisait le charme des précédents tomes, notamment parce que Boro est plus personnage secondaire que principal et en partie parce que l'histoire se focalise sur des événements historiques assez glauques et qu'on n'y retrouve pas cette légèreté et cet humour qui caractérisait les autres livres même quand le contexte ne s'y prêtait pas vraiment. Mais si vous avez aimé la série auparavant et si vous savoir qui sont ces gens qui veulent faire sa fête à Boro, lisez-le. Quant à moi, je lirai bien sûr le dernier tome mais avec des attentes bien moindres qu'auparavant.

Note :



Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
16/26

et c'est un de mes attaquants 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajo
4/11

05 juillet 2016

Le silence des ténèbres, The Dark-Hunters tome 16 de Sherrilyn Kenyon

Titre original : One Silent Night

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Stryker, le leader des Daimons, a décidé d'en finir une bonne fois pour toute avec ses ennemis jurés, Acheron et Nick Gautier. Pour cela, il réveille Guerre, une créature quasi indestructible. Mais Artemis n'entend pas que son protégé soit tué et oppose à Stryker son ennemie jurée, sa femme, Zephyra, qu'il a abandonnée voilà 11 000 ans...

Mon avis :
Il y a tout juste un an, j'avais lu le tome consacré à Acheron, un tome passionnant à lire. Avec One Silent Night, on revient à une histoire plus traditionnelle de l'univers des Dark-Hunters, une romance paranormale mâtinée d'un peu de mythologie pour faire avancer le fil rouge. Et cette fois-ci c'est à Stryker que Sherrilyn Kenyon s'attaque, le vilain méchant Daimon qui fait bien des misères à tous nos personnages favoris depuis de nombreux tomes. Pas le tome le plus enthousiasmant à lire mais intéressant malgré tout.

Voilà 11 000 ans, alors qu'il n'était qu'un tout jeune homme, Stryker a cédé aux menaces de son père Apollon et abandonné la femme qu'il aimait, Zephyra. Depuis, il est devenu le leader des Daimons et n'a de cesse de se venger d'Acheron, son ennemi juré et de Nick Gautier, responsable de la mort de sa soeur, Satara. Cette fois-ci, il pense avoir la solution en la personne de War (Guerre), une créature retenue prisonnière du Tartare. Créature qu'il va aller délivrer. Mais Artémis n'a vraiment pas envie qu'Acheron meure, même si ce dernier la hait et coule maintenant des jours heureux avec Tory, et elle envoie son arme secrète s'occuper de Stryker, Zephyra, la propre femme du Daimon et qu'il croit morte depuis longtemps, Zephyra qui n'est que haine envers son ancien époux et entend bien lui faire payer ses millénaires de solitude...

Quand j'ai su que ce tome porterait sur Stryker, j'avoue avoir fait la moue. Car ce personnage n'est pas le plus attachant du Dark-Hunterverse et c'est un euphémisme. C'est quelqu'un qui n'a aucune morale et ne sert que ses intérêts. Du coup, je me demandais comment Kenyon allait pouvoir nous intéresser à ce personnage sans le dénaturer. Car les Dark-Hunters parlent surtout de rédemption, où certains méchants deviennent bons grâce à l'amour ou à leurs actions. Difficile de voir Stryker devenir un gentil toutou tout à coup. Je vous rassure, il n'en sera rien :) Cette romance paranormale a ceci d'originale que les deux protagonistes se connaissent depuis longtemps et que l'élément féminin n'est pas une douce jeune femme en détresse mais une femme forte qui n'a pas attendu Stryker pour s'accomplir. C'est dire si leur histoire au cours du roman n'est pas de tout repos et qu'il faudra bien des "je t'aime moi non plus" pour faire taire les rancoeurs.

Bon, pour tout vous dire, ce n'est pas l'élément du tome qui m'a le plus passionnée. Certes cela permet de découvrir mieux le passé de Stryker, ses problèmes avec son papounet de dieu et de voir qu'il peut également être un homme (enfin un daimon ^^) dont le petit coeur palpite. En revanche, je ne me rappelais plus du tout l'histoire avec son fils Urian. Mais bon, à ma décharge, ça s'est passé dans le tome 4 ou 5 (celui sur Wulf et Cassandra), c'est à dire il y a 12 tomes et pas loin de 8 ans pour moi.

Ce qui m'a surtout plu dans One Silent Night, c'est tout ce qui touche à la mythologie. Notamment des révélations sur Nick très intéressantes ou encore sur les Daimons et la fin ouvre des perspectives intrigantes, à ce niveau-là (les Daimons), ou encore sur les relations, très malmenées depuis longtemps, entre Ash et Nick. Ça fait longtemps que j'espère voir ces deux-là se réconcilier un jour, même s'il y a eu trop d'épreuves entre eux. On est loin d'en arriver là mais au moins ils se parlent...

Je ne vais pas revenir sur le personnage de Stryker, j'en ai déjà longuement parlé plus haut, ni sur Zephyra. Dans ce tome, on retrouve donc Acheron en couple avec Tory, et c'est toujours agréable de lire un tome dans lequel il est présent. Et j'ai été aussi ravie de voir que Nick y avait une place importante. J'ai toujours aimé le personnage, même quand il était agaçant, même quand il ne prenait pas les bonnes décisions et j'aime beaucoup son évolution. Et on retrouve aussi des personnages récurrents des tomes précédents, comme Savitar et ses chemises hawaïennes, Apollymi la mère d'Ash et un petit nouveau, Jared (à ne pas confondre avec Jaden donc j'avais bien aimé l'apparition il y a deux tomes), un être intéressant et lié à la mythologie qui concerne Nick.

Le style de l'auteur est assez facile à lire en anglais, le roman est court (un peu trop d'ailleurs) et se lit très vite.

En conclusion, un tome sympa à découvrir sur un personnage qui n'est pas des plus attachants mais dont il est plaisant de découvrir des côtés moins manichéens que le vilain méchant du monde des Dark-Hunters. Et si vous voulez savoir s'il arrivera à reconquérir son ex-épouse, voir les personnages ennemis jurés de toujours s'unir le temps de combattre un autre méchant, connaître les origines de Nick et apprendre pas mal d'autres choses, lisez-le. Quant à moi, finalement, il me tarde de continuer la saga, donc j'espère ne pas mettre un an pour lire le tome suivant, qui concernera un Dream-Hunter.

Note :



Le livre fait partie du Baby Challenge Bit-lit
5/20
(5+2 jokers)

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
25

et c'est un de mes attaquants 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou :)
3/11

04 juillet 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (242)


Bonjour tout le monde, c'est lundi, le premier du mois de juillet et c'est le jour du bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. Et qui dit juillet dit plus ou moins en vacances. Je rentre en France pour deux mois jeudi prochain et je ne pense pas refaire de C'est lundi d'ici début septembre car je vais être bien occupée.

- La semaine dernière, j'ai fini La fête à Boro, le tome 7 des Aventures de Boro, reporter photographe de Dan Franck et Jean Vautrin et ce fut une vraie déception. J'ai trouvé certains passages assez ennuyeux, plus portés sur la grande Histoire que sur la petite et Boro qui presque de la figuration. Puis j'ai lu Children of the Great Empire, l'épisode 6 de la saison 2 des Foulards Rouges de Cécile Duquenne que j'ai trouvé très bien. Et j'ai commencé The Anubis Gates (Les voies d'Anubis) de Tim Powers.

- Aujourd'hui, je lis donc Les voies d'Anubis. J'ai dépassé le quart de ce roman SF et pour le moment ça me plaît beaucoup.

- Cette semaine et les prochaines, je vais d'abord finir Les voies d'Anubis et ensuite je lirai La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Ensuite, je ne sais pas trop mais ces deux prochains mois, je compte lire The Shelter of Stones (Les refuges de pierres), le tome 5 des Enfants de la terre de Jean M. Auel. J'ai lu les 4 premiers tomes il y a pas loin de 20 ans, il serait temps que je m'y remette :) Je pense lire aussi Le tome 1 des Héros de l'Olympe de Rick Riordan, La patience du diable de Maxime Chattam, peut-être Lover Revealed, le tome 4 de la Confrérie de la Dague Noire de J.R. Ward. Là aussi il serait temps que je m'y remette. Ou peut-être le tome 1 de Charley Davidson de Darynda Jones que j'ai envie de découvrir depuis longtemps.
Au programme aussi, Nos faces cachées d'Amy Harmon, peut-être Phobos tome 1 de Victor Dixen, Très chère Sadie de Sophie Kinsella, et les romans de deux copinautes, Les lettres de Rose de Clarisse Sabard et (presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pélerin. Ce n'est pas dit que je lise forcément tous ces titres, j'aurai peut-être d'autres envies d'ici fin août. Je vous dirai tout à ce moment-là.

Bonne semaine de lectures à tous et à bientôt !

03 juillet 2016

Dark Revelations, Level 26 tome 3 d'Anthony E. Zuiker

Titre original : Level 26, Dark Revelations

Résumé :
Ayant quitté les Affaires spéciales pour travailler pour une organisation privée, Steve Dark enquête sur les meurtres particulièrement ingénieux d'un mystérieux psychopathe qui se fait appeler Labyrinthe, qui sévit de par le monde et semble toujours avoir un coup d'avance...



Mon avis :
5 ans après le tome 1 et 2 ans après le 2e, je me suis enfin attelée à terminer cette trilogie. J'avais trouvé les deux premiers livres très bien ficelés et efficaces, avec une préférence pour le tome 1 et ce 3e tome est dans la même veine, même s'il n'est pas aussi prenant que ses prédécesseurs. Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose que l'auteur s'en soit arrêté là...

Ce n'est pas la peine que je vous remettre de résumé plus détaillé :)

Avec Dark Revelations, l'auteur, et son complice, Duane Swierczynski, reprennent la recette qui a fait le succès des deux précédents Dark Level, à savoir, un psychopathe bien tordu, une histoire redoutablement efficace et un Steve Dark qui est toujours en mode warrior :) On suit ce jeu du chat et de la souris avec intérêt, en se demandant parfois qui est le chat et qui est la souris.

Mais force est de constater que la franchise Level 26 s'essouffle un peu dans ce tome 3. Je ne me suis pas ennuyée pour un sou mais peut-être la mécanique est-elle trop bien huilée pour être véritablement excitante. Les auteurs ne font que décliner (avec brio) ce qu'ils ont fait auparavant et il faut reconnaître que le tueur n'est pas aussi tordu que l'était Sqweegel ou même le (ou les) tueur aux tarots. Labyrinthe est plus machiavélique que fou psychopathe et il n'est pas, à mon avis, un tueur de niveau 26 (déjà, la dernière fois, je trouvais que le tueur aux tarots n'était qu'un tueur de niveau 20). Il n'empêche que sa façon de procéder fait froid dans le dos, notamment en cette période où nous pouvons être la cible de n'importe quel malade qui a un message à faire passer...

Quant aux révélations du titre, bof, rien de plus que ce qu'on avait appris dans le tome précédent. Et quand Dark apprend ces révélations, j'ai l'impression que ça n'a pas plus d'impact que cela... Une bonne chose, cependant, je n'avais pas deviné l'identité du tueur. En revanche, j'ai l'impression qu'une fois cette identité connue, tout va très vite et que la fin est très (trop) rapide. La tension accumulée tout au long de l'histoire retombe un peu comme un vieux soufflé.

Rien de bien nouveau à dire sur Steve Dark, qui oscille toujours entre ombre et lumière et c'est ce qui le rend très efficace dans sa chasse aux psychopathes. C'est un personnage qui me plaît toujours autant car justement il sait tirer partie de cette noirceur en lui sans (trop) franchir la ligne jaune. Et comme beaucoup de héros, c'est une surhomme, qui galope alors qu'il était sérieusement blessé 10 secondes auparavant :)

Pas grand chose à dire sur les autres personnages, Riggins est présent et l'équipe de l'Alliance Nouvelle, l'organisation privée pour laquelle bosse Dark est un peu clichée, avec le geek qui est un as en informatique, le gros bras expert en armes, la belle femme qui a d'autres talents que sa beauté, et le dirigeant mystérieux.

Quant à Labyrinthe, c'est le tueur typique mégalo. J'ai bien aimé sa façon d'annoncer ses meurtres, ou ses attentats.

Le style des auteurs est efficace aussi, c'est assez clinique, les chapitres sont très courts et donnent beaucoup de rythme à l'ensemble, il y en a 90 pour 375 pages. On suit aussi bien l'enquête de Dark que les agissements de Labyrinthe. Une fois encore, on peut regarder des vidéos à la fin de certains chapitres mais, comme pour le tome 2, je ne l'ai pas fait.

En conclusion, un 3e tome très bien ficelée et efficace, avec beaucoup de rythme et qui n'est jamais ennuyeux. Cependant, il est peut-être trop bien calibré pour être véritablement enthousiasmant. Et si vous voulez suivre Labyrinthe et ses énigmes, de par le monde, et savoir si Dark arrivera à le rattraper, lisez-le.

Note :



Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
15/26

du Challenge Thriller et Polar repris cette année par Sharon
14

ainsi que du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 5 : les thrillers/policiers
2/2
10/12

et c'est un de mes attaquants 
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou :)
2/11

02 juillet 2016

La malédiction des colombes de Louise Erdrich

Titre original : The Plague of Doves

Résumé :
À Pluto dans le Dakota du Nord et la réserve indienne adjacente, les vies des habitants s'entremêlent sur plusieurs décennies, liées par le sang, l'amour ou la haine...





Mon avis :
Une fois de plus, sans le challenge 50 états - 50 billets de Sofynet, je n'aurais sans doute jamais lu ce livre et découvert cet auteur. Je l'avais bien vu chez certaines copinautes, dont Nelfe mais c'est quand j'ai cherché un roman à lire pour le Dakota du Nord que je m'y suis vraiment intéressée et mon choix s'est porté sur ce livre. Livre que j'ai beaucoup aimé au début mais qui m'a moins passionnée au fur et à mesure que je le découvrais...

À Pluto, il y a des nuages de colombes qui détruisent tout sur leur passage, le meurtre d'une famille de blancs jamais élucidé et pour lequel 4 indiens furent lynchés (et un seul en réchappa), des histoires de collections de timbres qui s'avèrent plus précieux qu'on ne le pensait, des gens qui aiment, souffrent, font des erreurs, vivent tout simplement, qu'ils soient de sang indien et vivent dans la réserve, métis ou blancs...

Bon c'est très très difficile de faire un résumé qui tienne la route car ce roman est foisonnant et raconte la vie de nombreux personnages sur plusieurs décennies.

Au début, j'ai été très enthousiasmée par le roman, car c'est tout à fait le genre d'histoire que j'aime lire, des sagas familiales dans l'Amérique profonde et je dois dire que suivre la petite Evelina et ce que lui racontait son grand-père me plaisait beaucoup. Je me suis dit que je tenais là un coup de coeur. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je dois dire que mon enthousiasme a été un peu douché. Car après Evie c'est un autre personnage qui est devenu narrateur, le juge Coutts, parlant de lui mais aussi de son grand-père et de nombreuses autres personnes et ensuite, c'est l'histoire d'un prédicateur, à travers sa femme qui est devenu l'objet de la narration. Et là, je dois dire que je me suis véritablement ennuyée. Du coup, quand on est revenu à Evie (qui avait grandi), je n'étais plus autant dedans...

Donc il faut le savoir, c'est un roman à plusieurs voix (polyphonique ?), qui mélange présent (années 60 et 70) et passé, qui parle de nombreux personnages, au point de s'y perdre parfois, s'il vous reste peu de neurones comme moi :) (mais qui c'est ceux-là ? me suis-je souvent demandé :)) Les récits des 3 narrateurs racontent des histoires qui s'entremêlent et parlent d'amour, de la vie qui passe, de trahisons, de racisme. Car Pluto est une ville blanche (et fictive) qui se trouve à côté d'une réserve indienne. Malgré mes réserves et cet ennui passager, j'ai quand même bien apprécié cette immersion au coeur de l'Amérique profonde qui dégage malgré tout un certain charme. J'ai juste regretté que ces fameuses colombes du titre ne soient pas plus présentes car finalement le fléau qu'elle apporte se situe surtout au début du XXe siècle (ou alors les habitants se sont habitués ;))

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Evelina et de Mooshum. Mooshum c'est le grand-père, celui qui raconte sa vie en l'enjolivant ou en affabulant et dont les récits peuvent passer du cocasse au drame.

Les autres personnage m'ont peu marqués même si certains sont intéressants.

J'ai commencé le roman en français. Je l'avais acheté en livre de poche mais au bout d'une cinquantaine de pages, mes yeux saignaient sur les petits caractères, donc je l'ai racheté en ebook VO pour pouvoir le lire plus confortablement et car je préfère toujours lire un livre en anglais qu'en français. Eh bien, je pense que j'aurais dû m'en tenir à la version française. Car j'ai trouvé la traduction d'Isabelle Reinharez supérieure à l'originale ! C'est vraiment rare que je dise ça mais franchement il y avait un rythme et une musicalité que je n'ai pas retrouvé dans l'écriture de Louise Erdrich. Ceci dit, c'est bien écrit et facile à lire en anglais mais j'ai trouvé le style de l'auteur plus sec que sa traduction, presque plus détaché.

En conclusion, voilà un roman qui m'a énormément plu en début de lecture mais m'a moins accroché au fur et à mesure que j'avançais. Malgré tout, ça reste une lecture intéressante et je suis contente d'avoir découvert cette auteure. Et si vous voulez savoir pourquoi Mooshum a finalement échappé à la pendaison du meurtre de la famille blanche et si finalement le mystère de ce meurtre sera élucidé, lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
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Et comme le roman se passe dans le Dakota du Nord
il fait donc partie du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
  50/51
avec Washington D.C
Le Dakota du Nord est le 39e était à avoir rejoint l'Union le 2 novembre 1889. Sa capitale est Bismarck, sa ville la plus grande Fargo.