31 août 2016

Challenge Read in English 2016-2017


Hi Everebody ! Pour la deux année consécutive, j'organise le Challenge Read in English qui revient pour une 5e année. C'est un challenge que j'aime beaucoup car j'adore lire en anglais et c'est un plaisir de voir que d'autres aussi :)

Comme le but du challenge est juste de lire en anglais, je n'en ai pas changé les modalités. Il commencera le 1er octobre 2016 pour se terminer le 30 septembre 2017. Les inscriptions se font à partir d'aujourd'hui jusqu'au 31 octobre, cela vous laisse deux mois pour vous décider :)

Vous pouvez vous inscrire ici ou sur le post dédié sur Livraddict, ce qui sera plus facile pour moi pour centraliser les participants. Pas besoin de faire un article sur votre blog, le simple fait de dire "j'en suis" validera votre inscription :)

Si vous avez déjà participé au challenge, l'objectif est évidemment de faire mieux que l'année précédente mais sans stress. L'essentiel est surtout de prendre plaisir à lire en anglais.

Les tomes de sagas comptent pour une lecture par tome, même si vous ne faites qu'une chronique pour l'ensemble de la saga. Les nouvelles, elles, ne comptent que pour une demi-lecture mais un recueil de nouvelles lu entièrement comptera pour une lecture.

Pour valider vos lectures, soit vous ferez une petite chronique dont vous viendrez mettre le lien sur le post de Livraddict soit un court avis toujours sur le post de LA suffira.

Cette année, il n'y a qu'un seul logo (celui en début d'article) que j'ai concocté avec quelques lectures emblématiques de la littérature irlando-britannique (Bram Stocker est Irlandais) et américaine. L'année prochaine, je ferai un logo avec d'autres lectures.

J'espère que vous serez nombreux à vous inscrire et surtout à participer dans la joie et la bonne humeur !

La patience du Diable de Maxime Chattam

Résumé :
Une série d'actes sanglants, sans lien apparent, secoue la France et en particulier la région parisienne. La section de recherches de la gendarmerie de Paris, dont Ludivine Vancker et Segnon Dabo, rescapés de leurs aventures dans la Conjuration primitive, vont découvrir toute l'horreur qui se cache derrière ces évènements...




Mon avis :
Il y a un peu plus d'un an, j'avais lu La conjuration primitive qui m'avait beaucoup plu car l'intrigue était très efficace et bien ficelée et surtout Maxime Chattam m'avait surprise en milieu de livre en prenant une décision plutôt culottée. La patience du Diable en est donc la suite, dans le sens où l'on reprend les mêmes enquêteurs, surtout Ludivine Vancker et Segnon Dabo dans une histoire encore bien tordue même si un peu moins passionnante que le précédent roman.

Voilà 18 mois que Ludivine Vancker et Segnon Dabo ont résolu l'affaire de la Conjuration primitive et si Segnon a réussi à remonter la pente grâce à sa famille, il n'en est pas vraiment de même pour Ludivine, qui se débat avec ses démons intérieurs et les traumatismes laissés par cette affaire. Mais voilà que de nouvelles affaires viennent secouer la France, deux jeunes qui font un carnage dans un train, un homme qui tire sur des clients dans un restaurant, un go-fast (une affaire de drogue) qui révèle des horreurs sans nom. La section de recherches de la gendarmerie de Paris est sur le coup, mais Ludivine va vite s'apercevoir qu'il y a peut-être un lien derrière tout cela et surtout quelqu'un. Mais est-ce vraiment le Diable comme semble le suggérer certains..?

Avec son savoir-faire, Maxime Chattam nous livre une fois de plus une histoire très bien ficelée, diablement efficace et gore. Mais cependant, un peu moins convaincante que La conjuration primitive car peut-être moins originale. Il n'y a pas vraiment de gros rebondissements, le coupable n'est finalement pas très difficile à deviner, même s'il ne nous tombe pas tout cuit dans l'assiette et il n'y a pas de prise de risque comme dans le précédent "tome". Bref, c'est moins surprenant même si ça reste un page-turner.

Ce qui glace le sang malgré tout quand on lit ce livre maintenant, là, en août 2016, c'est qu'il est ancré dans ce qui est devenu, malheureusement, notre quotidien et ce qu'il y raconte est exactement ce que l'on vit depuis quelques mois, en tout cas depuis l'attentat de Charlie Hebdo... Des gens qui décident de passer à l'acte tout à coup au nom d'une idéologie et vont tirer dans un train (le Thalys), lancer un bus dans la foule (Nice), tuer un prêtre dans une église (Saint-Etienne du Vouvray) ou encore commettre des meurtres et attentats dans des restaurants, une salle de spectacle... Du coup, la lecture de la patience du Diable m'a fait frémir tellement elle résonnait avec notre réalité car qu'ils se réclament du Diable ou de Daech, la démarche idéologique des tueurs est la même... Du coup, c'est peut-être pour cela que j'ai un peu moins apprécié car cela était trop réel pour moi, comme si je lisais les informations en ce moment... Et quand je lis un roman, tout horrible et gore soit-il, c'est pour m'évader de cette atmosphère anxiogène qu'est devenue notre vie, pas forcément pour l'y retrouver...

Dans la Conjuration primitive, j'avais beaucoup aimé Ludivine Vancker et sa détermination. Ici, elle m'a parfois un peu agacée à être trop tête brûlée, trop loup solitaire, comme nombre de ces héros de thrillers avant elle qui foncent tête baissée dans les ennuis sans en mesurer les conséquences ou en s'en foutant. Bon elle a été traumatisée par ce qu'il est arrivé auparavant et elle doit remonter la pente et vaincre ce qui lui donne des cauchemars et franchement, ce n'est pas cette affaire qui va l'y aider...

À côté de Ludivine, difficile pour les autres personnages d'exister. J'aime beaucoup Segnon, le coéquipier fidèle, attentif et gentil.

La plume de l'auteur est toujours aussi efficace aussi bien dans les détails que l'histoire elle-même. Je disais dans La conjuration primitive que Chattam décrivait bien les travers de notre société et c'est encore plus vrai ici...

En conclusion, voilà encore un très bon thriller, très bien ficelé et qui fait froid dans le dos car il résonne avec ce que l'on vit en ce moment où la mort peut surgir à tout moment, dans n'importe quel endroit. Un peu moins enthousiasmant que la Conjuration primitive cependant car il est moins surprenant et plus convenu dans son traitement. Et si vous voulez savoir si c'est vraiment le Diable qui tire les ficelles ou tout simplement un être particulièrement intelligent et retors, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
8/10

du Baby Challenge Thriller de Livraddict
7/20

du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
2

et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Thriller/Policier/polar
8/12

30 août 2016

Suicide Squad de David Ayer

avec Will Smith, Viola Davis, Margot Robbie, Jared Leto

Résumé :
Afin de contrer les menaces surnaturelles, Amanda Weller de l'agence ARGUS crée une unité spéciale composées de criminels aux talents hors normes...






Mon avis :
Vous le savez, je l'ai déjà dit souvent, je suis fan des films et séries Marvel et DC Comics. Davantage les Marvel au cinéma (même si j'ai vu tous les Batman) et c'est kif kif en séries puisque je suis aussi bien Arrow/The Flash/Gotham que Daredevil/Jessica Jones/etc en séries. Suicide Quad a fait le buzz longtemps avant sa sortie de par son sujet prometteur, des méchants en lieu et place des (super)-héros habituels et la bande-annonce promettait beaucoup. Et puis le film est sorti et le buzz est devenu négatif. Mais cela ne m'a pas empêchée d'aller le voir mi-août et s'il n'est pas aussi bon que les films tirés de comics que je vois habituellement, j'ai quand même passé un bon moment.

Des Méta-humains risquant de menacer l'humanité à tout moment et comprenant qu'il ne faudra pas compter sur les super-héros (enfin Batman qui a l'air tout seul) pour les contrer, l'agente gouvernementale Amanda Waller d'Argus décide de monter le projet Task Force X, une unité spéciale avec des criminels et des psychopathes. C'est ainsi qu'elle enrôle Floyd Lawton dit Deadshot, un tireur d'élite qui ne rate jamais sa cible, Harley Quinn, une psychopathe petite amie du Joker ou encore Killer Croc un humanoïde avec des écailles de crocodile. Tout cela sous la houlette du colonel Rick Flag dont la petite amie est possédée par une entité millénaire nommée l'Enchanteresse. Quand l'Enchanteresse échappe à tout contrôle et menace les humains, il est temps de sortir nos vilains pour une mission qui s'avère plus que suicidaire...

Bon j'aurais dû regarder Man of Steel ou du moins Batman vs Superman avant de voir Suicide Quad car je pense que je me suis fait méchamment spoiler sur le dernier film. Non pas que ce soit gênant pour voir Suicide Quad mais c'est quand même pénible.

Suicide Quand se veut donc un film irrévérencieux, avec des vilains en guise de héros, et c'est un peu un pétard mouillé. Je n'aurai pas la dent aussi dure que beaucoup car j'ai passé un bon moment à voir ce film mais force est de constater qu'en guise de psychopathes/tueurs sans états d'âme/criminels endurcis, le Suicide Quad est plutôt un repaire de gens mal compris, dont les ptits coeurs tout mous ne demandent qu'à battre. On croit avoir à faire à des gens sans états d'âme qui ne vont pas arriver à bosser ensemble ou avec les autorités mais il suffit qu'on sache leur parler et vlan ils vous suivent au bout du monde. Et c'est peut-être ça qui est décevant. Car en guise de psychopathes, j'ai déjà vu plus terrifiant et plus gore. Et finalement le film reste gentil et convenu, tous publics (d'ailleurs devant moi dans le ciné, il y avait une gamine de 11-12 ans avec ses parents).

Convenu, car l'histoire reste très classique. Vous remplacez le Suicide Quad par les Avengers (ou autres) et l'Enchanteresse et son frère par Loki et les Chitauris ou tout autre film du même genre et c'est peu ou prou la même histoire. Donc rien de bien nouveau sous le soleil. Pourtant malgré toutes ces réserves, je dois dire que j'ai apprécié ce film. Pas adoré, ni même beaucoup aimé mais c'est un divertissement honnête, très pop (et pop-corn) et franchement, l'été ça passe très bien. :)

Il faut le reconnaître, le film tient juste grâce à deux acteurs, Will Smith et Margot Robbie.

Will Smith, parce qu'il est Will Smith et qu'il a un charisme de fou et est super cool :D Je connaissais le personnage de Floyd Lawton grâce à la série Arrow et j'aimais beaucoup l'acteur qui l'incarnait. Est-ce que Will fait un bon Deadshot ? Il n'arrive peut-être pas à la cheville de l'autre mais bon il porte une grande partie du film sur ses épaules.

La révélation c'est quand même Margot Robbie. Je ne connaissais pas l'actrice ni le personnage de Harley Quinn. Je vois peut-être beaucoup d'adaptations de comics mais je n'en ai jamais lu et donc je ne savais pas qu'elle était la petite amie du Joker. En tout cas, son personnage est vraiment barrée et ça fait plaisir à voir :) Et elle crève l'écran et s'approprie toutes les scènes dans lesquelles elle apparaît. Sans le personnage d'Harley Quinn, le film perdrait encore plus de sa saveur.

Je suis une grande fan du Joker d'Heath Ledger (et de celui de Jack Nicholson), donc j'ai eu un peu de mal avec l'interprétation de Jared Leto au début. Mais finalement, son sur-jeu hystérique convient bien à l'ambiance pop psychédélique du film, comme le jeu de Ledger convenait bien à The Dark Knight. Ce qui m'a gênée, ce sont les dents en métal. Ça faisait bizarre. Enfin de toute façon, Le Joker n'est qu'un personnage secondaire dans Suicide Quad, on le voit finalement très peu. Il n'est là que pour servir l'histoire du personnage de Harley Quinn et éventuellement amener un Suicide Squad 2.

Viola Davis, elle, est impeccable en Amanda Waller, comme toujours.

Quant aux autres personnages, ils font un peu de la figuration et c'est dommage car j'ai bien aimé Mr Boomerang l'Australien. En revanche, l'acteur qui joue Rick Flag a un charisme d'huître (et ce n'est pas sympa pour les huîtres) et je n'ai pas du tout reconnu Cara Delavigne en June Moon (en même temps, je ne la connais pas trop).

David Ayer est celui qui a réalisé Fury dont je vous ai parlé il y a 2-3 mois, ce film sur le tank américain pendant la seconde guerre mondiale, avec Brad Pitt. On lui a donc confié les clés de ce Blockbuster et il en résulte un film un tantinet brouillon parfois, souvent cliché dans ses scènes et ses dialogues mais divertissant malgré tout. Il y a de la bonne musique, avec des chansons hyper connues comme Sympathy for the Devil des Stones, Seven Nation Army des White Stripes, Bohemian Rapsody de Queen et Without Me d'Eminem, mais je trouve qu'elles s'intègrent mal aux images, on dirait parfois qu'elles arrivent comme un cheveu sur la soupe et ça donne un truc un peu bancal.

En conclusion, Suicide Squad n'est pas, à mes yeux, le naufrage annoncé mais ce n'est pas non plus la claque qu'on aurait pu attendre. Il n'est reste pas moins que c'est un bon film de divertissement, pop-corn et fun et porté principalement la délicieusement jetée Margot Robbie en Harley Quinn et le toujours charmant et amusant Will Smith en papa gâteau en tueur impitoyable. Alors si vous voulez voir un film de super-héros, sans super-héros (enfin si, mais chut) mais avec des Bisounours des vilains psychopathes incompris et savoir si cette bande arrivera à 1) à travailler ensemble et 2) à sauver le monde qui les a pourtant foutu dans une prison isolée de tout, regardez-le !

Note :



Vu en version originale sous-titrée VF

Ce film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
35/52

29 août 2016

Le Challenge Fantasy/Thrillers de la Licorne, 3ème édition


Le challenge de la Licorne revient pour une troisième édition ! Le principe en est toujours le même, lire des Thrillers/Policiers et de la Fantasy mais avec quelques modifications. En effet, il n'y aura plus de sessions alternées de deux mois, où il fallait lire un genre puis l'autre, les lectures se feront sur l'année, à notre gré et dans l'ordre que l'on souhaite.

Le Challenge commence le 1er septembre 2016 pour se terminer le 31 août 2017. Pour ceux qui participent à l'édition en cours, les lectures Fantasy de septembre seront comptabilisées pour cette dernière. Si vous lisez un thriller, il comptera évidemment pour la nouvelle édition.

Comme l'édition précédente, il y a trois niveaux, le nombre de livres est à lire sur l'année :

* Niveau 1 - Elfes psychopathes
6 livres (3 fantasy - 3 Thrillers/policiers)

* Niveau 2 - Dragons sanguinaires
12 livres (6 fantasy - 6 Thrillers/policiers)

* 
Niveau 3 - Trolls tueurs fous
18 livres (9 fantasy - 9 Thrillers/policier)

Pour corser un peu le tout, Licorne a rajouté quelques petits défis lecture, à savoir :

Chaque livre lu peut rapporter 3 PT en plus :
• s'il fait + de 400 p, + 1 PT,
• si l'auteur est féminin, + 1 PT
• si l'auteur est français, + 1 PT

Vous pouvez vous inscrire sur le blog de Licorne ou sur Livraddict, jusqu'au 15 septembre.

Pour ma part, je rempile pour le niveau 2, Dragons sanguinaires. Lire 6 romans Fantasy et 6 Thrillers/Policiers est un rythme qui me convient bien. Je pense que je lirai un genre un mois et l'autre le mois suivant afin de ne pas trop m'y perdre. En tout cas, merci à Licorne de refaire ce challenge cette année car je l'aime beaucoup et il me booste à lire les deux genres (surtout la Fantasy).

26 août 2016

Les refuges de Pierre, Les enfants de la Terre tome 5 de Jean M. Auel

Titre original : The Shelters of Stone

Résumé :
Jondalar et Ayla sont enfin arrivés à destination et ont retrouvé la tribu du jeune homme, les Zelandonii. Si la Neuvième Caverne est ravie du retour du fils prodigue, ils sont plus méfiants envers Ayla, son accent bizarre et son loup et ses chevaux apprivoisés. Mais le charme et les talents de guérisseuse de la jeune femme vont vite conquérir les coeurs.


Mon avis :
J'avais lu les quatre premiers tomes des Enfants de la Terre il y a bien vingt ans de cela et j'avais, à l'époque, été séduite par les aventures d'Ayla, la Cro-Magnon (Cro-Magnonne ? :)) au temps de la préhistoire, environ 30 000 ans avant notre ère. Quand j'eus fini le tome 4, ce 5e tome était loin d'être sorti (il n'est paru qu'en 2002) et du coup, pour moi, l'histoire d'Ayla et de Jondalar s'était arrêtée à l'arrivée de ces derniers dans la tribu de naissance du jeune homme. Puis en 2003, j'ai acheté ce tome 5 en livre de poche (et deux volumes) mais je n'ai jamais repris cette saga. Cette année, je me suis dit que c'était l'occasion de renouer avec cette histoire et du coup, je me le suis acheté en anglais pour pouvoir le lire en ebook (car la bête fait 891 pages). S'il ne se passe pas grand chose au cours de ce tome, il ne m'a pas déplu pour autant car j'ai été charmée par cette "vie quotidienne au temps de la préhistoire".

Ayla est donc une jeune femme recueillie enfant par les Néandertaliens alors qu'elle était Cro-Magnon, élevée par eux, qui vécut pas mal d'aventures et dû quitter le Clan quelques années après avoir mis au monde un garçon issu du viol de l'un des membres du Clan. Elle vécut seule dans une vallée, apprivoisa un bébé lion des cavernes, une pouliche et un bébé loup. Un jour, elle rencontra Jondalar, un beau Cro-Magnon blond, dont elle sauva la vie et tomba amoureuse. Après maintes péripéties, le couple décida de retourner dans la tribu d'origine du jeune homme et ils mirent un an pour y parvenir, un an où il se passa pas mal de choses. À la fin du tome 4, ils étaient enfin arrivés à destination avec Wolf (le loup), Whinney (la jument) et son fils Racer.
Quand les Zelandonii et plus particulièrement la Neuvième Caverne, voient arriver le couple, ils sont bien sûr heureux de retrouver Jondalar après cinq ans d'absence mais réservent un accueil plus mitigé envers la jeune femme et ses animaux apprivoisés. Mais la douceur, l'intelligence et les talents hors normes d'Ayla en matière de médecine ou de chasse vont vite surmonter tous les obstacles.

Petit aparté avant de commencer ma chronique. Alors que j'avais juste commencé le livre, je suis allée visiter une grotte préhistorique dans le Blayais (en Gironde), la grotte de Paire Non Paire, grotte habitée dans les années - 30 000 et avec des dessins rupestres dont un d'un mégacéros, un cerf gigantesque avec des ramures qui l'étaient tout autant. Du coup ma lecture a pris une saveur particulière et touchante, surtout quand il fut question dans plusieurs scène de ces fameux mégacéros :)

Pour ce qui est des Refuges de Pierre, j'avoue que je suis bien contente d'avoir attendu 20 ans entre le tome 4 et ce 5e. Je ne me rappelais plus de grand chose, à part la trame principale et quelques scènes (la vie d'Ayla chez les "têtes plates" et la toute dernière scène quand Ayla et Jondalar arrive dans la tribu du jeune homme) et heureusement car il faut se rendre à l'évidence, l'auteur aime se répéter. Beaucoup se répéter d'ailleurs... Ayla raconte un nombre incalculables de fois, à chaque fois qu'on lui demande d'ailleurs, comment elle a recueilli et apprivoisé son loup et ses chevaux, quelle fut sa vie dans le Clan, ou dans d'autres tribus durant leur voyage de retour et si on a lu les livres précédents récemment, on a une impression de redite. Même avec mes oublis, j'ai trouvé que c'était souvent redondant. J'avais envie de dire "ouais, c'est bon, on le sait maintenant !". De même quand les gens se rencontrent, ils se présentent avec leurs titres complets. Par exemple Ayla est "Ayla of the Ninth Cave of the Zelandonii, mated to Jondalar of the Ninth Cave of the Zelandonii, Son of Marthona, former Leader of the Ninth Cave, formerly Ayla of the Mamutoi, Member of the Lion Camp, Daughter of the Mammoth Hearth, Chosen by the Spirit of the Cave Lion, and Protected by the Cave Bear" (à côté de cela, les titres de Daenerys dans Game of Thrones - Daenerys Stormborn of the House Targaryen, First of Her Name, the Unburt, Queen of the Andals and the First Men, Khaleesi of the Great Grass Sea, Breaker of Chains, and Mother of Dragons -, c'est de la roupie de sansonnet ! :D) et du coup, à chaque fois qu'elle fait une nouvelle connaissance, on la présente comme cela et son interlocuteur a aussi des titres à rallonge. Au bout de 10 fois, c'est crispant.

Les refuges de Pierre n'est pas un tome riche en action, il faut le savoir. C'est surtout la vie quotidienne chez les Homo Sapiens au temps de la préhistoire. À la fin du roman, vous serez incollables sur leur façon de vivre. Que j'ai d'ailleurs trouvée un peu trop moderne et facile. Jean M. Auel est toutefois reconnue pour sa véracité (pré-)historique, même si elle joue parfois avec les faits (comme l'invention du chas de l'aiguille ou la domestication des chevaux, plus tardives) ou spécule sur des faits qui sont encore inconnus de nos jours. Mais quoi qu'il en soit, on est complètement immergés dans cette civilisation pendant tout le roman et l'allumage du feu, le tannage des peaux, la chasse au bison et autres n'aura plus de secret pour vous.

Il faut l'avouer, si c'est intéressant et, il faut bien le reconnaître, plein de charme, c'est parfois un peu long. Surtout quand on est habituée à lire des romans où il y a des rebondissements et qu'on s'attend donc à ce qu'il se passe un gros truc tout à coup, genre le loup ou les cheveux qui se feraient tuer par des méchants Zelandonii (ça m'aurait peinée) ou Ayla qui se ferait attaquer par ces mêmes psychopathes de la préhistoire (oui j'ai une imagination fertile ! ^^). Oh mais rien de tout cela ! Il y a certes des tensions, des habitants de la Neuvième Caverne qui ne sont pas contents, qui en veulent à Ayla et on s'attend à ce qu'ils entreprennent quelque chose mais ça s'arrête là. La seule action entreprise est une plaisanterie vestimentaire que va faire l'une des habitantes à Ayla et que celle-ci va retourner à son avantage. C'est qu'on est dans une société pacifique et tolérante, presque utopique d'ailleurs où tout le monde il est est beau il est gentil et où l'on règle les problèmes sans faire de vagues. Tant mieux d'ailleurs et c'est très bien pour eux mais ça manque un peu d'intensité dramatique.

Si la société des Homo Sapiens est telle, c'est peut-être parce qu'elle repose sur un régime matriarcal où la notion de paternité n'existe pas, ce sont les femmes qui enfantent et acceptent un homme dans leur foyer (il n'y a que Ayla pour avoir compris le miracle de la conception) et ce sont elles qui décident avec qui elles couchent (contrairement aux Néandertaliens où ce sont les hommes qui décident et les femmes se soumettent). Et les femmes jouent un rôle prépondérant ou du moins égal à celui des hommes Bon je schématise, on n'est pas non plus chez les Amazones :)

Ayla est vraiment la jeune femme parfaite. Belle, douce, gentille, douée en tout, intelligente. Je n'ai pas réussi à lui trouver de défauts. Elle pourrait être agaçante à être aussi parfaite mais elle est très attachante donc ça passe bien :) Si tout semble lui réussir, elle a quand même des décisions difficiles à prendre, notamment à la fin.

Jondalar, lui aussi est pratiquement parfait ! :) Il est droit, fidèle, gentil, charmant, c'est le parfait complément d'Ayla et d'ailleurs il forme un joli couple et leur histoire d'amour est mignonne.

Il y a de nombreux personnages dans ce roman, j'ai d'ailleurs été souvent perdue et eu du mal à retenir leurs prénoms mais j'ai bien aimé la famille de Jondalar (parfaite également) et la guérisseuse, la Zelandonii, qui joue un rôle prépondérant dans la vie de la tribu et a beaucoup d'influence sur tous.

J'avais lu les 4 premiers tomes en français et, comme je vous l'ai dit en préambule, j'ai lu ce tome 5 en anglais, et je n'ai eu aucune difficulté à le lire et à le comprendre. C'est fluide, agréable à lire malgré les redondances et les multiples détails. Et j'ai été assez étonnée de trouver des scènes de sexe assez moderne, il faut bien le dire :)

En conclusion, ce cinquième tome des Enfants de la Terre fut une lecture pleine de charme, même s'il fut un peu long à lire et avec beaucoup de répétitions, par rapport aux tomes précédents et à l'intérieur du tome-même. C'est là où je me dis que j'ai bien fait de laisser passer vingt ans depuis le tome 4 :) Mais il permet de s'immerger complètement dans la vie à l'âge de Pierre et, si vous le lisez, vous serez incollables sur cette vie quotidienne au temps de Cro-Magnon (on ne sait jamais, si jamais vous vous y retrouviez avec votre machine à remonter le temps un jour :D). Alors, si vous voulez savoir comment Ayla va conquérir le coeur des Zelandonii et s'adapter à leurs coutumes, lisez-le. Quant à moi, j'espère ne pas attendre encore vingt ans pour lire le dernier tome que j'ai dans ma Pal.

Note :




Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
19/26

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
30

25 août 2016

Les Loriens : The Lost Files : Nine's Legacy et The Fallen Legacies de Pittacus Lore

Nine's Legacy

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Avant d'être sauvé par Four dans le repaire des Mongadoriens, Nine vivait avec son Cêpan et essayait de mener la vie de tout jeune ado de son âge sans se faire repérer...


Mon avis :
Fin juillet, j'ai eu envie de terminer le mois en retrouvant la série des Loriens, série jeunesse que je trouve très sympa et que j'aimerais avancer un peu plus vite. D'après Goodreads, avant de me lancer dans le tome 3, je devais lire deux nouvelles, Nine's Legacy et The Fallen Legacies, ce que j'ai fait. Et j'ai beaucoup aimé mieux connaître Nine ainsi que les 3 premiers Loriens tués par les Mongadoriens.

Quand on avait fait connaissance de Nine dans The Power of six, c'était un jeune homme dur qui semblait avoir vécu de nombreuses épreuves. Nine's Legacy permet de mieux faire connaissance avec ce jeune homme qui n'étais somme toute pas tellement différent de John/Numéro Quatre. Un jeune garçon qui aspirait à mener une vie tranquille, à s'amuser et rencontrer des filles. C'est d'ailleurs une jeune fille qui va précipiter sa chute. Mais je n'en dis pas plus. C'est une nouvelle de 100 pages, très agréable à lire, assez sombre sur la dernière partie et dont les dernières pages rejoignent la fin du Pouvoir des Six.

The Fallen Legacies

Résumé :
Cette nouvelle de 100 pages raconte comment les trois premiers Gardanes (les Gardanes étant ces 9 jeunes Loriens dépositaires de la mémoire de leur peuple) furent tués par les Mongadoriens et ce à travers le témoignage d'un jeune Mongadoriens Adamus Sutekh.



Mon avis :
L'originalité de cette nouvelle est, cette fois-ci, non pas de suivre les 3 Gardanes en question mais un jeune ado mongadorien, élevé avec l'idée qu'il faut détruire tous les Loriens. Tout au long de ces 100 pages, on voit donc son évolution, à partir du moment où Numéro Un est tuée et qu'un événement va le relier à elle et qu'il va s'apercevoir que tout ce qu'on lui a enseigné n'est peut-être pas forcément la bonne solution.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle car évidemment, après plusieurs tomes et nouvelles, on a un gros à priori négatif contre ces gens cruels et destructeurs que sont les Mongadoriens et l'auteur arrive à nous en faire aimer un ! Car Adamus, Adam pour les intimes, est un personnage attachant et intéressant et j'espère qu'on aura l'occasion de le revoir car son intégration à la série est un point positif.

Du coup, dans cette nouvelle, les Gardanes ne sont que des personnages accessoires. J'ai cependant beaucoup aimé Numéro Un que l'on voit un peu plus que les deux autres qui disparaissent vite du paysage.

Quant aux autre Mongadoriens, ils sont fidèles à leur réputation !

En conclusion, voilà deux très bonnes nouvelles qui nous font découvrir d'autres aspects de la mythologie et de la saga. J'ai préféré The Fallen Legacies mais Nine's Legacy est intéressante car elle nous permet de mieux nous faire connaître le personnage. Il me tarde maintenant de lire le tome 3 de la saga.

Note globale :



J'ai également lu deux autres petites nouvelles, Le journal de Sarah et Les Origines de Huit, qui doivent faire toutes deux 7-8 pages. Le journal de Sarah n'apporte pas grand chose car ce sont juste des notes que Sarah écrit sur sa rencontre avec John et quelques événements, et les Origines de Huit n'est pas mal mais la nouvelle est trop courte pour qu'on fasse vraiment connaissance avec le personnage.

Nine's Legacy et The Fallen Legacies font partie
du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
29
2x 0.5 point = 1 (plus 28)

ainsi que du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
9/10

23 août 2016

Insaisissables 2 de John M. Chu

Titre original : Now You See Me 2
avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Dave Franco, Morgan Freeman, Daniel Radcliffe, Lizzy Caplan

Résumé :
Un an après leurs exploits, les Cavaliers, génies de la magie et de l'illusion reviennent pour un show devant exposer un magnat de l'informatique. Mais ils sont piégés à leur tour et vont devoir sortir le grand jeu pour s'en sortir...


Mon avis :
Insaisissables avait été la très bonne surprise de l'été 2013 avec son côté fun et pop corn assumé, en faisant un super divertissement. Il me tardait donc d'en voir la suite et c'est la première semaine de sa sortie que j'ai couru le voir. Et s'il est peut-être en-dessous du premier, peut-être too much, le film n'en reste pas moins un très bon film de détente et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé nos magiciens voleurs.

Voilà un an que les 4 Cavaliers, ces magiciens Robin des bois qui ont réussi des tours suscitant l'admiration des gens et mis le FBI à leurs trousses, font profil bas. Mais The Eye, l'organisation secrète des magiciens, leur donne comme mission d'exposer un génie de l'informatique devant dévoiler un nouveau logiciel. Les Cavaliers se reforment avec la pétulante Lula en lieu et place de Henley. Le show des 4 Cavaliers tourne court quand ils se retrouvent exposés et doivent s'enfuir. Piégés par un autre as de l'informatique, ils vont devoir trouver des ressources et produire le plus grand show jamais vu pour espérer s'en sortir...

On ne change pas une équipe qui gagne et un sujet qui a fait mouche et Insaisissables 2 reprend à peu près la même recette qui a fait le succès du premier. Et comme la recette était bonne, ça marche ! :) Le film est sans temps mort, en met plein la vue et est bourré de chausse-trapes et de faux-semblants et ce jusqu'à la fin. Comme dans tout bon tour de magie qui se respecte.

Ce qu'on peut peut-être reprocher au film, c'est de faire sans doute dans la surenchère. C'est souvent ébouriffant mais assez peu crédible. Mais bon, la crédibilité ce n'est pas ce qu'on recherche quand on va voir un film sur des tours de passe-passe, hein ? Et puis moi ce que j'aime dans ces 2 films, ce sont leurs shows spectaculaires et improbables et on ne peut nier que leur dernier spectacle l'est, puissance 10. On a l'impression d'être aussi bernés que les spectateurs ou ceux qui les pourchassent mais bernés dans le bon sens.

En tout cas,  c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé tous les protagonistes de l'histoire. À commencer par Jesse Eisenberg  qui en agace beaucoup mais que moi j'adore et que je trouve super dans le rôle de J.D Atlas.

Woddy Harrelson lui est impeccable sans faire d'effort et hérite même d'un double rôle.

Dave Franco est charmant, Morgan Freeman est lui aussi impeccable dans le rôle du magicien un peu trouble et Mark Ruffalo a repris son rôle d'agent du FBI qui nageait dans des eaux un peu troubles sauf que maintenant (depuis le film précédent) on sait vraiment qui il est.

J'ai dit qu'on retrouve tous les personnages de l'histoire mais ce n'est pas vrai, exit Mélanie Laurent et surtout Isla Fischer qui n'a pas pu rempiler pour cause de grossesse. Mais on y gagne au change avec la pétillante Lizzy Caplan qui apporte la touche féminine et beaucoup d'humour. J'adore cette actrice.

En revanche, je n'ai pas du tout été convaincue par le personnage de Daniel Radcliffe qui joue l'as de l'informatique mégalo qui piège nos magiciens. Son personnage est à la limite du ridicule.

Louis Leterrier, le réalisateur du premier film a laissé sa place à John M. Chu qui n'avait réalisé que des films mineurs jusqu'à présent (Sexy Dance 2 et 3 et des films sur Justin Bieber). Il se tire plutôt bien de sa tâche même si sa caméra est un peu trop virevoltante à mon goût.

En conclusion, avec l'effet de surprise passé, Insaisissables 2 n'est pas aussi enthousiasmant que le premier opus mais il remplit tout à fait son objectif et est un film très divertissant, pas prise de tête, avec de l'humour et c'est très agréable de retrouver ces magiciens voleurs de haut-vol. Et si vous voulez savoir si, et surtout comment, les 4 Cavaliers réussiront à échapper au FBI qui leur court toujours après, s'ils vont se sortir des griffes du jeune magnat de l'informatique qui semble toujours avoir une longueur d'avance sur eux, et s'ils vont découvrir ce qui se cache derrière la mystérieuse organisation The Eye, allez le voir. Quant à moi, j'attends le 3e opus (qui a été annoncé un an avant la sortie du 2 et semble prévu pour 2017) avec impatience.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VF

Ce film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
34/52

22 août 2016

Une symphonie américaine d'Alex George

Titre original : A Good American

Résumé :
En 1904, Jette et Frederick Meisenheimer quittent Hanovre pour s'installer aux États-Unis dans la petite bourgade de Beatrice dans le Missouri. Pendant un siècle, trois générations de Meisenheimer vont y vivre et connaître des joies et des drames et faire de l'Amérique leur patrie.



Mon avis :
J'avais vu ce roman chez Cajou il y a déjà un peu plus d'un an et le résumé ainsi que ce qu'elle en disait m'avaient beaucoup plu. Je l'ai donc inscrit à mon Challenge ABC et je l'ai lu en juillet. Cette chronique familiale m'a beaucoup plu, portée par des personnages attachants, une écriture fluide et la musique et l'Histoire américaine en toile de fond.

L'imposant Frederick Meisenheimer séduit la tout aussi imposante Jette en lui chantant la sérénade de sa belle voix de baryton. Mais la famille de la jeune femme est contre l'union de deux jeunes amoureux qui décident alors de fuir le Hanovre de 1904 pour émigrer en Amérique. Ils finissent par s'installer à Beatrice dans le Missouri où Jette accouche d'un garçon. Les Meisenheimer vont tout faire pour s'intégrer et devenir de bons américains dans ce pays plein de contradictions, où tout est possible et leurs trois générations vont connaître des épreuves et des drames mais aussi des joies avec toujours la musique en toile de fond, au cours d'un siècle marqué par la prohibition, deux guerres mondiales, le racisme de cette partie des États-Unis envers les noirs, la grande dépression des années 30, l'assassinat de Kennedy et la tragédie du 11 septembre.

Ce roman est donc l'histoire de cette famille allemande émigrée aux États-Unis. On y suit d'abord les grands-parents, puis leurs deux enfants, Joseph et Rosa ainsi que les 4 garçons de Joseph, la petite histoire se mêlant à la grande tout au long de ces cent ans. C'est une saga comme je les aime, joliment racontée où chacun va connaître des destins divers, parfois tragiques. J'ai beaucoup aimé suivre ces Meisenheimer et leur entourage, les habitants de cette petite bourgade, sudiste et encore marquée par le racisme envers les noirs... Ce qui donne lieu à quelques scènes assez sombres. La vie s'articule autour de la taverne des Meisenheimer, tenue par Frederick d'abord puis par Joseph, et qui va évoluer au fil du temps et s'adapter aux impondérables économiques pour peu à peu perdre son identité pour devenir elle aussi une "bonne américaine".

Car la toile de fond de l'histoire est l'intégration dans une Amérique où tout est possible. Une histoire d'émigration qui reste finalement d'actualité, puisque les Meisenheimer ont quitté leur pays (même s'il n'y avait pas la guerre à ce moment-là) pour s'établir ailleurs avec des rêves d'une vie meilleure, ce qu'on leur a accordé. Et c'est difficile de ne pas faire le parallèle avec tous ces milliers de migrants jetés sur les routes, espérant trouver un ailleurs où ils pourront aussi s'intégrer et avoir la chance que des millions d'autres ont eu les siècles précédents... Et quand on voit que certains oublient aux États-Unis qu'ils descendent aussi d'émigrants, ce serait bien de le leur rappeler parfois...

La musique tient également une grande place dans cette histoire (d'où le titre français), que ce soit la façon dont les Meisenheimer se sont rencontrés et le chant qui tiendra une grande place dans la famille au fil des générations, ou encore le jazz qu'ils découvrent à leur arrivée en Amérique et qui tiendra une grande place à travers l'un des personnages du roman.

Il y a juste un truc qui m'a laissée un peu de marbre, c'est une révélation qu'on a vers la fin du livre et qui, à mon avis, n'apporte rien du tout. L'histoire était très bien comme cela sans cette révélation qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe...

J'ai beaucoup aimé Jette et Frederick, davantage Frederick d'ailleurs, les pionniers si l'on peut dire de cette dynastie. Deux personnages fortement charpentés, au grand coeur et qui vont savoir allier leurs origines germaniques avec leur nouvelle patrie. Et j'ai apprécié qu'ils n'aient pas de préjugés racistes, que leur seule mode de vie soit de vivre correctement sans faire d'esbroufe ou de l'ombre à quiconque.

D'ailleurs, l'un de mes personnages préférés a été Lomax, un noir en butte au racisme mais qui va s'intégrer dans la famille des Meisenheimer, leur faire découvrir le jazz et devenir une sorte de mentor pour tous. Un beau personnage très attachant.

L'autre personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Rosa, le 2e enfants de Jette et Frederick, un peu cliché dans le rôle de la tante célibataire revêche mais au coeur d'or mais qui a su me toucher énormément quand elle était petite et n'arrivait pas très bien à trouver sa place au sein de la famille.

Le narrateur du livre, c'est James, le 2e fils de Joseph, un garçon qui lui aussi a du mal à se situer et exister dans la famille et sa fratrie, il a un frère aîné et deux frères jumeaux plus jeunes et qui porte un regard aimant mais parfois teinté d'amertume sur sa famille, sa vie, ses envies et ses perspectives d'avenir. Ce n'a pas été mon personnage préféré mais je l'ai trouvé intéressant.

Joseph le père de James et premier né de Jette et Frederick, est intéressant aussi mais à la suite d'un drame on le sent plus en retrait de l'histoire.

Les autres membres Meisenheimer m'ont été davantage indifférents, le frère aîné de James est le garçon évidemment sérieux en tout, travail, mariage etc... et les jumeaux sont évidemment turbulents, un peu comme les jumeaux Scavo de Desperate Housewives :)

Le style de l'auteur est très agréable à lire en VO, il s'en dégage beaucoup de charme et sans faire de chichis Alex George nous immerge dans son histoire et celle des Meisenheimer au fil des décennies.

En conclusion, voilà un très beau roman sur une famille assez haute en couleurs, attachante, qui va s'efforcer de s'intégrer et devenir une bonne famille américaine mais tout en tirant une certaine fierté de ses origines. Et si vous voulez à votre tour découvrir Jette, Frederick, Lomax, Rose, Joseph, et tous les autres Meisenheimer, vivre en leur compagnie au rythme du jazz ou de l'opéra, et les suivre sur un siècle de grande Histoire, lisez-le.

Note :



Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
18/26

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
28

18 août 2016

Florence Foster Jenkins de Stephen Frears

avec Meryl Streep, Hugh Grant, Simon Helberg

Résumé :
Héritière New-Yorkaise, Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de devenir cantatrice, persuadée qu'elle avait une voix superbe et poussée en cela par son mari et son entourage qui lui ont toujours caché le fait qu'elle chantait en fait comme une casserole. Mais en cette année 1944, voilà qu'elle se met en tête de se produire au Carnegie Hall...



Mon avis :
Quand je suis rentrée en France début juillet, je n'ai pas eu envie de me précipiter voir un blockbuster ou un dessin animé comme je le fait à chaque fois mais j'ai plutôt jeté mon dévolu sur ce film de Stephen Frears dont j'aime toujours les réalisations. Et j'ai bien fait car j'ai beaucoup aimé ce film tiré d'une histoire vraie, à la fois très cocasse et émouvant.

Florence Foster Jenkins est une héritière et mondaine New-Yorkaise. Atteinte de la syphilis depuis son premier mariage, elle a réussi à survivre malgré une espérance de vie plus que faible. Et depuis 25 ans, son second mari, St Clair Bayfield s'occupe d'elle avec dévotion et du club qu'elle a créé, le Club Verdi dans lequel se produisent des artistes en tous genres. Ayant toujours été férue de musique et d'opéra et persuadée qu'elle a un talent extraordinaire, elle décide de chanter accompagnée d'un jeune pianiste Cosmé McMoon. Mais Florence chante très faux, ce que lui ont toujours caché son mari et ses amis. Sur plusieurs malentendus, Florence se persuade de son talent et décide de s'offrir le Carnegie Hall...

Comme je l'ai dit plus haut, Florence Foster Jenkins a vraiment existé. D'ailleurs sa vie a déjà inspiré un autre film récent, Marguerite, avec Catherine Frot (que je n'ai pas vu). Elle a vraiment enregistré des disques et chanté au Carnegie Hall alors qu'elle était la risée du tout New York mais ayant toujours cru que les rires qu'elle entendait était le fait de jaloux et d'envieux.

Le film raconte donc les derniers mois de la vieille femme, malade de la syphilis et dont la santé s'est dégradée à cause des remèdes, comme le mercure, utilisés pour prolonger sa vie, et qui décide de reprendre des cours de chants avec un nouvel accompagnateur, le jeune et timide Cosmé McMoon et de montrer son "talent" aux gens qui comptent dans la profession. Tout cela couvée par son mari, un acteur anglais shakespearien. Cela donne un film alliant comédie et drame, où l'on rit souvent et pas seulement aux dépens de la pauvre Florence mais parce qu'il y a toujours une touche d'humour mais où l'émotion n'est jamais très loin, notamment à la fin.

Le film est surtout un film de personnages. À commencer par Florence Foster Jenkins, brillamment interprétée (bien évidemment) par la grande Meryl Streep, personnage qui vit dans son rêve et sa bulle et qui est très émouvant. Et qui nous fait rire aussi avec ses vocalises à nous casser les oreilles.

Il va falloir se faire une raison, Hugh Grant vieillit. Et maintenant on lui fait jouer le mari de Meryl Streep. Bon ok dans la vie réelle St Clair Bayfield avait sept ans de moins que sa femme, mais voilà, Hugh n'est plus vraiment un sex symbol. Mais je trouve que la maturité lui va bien. En tout cas, dans le film il est excellent, avec un pétillement dans les yeux et dans son jeu. Je ne sais pas très bien quelles étaient les relations entre Florence et St Clair. On dit qu'ils n'étaient pas vraiment mariés car elle n'aurait jamais divorcé de son premier époux et que St Clair serait resté avec elle pour son argent. Dans le film, on ne voit pas cela. Certes, ils ont une relation assez libre et platonique (à cause de la syphilis) et St Clair vit avec une autre femme mais on sent tout l'amour et la dévotion que porte l'Anglais envers Florence. J'ai trouvé cette relation très touchante car c'est Bayfield qui va protéger Florence contre les mauvaises langues.

Le 3e personnage du film, c'est Cosmé McMoon, le petit pianiste (et compositeur) de Florence. Il est joué par Simon Helberg, l'inénarrable Howard Wolowitz de The Big Bang Theory depuis bientôt 10 ans et qui est choupinet comme tout dans le film. Et ça fait du bien de le voir dans un rôle différent :) Cosmé est un personnage très très timide qui se demande ce qu'il fait avec cette dame qui ne sait pas chanter alors qu'on lui affirme le contraire et qui va finir par s'attacher à elle et participer à la supercherie.

Il y a un autre personnage qui m'a touchée, c'est celui d'Agnès Stark, personnage fictif apparemment. Bimbo délurée au début, elle va se révéler plus attachante qu'elle ne laisse supposer.

On ne présente plus Stephen Frears, dont j'avais adoré l'avant-dernier film, Philomena. Son Florence Foster Jenkins n'est pas peut-être pas éblouissant au niveau réalisation mais il arrive à faire passer tout un tas d'émotions qui rendent ce film délicieux.

En conclusion, j'ai énormément aimé ce film qui m'a beaucoup émue et porté par des acteurs au top et racontant une histoire qui allie cocasserie et drame, du fait de la personnalité de Florence Foster Jenkins. Et si vous voulez voir Meryl Streep chantant comme une casserole et Hugh Grant en vieux beau qui garde un charme certain malgré ce que j'en ai dit plus haut, allez le voir.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VF

Ce film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
33/52

17 août 2016

(Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pélerin

Résumé :
Ivana, la trentaine et professeur de lettres, se fait larguer du jour au lendemain par Baptiste après huit ans de vie commune. Comment retrouver confiance en soi quand on a quelques kilos en trop et quelques années de plus et rencontrer quelqu'un quand on est un peu rouillée à ce niveau-là. Ivana décide de se reprendre en main et de s'inscrire sur un site de rencontres...




Mon avis :
Si vous fréquentez la blogosphère, vous connaissez sûrement Stephie de Mille et une Frasques. Stephie, une super blogueuse et une personne à connaître que j'ai eu la chance de rencontrer lors de certains de mes séjours au Salon du livre de Paris et que j'apprécie beaucoup. Bref, Stephie écrit et a publié plusieurs nouvelles coquines l'an dernier (que je n'ai toujours pas lues, shame on me) et cette année, tada, c'est son premier roman qui est sorti en juin et dès que je suis rentrée en France, je me suis précipitée pour l'acheter et je n'ai pas tardé à le lire. Et j'ai beaucoup aimé ce roman d'apparence chick-lit et légère mais pas que...

Bon, je ne vous remets de résumé, le premier suffit amplement :)

(Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire est un roman assez court, moins de 200 pages, facile à glisser dans son sac et à lire pendant la période estivale. Mais il ferait tout aussi bien l'affaire pendant les soirées d'hiver, couchée sur son canapé blottie sous un plaid :)

De prime abord, le roman semble assez léger, chick-lit, avec une héroïne qui pourrait être la petite soeur de Bridget Jones (en moins agaçante) et qui essaie de retrouver l'amour et le goût de la vie après une rupture. Mais quand on avance dans le livre, on se rend compte que Stéphanie aborde, sous couvert de l'humour, des sujets qui sont bien plus sérieux. Le fait de pouvoir se reconstruire après une rupture, de se reprendre en main quand on a quelques kilos en trop et quelques années en plus, l'ambiance dans les lycées où les profs littéraires sont un peu considéré(e)s comme des bas bleus et surtout la vision que portent nos contemporains (et raines) sur les femmes célibataires en général et leur droit à disposer de leur sexualité comme elles l'entendent.

Car on le sait, un homme qui sait s'amuser et a des conquêtes suscite l'admiration et est considéré comme un Don Juan alors qu'une femme qui vit de la même façon est une Marie-couche-toi-là et est vouée aux gémonies. Et je ne vous dis pas si la dite célibataire a des copines mariées, là c'est tous aux abris, on ne sait jamais, la copine pourrait se taper vos maris.Et je peux vous dire que c'est véridique, j'ai une amie qui a divorcé il y a quelques années et je ne vous dis pas quelle réputation les gens se sont mis à lui faire en quelques semaines... Mais bon, je vous rassure, comme je l'ai dit plus haut, tout cela est évoqué avec humour.

Et puis heureusement, il y a les copines, celles avec qui on peut tout partager et s'éclater, qui sont là dans les bons moments comme les mauvais et un bon roman de chick-lit ne le serait pas sans ces personnages secondaires si essentiels et le roman de Stéphanie en comportent de très sympathiques voire touchants (comme la vieille amie mariée qui porte un regard lucide sur sa vie d'épouse).

Et puis il y a la romance, celle avec son parcours du combattant à travers les sites de rencontres pour éviter de tomber sur tous les tarés de la terre, ou celle qu'on vit avec ceux qu'on rencontre fortuitement et fera peut-être trouver The One. Je vais être franche, personnellement, j'aurais bien vu Ivana rester célibataire jusque après la fin du roman, je trouve que ça allait dans le sens de sa réappropriation de son identité et de son corps et avec l'idée que le bonheur ne passe pas forcément par l'amour et la vie de couple (dit celle qui est très heureuse en couple depuis 33 ans :D) . Après, une petite romance ne fait pas de mal à nos coeurs tout mous et évidemment on n'aurait peut-être pas refermé le livre avec le coeur aussi léger et le sourire aux lèvres si Yvana avait fini seule (mais je ne vous dirai pas qui est l'heureux élu :p).

Je ne peux pas dire que j'ai pu m'identifier à Yvana puisque, déjà, j'ai 20 ans de plus qu'elle et que je suis l'archétype de la famille : mariée, deux enfants. Mais la lutte contre les kilos, la reprise en main à un moment donné, le sport, ça je connais :) Et c'est marrant le petit décalage qu'il y a entre l'image qu'Yvana a d'elle-même et celle qu'elle donne. Pour ma part, j'ai trouvé que c'était une femme plutôt bien dans sa peau (une fois passé le traumatisme de la rupture), battante et déterminée. Mais on a l'impression que quand elle parle d'elle, elle ne se voit pas comme cela. Moi, je te le dis Yvana, tu es une fille super et sympathique, à l'image de ta créatrice :)

Le style de Stéphanie Pélerin est très agréable à lire, c'est bien écrit mais pas trop littéraire, ce qui convient très bien au roman.

En conclusion, (Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire est un livre très sympathique à lire, avec des thèmes sérieux, abordés certes de façon légère mais sans être superficielle. Et on peut être plus très jeune, encore jolie et pas du tout célibataire pour apprécier ce roman parfait en cette toute saison. Et je n'ai qu'une chose à dire à Stéphanie, bravo pour ce premier roman réussi.

Note :



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07 août 2016

Signed, Sealed, Delivered : From the Heart de Lynne Stopkewich

avec Eric Mabius, Kristin Booth, Krystal Lowe, Geoff Gustafson

Résumé :
Avec la Saint-Valentin qui arrive, les Postables sont bien occupés. Mais Norman et Rita doivent faire face à leur première crise de couple, tandis qu'Oliver et Shane se demandent qui fera le premier pas pour la Saint-Valentin. Et la lettre perdue dont ils doivent s'occuper remet en mémoire un incident douloureux à Oliver. Et si cette lettre s'était perdue par sa faute il y a 15 ans ?


Résumé :
Premier téléfilm de l'année 2016 pour Signed, Sealed, Delivered, diffusé en février dernier, j'ai pris mon temps pour le regarder, surtout parce que je m'étais lancée dans The Good Witch qui surfe sur les mêmes thèmes romantiques et que je voulais attendre un peu. Début juillet, j'ai eu envie d'un peu de bons sentiments dans notre monde de brutes et j'ai donc regardé ce nouvel opus de cette série de téléfilms toujours aussi charmante à regarder.

La Saint-Valentin est l'écrin idéal pour un épisode de Signed, Seadled, Delivered, comme Noël d'ailleurs :) La lettre sur laquelle les Postables vont enquêter n'a pourtant rien à voir avec cette période. Il s'agit d'une relation entre deux jeunes lycéens, concurrents dans un concours de débats et qui vont tomber amoureux. Un événement dramatique, puis la perte de cette lettre, écrite par le jeune homme de l'histoire, vont séparer les deux jeunes tourtereaux et bien sûr nos amis vont passer une partie du téléfilm à essayer de deviner qui ils sont et à les réunir. Rien de bien nouveau de ce côté-là, c'est mignon et on a la larmichette à l'oeil.

Du côté de nos amoureux, les gentils Rita et Norman essuient leur première tempête. Enfin, quand je dis tempête, c'est à la sauce Hallmark, ce n'est pas bien méchant, juste un peu de malentendu et le fait qu'ils sont un peu bras cassés et terriblement timides et notre couple va vite se rabibocher à notre grand soulagement :)

Du côté de Shane et Oliver, c'est moins évident. Quand dans un téléfilm on a l'impression qu'ils avancent un peu, ça recule de deux pas dans le suivant. C'est assez frustrant je dois dire ! Et à ce rythme-là, il ne s'embrasseront que dans 20 téléfilms ! Enfin, tout ça pour dire qu'après maints malentendus là aussi pendant tout le téléfilm, un petit pas de fourmi (et de danse) est fait à la fin. À voir ce que ça donnera dans le prochain...

Dans le téléfilm, il y a aussi une autre histoire de lettre que récupère Norman dans une boîte que lui confie son cousin, une vieille lettre écrite en 1835 par une jeune femme à un homme qui deviendra président des États-Unis... Une histoire d'amour restée secrète car la jeune femme mourut de la typhoïde et Norman et Rita se posent la question de rendre publique la lettre ou de laisser cette histoire romantique cachée.

Nos 4 Postables sont égaux à eux-mêmes, choupinoux, agaçants parfois mais super attachants. Et en ce qui concerne les deux jeunes lycéens, j'ai trouvé que la jeune fille ressemblait énormément à Anne Hathaway.

Kevin Fair, le réalisateur des précédents téléfilms, a passé la main à Lynne Stopkewich, une réalisatrice canadienne de séries (dont un épisode de Lost Girl et 4 de The L World) et franchement on ne voit pas la différence :D

En conclusion, pas grand chose à dire de plus sur ce nouveau téléfilm de Signed, Sealed, Delivered, si ce n'est qu'il est dans la lignée des précédents, avec ses personnages attachants et ses mignonnes histoires. Et si vous voulez savoir si Shane et Oliver vont se déclarer leur flamme pour la Saint-Valentin :D et s'ils retrouveront les protagonistes de la lettre d'il y a 15 ans, regardez-le. Le nouveau téléfilm, One in a Million a été diffusé il y a quelques jours mais j'attendrai septembre ou octobre pour le regarder.

Note :



Vu en version original sous-titrée VO


Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
32/52

05 août 2016

Queen Betsy tome 5 : Vampire et casée de MaryJanice Davidson

Titre original : Undead and Unpopular

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Alors que le premier anniversaire de sa mort approche, Betsy souhaite ou pas (elle dit tout et son contraire) fêter ses 31 ans. Sa belle-mère la prend pour la baby-sitter de son petit frère, une délégation européenne de vampires débarque, ce qui crée un incident avec une vampire locale, Betsy décide d'arrêter de boire du sang, sa meilleure amie, Jessica, est porteuse de nouvelles pas réjouissantes et pour couronner le tout, il paraît qu'il y a un zombie dans le grenier...



Mon avis :
Ce mois-ci, j'avais envie de lire une petite lecture pas prise de tête, après ma lecture du pavé de Dicker et j'ai jeté mon dévolu sur ce 5e tome de Queen Betsy. Lecture qui a répondu à mes attentes, sans aller au-delà :)

Je ne vous remets de résumé, le premier étant amplement suffisant. :)

Bon je suis embêtée car je pourrais redire exactement la même chose que j'avais écrite dans ma chronique du tome 4. :) Il ne faut pas se leurrer, le côté urban fantasy de la saga est presque anecdotique et est surtout une série chick-lit, fort sympathique au demeurant. Betsy pourrait être une jeune femme humaine tout ce qu'il y a de plus banal qu'il lui arriverait pratiquement la même chose que ce qu'elle vit depuis plusieurs tomes. Le fait qu'elle soit vampire ajoute un peu de mordant (ouais, je sais, elle est trèèès facile celle-là ! :D ) mais il faut aussi souligner que Betsy tient justement à garder son humanité.

Lorsque j'avais fait la chronique du tome précédent, j'avais souligné combien l'intrigue était en arrière-plan. Et c'est encore plus flagrant ici car il n'y a vraiment aucune intrigue. Ou alors des intriguettes. Plutôt des scènes de la vie quotidiennes condensées dans 280 pages en VO. Autant dire que ça se lit super vite et sans mal de tête ! Mais j'ai beau savoir que Queen Betsy c'est superficiel, j'y reviens toujours et je ne m'ennuie jamais. Au contraire, c'est une espère de petite parenthèse rafraichissante et quand on sait ce à quoi on a affaire, ça passe bien.

Bref, en attendant que son mariage survienne (j'ai l'impression qu'on n'y arrivera jamais ! ^^), Queen B prend en main son métier de reine. À sa manière et non sans maladresse, mais on sent que petit à petit, elle assoie sa position, à défaut d'une vraie autorité. Heureusement elle a Sinclair, son consort, et Tina, une autre vampire pour assurer ses arrières.

Mais comme je l'ai dit plus haut, Betsy c'est quelqu'un qui garde aussi son côté humain, il n'y a qu'à voir ses relations avec ses amis, Jessica et Mark, houleuses parfois mais inaltérables. Et c'est ce qui fait aussi le charme du personnage et de la saga. Et ses réflexions, ses attitudes sont attachantes ou me font rire.

On retrouve les autres personnages récurrents, Sinclair, pas très mis en avant, Lauren la soeur de Betsy, Cathy la fantôme du tome précédent, George the Fiend (qui s'appelle Gareth en fait), et tous ceux que j'ai cités précédemment.

Pas grand chose à dire sur le style de l'auteur, ça se lit toujours aussi facilement et c'est toujours assez familier.

En conclusion, ce tome 5 n'apporte pas grand chose de nouveau à la saga et n'a pas de véritable intrigue mais quand on sait à quoi s'attendre, ça donne une lecture très légère et amusante, idéale pour se détendre quand on n'a pas envie de se concentrer trop. Alors si vous voulez retrouver l'amusante Betsy et son univers, lisez-le.

Note :



Ce roman fait partie du Baby Challenge Chick-lit de Livraddict
7/20

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
27

03 août 2016

Orgueil et préjugés de Joe Wright

Titre original : Pride and Prejudice
avec Keira Nightley, Matthew MacFadyen, Donald Sutherland, Carrey Mulligan, Jena Malone, Judy Dench, Rupert Friend, Kelly Riley

Résumé :
Les Bennet ont cinq filles, dont Elizabeth, de nature assez indépendante. Ils espèrent que leurs filles feront un bon mariage. Quand Mr Bingley et son ami Darcy viennent s'installer dans la propriété voisine, les filles Bennet sont en émoi, surtout Jane que Bingley ne laisse pas indifférente, et Elizabeth qui se prend à détester Mr Darcy pour sa hauteur et sa façon de juger les choses. Il leur faudra passer outre leur orgueil et leurs préjugés les uns envers les autres pour arriver à se rapprocher...


Mon avis :
Il y a 6 ans, j'avais découvert Jane Austen avec Orgueil et préjugés et contre toute attente (le genre n'étant pas trop ma tasse de thé), j'avais énormément aimé ce roman alliant roman historique et regard acéré sur la société d'alors. Du coup, je m'étais acheté l'adaptation de la BBC, que je n'ai toujours pas vue. Cette année, c'est donc l'adaptation de 2005 que je me suis décidé à regarder. Comme il ne me restait que peu de films à voir dans le top 100 de Seriebox, je me suis dis que c'était le moment de m'y mettre. Adaptation fidèle si ma mémoire ne me fait pas défaut mais avec les désavantages liés au film qui ne fait que 2h. J'ai donc bien aimé mais pas autant que le roman :)

Les Bennet sont des propriétaires terriens, élevant leur 5 filles dans une certaine liberté. Le père fait tout pour avoir la paix et ne pas se mêler des affaires de "ses femmes", et son épouse est une femme superficielle et un peu sotte, dont le plus grand souhait est que ses filles fassent un beau mariage. Quand Mr Bingley, jeune célibataire en vue, vient s'installer à la propriété adjacente, c'est l'émoi chez les Bennet. Lors d'un bal, Jane, la fille aînée, sage et réfléchie, tombe sous le charme du jeune homme tandis qu'Elizabeth, la 2e fille Bennet, spirituelle et indépendante, fait la connaissance de Mr Darcy qui séjourne chez son ami Bingley. D'emblée, les deux jeunes gens se heurtent, Darcy ayant des préjugés à l'encontre de la jeune fille et de sa famille, pas assez bien nés à son goût. Préjugés qui vont mettre des écueils à l'histoire d'amour de Jane et Bingley. Au fil des mois, Darcy et Elizabeth se croisent, apprennent à se connaître et s'apprécier un peu plus, tandis que des événements et des scandales secouent la famille de la jeune fille...

J'ai déjà eu l'occasion de le dire lorsque je chronique un livre puis son adaptation cinéma, c'est toujours difficile de faire une chronique du film objective. On se situe toujours par rapport à ce qu'on a lu et par rapport à l'adaptation qui en été faite, bonne ou pas. Et Orgueil et préjugés n'échappe pas à cela. Je ne peux pas écrire sur ce film sans comparer au roman.

En lui-même, le film Orgueil et préjugés est un très bon film. C'est une bonne reconstitution de l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle avec de la romance, de la légèreté et beaucoup de charme. Les acteurs sont plutôt bons (même si je ne suis pas hyper fan de Keira Knightley, mais j'y reviendrai) et on ne s'ennuie pas une seconde.

Après, si l'on a le livre en tête, ce film de 2h ressemble plus à un résumé de l'histoire qu'autre chose. Tout va très vite, et là où Jane Austen prenait son temps pour parler de ses contemporains, là on a l'impression que beaucoup d'événements sont réglés en deux temps trois mouvements. Et notamment l'histoire entre Elizabeth et Darcy qui passent une grande partie du film à se jauger et se lancer des piques et pouf tout à coup Darcy déclare son amour inconditionnel à Elizabeth (qui tombe des nues et nous aussi :D) et sa prise de conscience à elle de son amour pour Darcy paraît du coup venir aussi comme un cheveu sur la soupe, de façon un peu précipitée, je dois dire, et même forcée. Comme si le réalisateur s'était dit "oh la la, mais mon film va se terminer, il faudrait peut-être que ça se conclut cette histoire entre Lizzie et Darcy !" :) Du coup, cette romance-là n'a pas fait vraiment battre mon ptit coeur tout mou.

Et pour en revenir aux thèmes chers à Miss Austen, si les préjugés sur les conditions sociales sont bien évoqués, la condition des femmes, justes bonnes à se marier, aussi, il n'en reste pas moins qu'on est loin du regard ironique et plein d'humour que l'auteur portait sur son époque. Le film traite tout cela, certes, mais avec un peu trop de superficialité. Et je ne parle pas des Bennet, décrits comme vivants pratiquement dans une ferme boueuse alors que je n'en avais pas ce souvenir dans le roman. Il me semblait qu'ils étaient désargentés, certes mais vivaient dans une belle propriété (c'est en tout cas ce que j'avais mis dans ma chronique) pas dans un cloaque au milieu des poules et des cochons.

Et la maisonnée Bennet ressemble à un joyeux bordel, entre un père évitant toute confrontation qui pourrait perturber sa tranquillité, une mère assez sotte et superficielle (que j'ai pris pendant un bon moment pour la gouvernante :D) et cinq filles qui rient et qui crient et font beaucoup de bruit. Mais tout cela n'est pas, à vrai, dire, très différent du roman. Et c'est vrai que cinq filles ça doit mettre de l'animation dans une maison ^^

Keira Knightley est charmante dans le film. Elle campe assez bien le personnage d'Elizabeth Bennet, assez moderne dans sa façon de se comporter et de faire fi des convenances. Elle est peut-être un peu plus fade que le personnage du roman. En fait, c'est que j'ai du mal avec cette actrice, comme je vous l'ai dit. J'en avais déjà parlé dans ma chronique de New York Melody mais sa façon de sourire avec la bouche grande ouverte et dents apparentes m'horripile. Du coup, même si elle est mignonne, ça m'a un peu gâché le personnage.

Je pensais n'avoir jamais vu Matthew MacFayden mais je me disais quand même je l'avais déjà vu quelque part. Et en regardant sa filmographie, j'ai vu qu'il jouait le prieur Philip dans Les piliers de la Terre. Un rôle bien différent du taciturne Fitzwilliam Darcy ! :) Il le joue de façon un peu fade d'ailleurs ayant plus l'air boudeur qu'hautain. Il est certes charmant lui aussi mais manque un peu de charisme.

Donald Sutherland joue très bien le père Bennet tout comme Brenda Blethyn (actrice chez Mike Leigh joue la mère. Parmi les soeurs Bennet, plein de jeunes actrices peu connues alors comme Rosamund Pike (qui joue la soeur aînée), Jena Malone et Carey Mulligan (que j'adore) qui campent les deux plus jeunes soeurs, écervelées. Et comme dans le roman, la soeur du milieu est assez effacée et je n'ai pas retenu le nom de l'actrice (la pauvre !). On y trouve aussi Judy Dench, impeccable dans le rôle de la redoutable Lady Katherine, Rupert Friend, loin de son rôle d'agent secret dans Homeland et la toute jeune Tamzin Merchant qui joue la soeur de Darcy et qu'on a pu voir (et reverra à l'automne) dans la série Salem. Au casting, on trouve également Kelly Riley qui joue la soeur (car il n'en a plus qu'une et non pas deux) de Bingley, ce dernier étant un personnage assez falot dans le film.

C'est le premier film de Joe Wright que je voyais. Il a également réalisé, entre autres, Reviens-moi et le Anna Karenine de 2012 et là il s'acquitte de sa tâche avec honnêteté. Pas avec brio, ni beaucoup d'originalité mais il s'en tire bien. Son film est beau visuellement, avec des paysages très romantiques et des plans idoines et une belle reconstitution historique.

En conclusion, une jolie adaptation du roman de Jane Austen, même s'il est difficile de rendre véritablement justice à l'histoire en 2h de film qui la condense peut-être un peu trop et n'a pas l'ironie que portait l'auteur sur la société étriquée d'alors. Les acteurs sont charmants (même si j'ai du mal avec Keira Knightley) et on passe malgré tout un bon moment. Alors si vous voulez voir l'amour d'Elizabeth Bennet et de Fitzwilliam Darcy éclore sous vos yeux et passer outre leur orgueil et leurs préjugés, regardez-le. Quant à moi, j'attendrai un peu pour voir l'adaptation de 1995 mais il me tarde quand même de la regarder pour comparer.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Ce film fait partie du Top 100 du Ciné Challenge de Seriebox
5/9
96/100

du Mini Challenge Drame
3/7
31/50

ainsi que du Film de la semaine 2016 de Benji
31/52