02 juillet 2016

La malédiction des colombes de Louise Erdrich

Titre original : The Plague of Doves

Résumé :
À Pluto dans le Dakota du Nord et la réserve indienne adjacente, les vies des habitants s'entremêlent sur plusieurs décennies, liées par le sang, l'amour ou la haine...





Mon avis :
Une fois de plus, sans le challenge 50 états - 50 billets de Sofynet, je n'aurais sans doute jamais lu ce livre et découvert cet auteur. Je l'avais bien vu chez certaines copinautes, dont Nelfe mais c'est quand j'ai cherché un roman à lire pour le Dakota du Nord que je m'y suis vraiment intéressée et mon choix s'est porté sur ce livre. Livre que j'ai beaucoup aimé au début mais qui m'a moins passionnée au fur et à mesure que je le découvrais...

À Pluto, il y a des nuages de colombes qui détruisent tout sur leur passage, le meurtre d'une famille de blancs jamais élucidé et pour lequel 4 indiens furent lynchés (et un seul en réchappa), des histoires de collections de timbres qui s'avèrent plus précieux qu'on ne le pensait, des gens qui aiment, souffrent, font des erreurs, vivent tout simplement, qu'ils soient de sang indien et vivent dans la réserve, métis ou blancs...

Bon c'est très très difficile de faire un résumé qui tienne la route car ce roman est foisonnant et raconte la vie de nombreux personnages sur plusieurs décennies.

Au début, j'ai été très enthousiasmée par le roman, car c'est tout à fait le genre d'histoire que j'aime lire, des sagas familiales dans l'Amérique profonde et je dois dire que suivre la petite Evelina et ce que lui racontait son grand-père me plaisait beaucoup. Je me suis dit que je tenais là un coup de coeur. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je dois dire que mon enthousiasme a été un peu douché. Car après Evie c'est un autre personnage qui est devenu narrateur, le juge Coutts, parlant de lui mais aussi de son grand-père et de nombreuses autres personnes et ensuite, c'est l'histoire d'un prédicateur, à travers sa femme qui est devenu l'objet de la narration. Et là, je dois dire que je me suis véritablement ennuyée. Du coup, quand on est revenu à Evie (qui avait grandi), je n'étais plus autant dedans...

Donc il faut le savoir, c'est un roman à plusieurs voix (polyphonique ?), qui mélange présent (années 60 et 70) et passé, qui parle de nombreux personnages, au point de s'y perdre parfois, s'il vous reste peu de neurones comme moi :) (mais qui c'est ceux-là ? me suis-je souvent demandé :)) Les récits des 3 narrateurs racontent des histoires qui s'entremêlent et parlent d'amour, de la vie qui passe, de trahisons, de racisme. Car Pluto est une ville blanche (et fictive) qui se trouve à côté d'une réserve indienne. Malgré mes réserves et cet ennui passager, j'ai quand même bien apprécié cette immersion au coeur de l'Amérique profonde qui dégage malgré tout un certain charme. J'ai juste regretté que ces fameuses colombes du titre ne soient pas plus présentes car finalement le fléau qu'elle apporte se situe surtout au début du XXe siècle (ou alors les habitants se sont habitués ;))

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Evelina et de Mooshum. Mooshum c'est le grand-père, celui qui raconte sa vie en l'enjolivant ou en affabulant et dont les récits peuvent passer du cocasse au drame.

Les autres personnage m'ont peu marqués même si certains sont intéressants.

J'ai commencé le roman en français. Je l'avais acheté en livre de poche mais au bout d'une cinquantaine de pages, mes yeux saignaient sur les petits caractères, donc je l'ai racheté en ebook VO pour pouvoir le lire plus confortablement et car je préfère toujours lire un livre en anglais qu'en français. Eh bien, je pense que j'aurais dû m'en tenir à la version française. Car j'ai trouvé la traduction d'Isabelle Reinharez supérieure à l'originale ! C'est vraiment rare que je dise ça mais franchement il y avait un rythme et une musicalité que je n'ai pas retrouvé dans l'écriture de Louise Erdrich. Ceci dit, c'est bien écrit et facile à lire en anglais mais j'ai trouvé le style de l'auteur plus sec que sa traduction, presque plus détaché.

En conclusion, voilà un roman qui m'a énormément plu en début de lecture mais m'a moins accroché au fur et à mesure que j'avançais. Malgré tout, ça reste une lecture intéressante et je suis contente d'avoir découvert cette auteure. Et si vous voulez savoir pourquoi Mooshum a finalement échappé à la pendaison du meurtre de la famille blanche et si finalement le mystère de ce meurtre sera élucidé, lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
24

Et comme le roman se passe dans le Dakota du Nord
il fait donc partie du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
  50/51
avec Washington D.C
Le Dakota du Nord est le 39e était à avoir rejoint l'Union le 2 novembre 1889. Sa capitale est Bismarck, sa ville la plus grande Fargo.

2 commentaires:

  1. Depuis le début du challenge, je me dis que je dois découvrir cette auteure, et on arrive à la fin, je ne l'ai toujours pas fait ! Mais je le ferai un jour !! :D Par contre, par rapport à ta critique, je ne sais pas si je commencera par ce roman là ....
    Hop, billet ajouté !

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  2. Il paraît que Love medicine de cette auteure est très bien. Merci pour ton commentaire, Soynet.

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