18 septembre 2016

12 Years a Slave de Steve McQueen

avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Lupita Nyong'o, Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Alfre Woodward, Srah Paulson

Résumé :
Solomon Northup est un homme de couleur né libre à New York. Mais en 1841, lors d'un voyage à Washington, il se fait kidnapper et est vendu comme esclave en Louisiane, sans avoir réussi à faire valoir ses droits. Il lui faudra attendre 12 ans avant de pouvoir retrouver sa liberté et sa famille...


Mon avis :
Cela fait plus de deux ans que j'avais envie de voir ce film, depuis sa sortie en France en janvier 2014 et sa présence régulière dans les Challenges Seriebox. Cet été, j'ai enfin pris le temps de le voir et si le film est assez formaté, il n'en reste pas moins que c'est une histoire très touchante et qui révolte.

En 1841, Solomon Northup est un homme noir, né libre et qui vit à New York avec sa femme et ses enfants. Violoniste respecté, sa vie est simple et heureuse. Mais tout bascule le jour où il part en déplacement à Washington. Enlevé par des esclavagistes, il est bientôt vendu comme esclave en Louisiane et sans aucun moyen de faire valoir ses droits d'homme libre. Pendant douze ans, Solomon, renommé Platt, va vivre sous le joug de différents maîtres, certains bienveillants, d'autres cruels, jusqu'au jour où il va être enfin libéré...

Solomon Northup a vraiment existé et a raconté son calvaire d'esclave dans un livre paru en 1853 (dès sa libération donc) et c'est tout à fait le genre d'histoire qui plait aux américains, puisque le film a gagné l'Oscar du meilleur film en 2014.

Si le film n'est pas exceptionnel, il touche bien évidemment par son sujet. Car comment ne pas être révolté par l'esclavage et qui plus est quand il touche un homme qui était libre auparavant. On suit donc les douze années que Solomon va passer en esclavage et qui se rend bien vite compte qu'il ne pourra jamais s'en sortir dans ce Sud des États-Unis où les noirs sont considérés comme des marchandises. 12 années à cacher qu'il sait lire et écrire, à essayer de ne pas se révolter contre l'injustice des blancs ou les droits qu'exercent ces derniers sur leur esclaves, en particuliers sur les femmes noires, et 12 années à espérer recouvrer sa liberté et retrouver sa famille.

Si le film est prenant et touchant à regarder, j'ai cependant regretté qu'on n'ait pas vraiment conscience du temps qui passe. En deux heures de temps, on a l'impression qu'il ne se passe que quelques petites années et non pas douze, tout juste a-t-on une idée par quelques scènes et les tempes à peine grisonnantes de Solomon. Ce n'est pas très important, me direz-vous, mais ça m'a un tout petit peu gênée.

Solomon Northup est joué par Chiwetel Ejiofor qui a joué dans de nombreux films. Et que j'ai vus en plus. Je ne me rappelle pas de lui dans Seul sur Mars ou Les fils de l'homme mais je me souviens effectivement de son rôle dans Serenity. En tout cas, il est très bien dans 12 Years a Slave, donnant beaucoup d'humanité à son personnage. À noter que ceux qui l'ont mis en esclavage n'ont jamais été condamnés, qu'il s'est battu, après sa libération, pour l'abolition de l'esclavage et qu'on ne connaît pas les circonstances de sa mort, ni l'année.

Le personnage qui m'a le plus émue, c'est celui de Patsey, une jeune esclave noire qui va subir le droit de cuissage de son maître sans pouvoir rien y faire. Elle est joué par Lupita Nyong'o dont c'était le premier film et qu'on a pu voir dans le dernier Starwars depuis. Son rôle donne lieu a des scènes assez dures, révoltantes.

Michael Fassbender est Epps, celui qui est cruel envers ses esclaves et qui abuse de la jeune Patsey. Pas un rôle très sympathique mais l'acteur l'incarne très bien :)

Il y a du beau monde dans le casting, à commencer par Benedict Cumberbatch, qui interprète le maître le plus humain du lot (si tant est que ça existe quand on achète des esclaves). On retrouve aussi Brad Pitt (producteur du film) dans un petit rôle mais essentiel au dénouement, Paul Dano en contremaître odieux, Garret Dillahunt, Paul Giamatti, Alfre Woodward et j'en passe. Du beau monde comme vous pouvez le constater.

C'est le premier film de Steve McQueen (homonyme de l'acteur réputé) que je voyais. Il se débrouille pas mal avec ce biopic, mais il manque quelque chose malgré tout pour que ce soit vraiment un excellent film. Comme bien souvent avec ce genre de film (je pense notamment au Majordome), on dirait que le réalisateur se retranche derrière son sujet en ayant peur d'en faire trop et du coup, ça reste un peu trop classique et formaté.

En conclusion, même si ce film ne révolutionne pas le genre, il n'en reste pas moins très émouvant et révoltant quand on constate la façon dont les noirs, même libres, étaient traités, même si maints films ont déjà traité le sujet. Alors si vous voulez découvrir les 12 années d'esclavage de Solomon Northup et savoir comment il recouvrera la liberté, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Ce film fait partie du Top 100 du Ciné Challenge de Seriebox
6/9
97/100

du Mini Challenge Drame
4/7
32/50

ainsi que du Film de la semaine 2016 de Benji
37/52

3 commentaires:

  1. J'ai eu le même ressenti que toi, un film émouvant sans révolutionner le genre! Je l'ai vu à sa sortie, mais je pense que c'est le genre de film que je ne re-regarderais pas forcément!

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  2. Il fait parti de ce genre de films que j'ai beaucoup apprécié au moment de les regarder, mais dont je me souviens à peine !!! C'est dommage ! ^^
    Bises !

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  3. @La tête dans les livres, je ne pense pas le revoir non plus.

    @Arcaalea, oui c'est dommage mais en même temps pas très surprenant, il ne me marquera pas non plus, même si je l'ai aussi apprécié sur le moment.

    Merci pour vos commentaires.

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