30 septembre 2014

Les Seigneurs des mers, Time Riders tome 7 d'Alex Scarrow

Titre original : The Pirate Kings

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
En voulant aller voir de plus près le grand incendie de Londres en 1666, Liam et Rashim sont séparés du reste de la bande. Devenus pirates, ils ont peu d'espoir que Maddie et Sal puissent les retrouver avec les moyens de 1889...


Mon avis :
Après les révélations et les retournements du tome 6, il va sans dire que je n'avais qu'une envie, me jeter sur ce tome 7. Heureusement, en cette fin septembre, j'ai réussi à trouver un petit créneau et j'ai été ravie de retrouver une fois de plus nos voyageurs du temps, même si ce tome 7 m'a un peu moins passionnée que les précédents...

Dans le tome précédent, l'équipe des Time Riders, pourchassée par les cyber-robots de Waldstein avait dû se relocaliser dans le Londres de 1889 encore sous le choc des révélations apprises sur leur compte. Un peu désemparés de ne plus avoir de franche mission à mener, pétris de doutes, ils se cherchent un peu. Pour tromper leur ennui, Maddie décide d'emmener tout le monde voir le grand incendie de Londres en 1666. Mais dans la panique provoquée par la foule, Liam et Rashim sont séparés de leurs amis et bientôt embarqués sur un bateau pirate. Tandis que Maddie, rentrée en 1889, essaie avec ses maigres moyens de l'époque de les localiser, Liam et Rashim essaie de faire leur trou en attendant un hypothétique sauvetage...

Alors que les 5 premiers tomes suivaient plus ou moins le même schéma, ce n'est plus tout à fait le cas depuis le tome 6. Bon le tome 6 était un peu particulier et je m'attendais à ce que le tome 7 reprenne sa trame habituelle et que nenni !

J'espère que vous aimez les histoires de pirates car ce roman ne se focalise pratiquement que sur les aventures que vivent Liam et Rashim dans les Caraïbes du XVIIe siècle. Et pour ma part, j'ai trouvé que c'était un peu longuet parfois. Non longuet n'est pas forcément le bon terme mais je m'attendais à un petit truc en plus, comme lors de l'aventure avec la guerre civile (qui n'était pas folichonne de prime abord), quelque chose qui me tiendrait tout le temps en haleine. Rien de tel ici. Alors ce n'est pas ennuyeux car Alex Scarrow sait maintenir l'intérêt du lecteur (et je suis sûre que les ados garçons ont dû se passionner pour ces aventures) mais voilà, après 6 tomes palpitants, il faut avouer que ce tome 7 marque un peu le pas. Ceci dit, j'ai beaucoup aimé les astuces que trouvent nos deux amis pour notifier à Maddie par-delà les siècles que hou hou ils sont toujours vivants :)

En fait, ce que j'ai regretté c'est qu'il y ait moins d'allers retours entre l'époque où sont Liam et Rashim et celle où se trouvent les autres. Quand j'étais dans les Caraïbes, j'avais très envie de savoir ce que devenaient Maddie et Sal et était frustrée quand on passait peu de temps avec elles. Cependant, outre l'intrigue principale, Sal a une intrigue également, plus étoffée que celle de Maddie.

Il faut dire que pour nos voyageurs dans le temps, c'est l'heure des doutes et ce 7e tome les trouve finalement à la croisée des chemins. Doit-on continuer notre mission ? Doit-on essayer de vivre le mieux possible ici ou ailleurs à une autre époque ?

Et Sal est celle qui a pris le plus durement les révélations la concernant et elle essaie de trouver un sens à sa vie. J'ai beaucoup aimé ces parties-là, assez émouvantes finalement. À la fin du tome, sans rien dévoiler de plus, elle saura mieux qui elle est et ce qu'elle veut.

Pour Liam, son dilemme est un peu le même. On sait depuis l'aventure dans l'Angleterre de Richard Coeur de lion (The Doomsday Code, le tome 3) qu'il n'hésiterait pas à rester à une époque qui lui conviendrait. Jusque-là sa mission le retenait mais maintenant qu'elle n'existe plus, qu'est-ce qui le rattache à l'époque où ils sont relocalisés ? Et si sa vie c'était de devenir pirate dans les Caraïbes et d'y rester jusqu'à la fin de ses jours ? Liam est un personnage que j'ai toujours aimé et ici il est toujours aussi attachant, humaniste, fidèle à ses principes.

Du coup, comme il est plus mis en avant (ainsi que Rashim et Sal), Maddie, Bob et Becks sont presque laissés de côté. C'est un peu dommage...

Le style de l'auteur est toujours très agréable à lire, son anglais très compréhensible et il décrit la vie des corsaires/pirates comme s'il y avait vécu ! C'est très visuel. Dans ce tome, deux références amusantes, une sur la série The Big Bang Theory (mais je ne vous dirai pas dans quelles circonstances) et une avec la fameuse phrase que dit Terminator à Sarah O'Connor dans T2 "Come with me if you want to leave". Savoureux quand on sait que c'est Bob (un Terminator-like) qui la dit à Liam et que le nom de famille du jeune homme est O'Connor :) (j'ai pris cette scène-là car c'est celle dont on se souvient) mais la phrase est récurrente dans les Terminator, notamment le 1 où c'est Kyle Reese qui la dit à Sarah.

En conclusion, un tome qui est très bien, malgré le fait que j'ai trouvé que l'auteur se focalisait un peu trop sur l'histoire dans les Caraïbes mais cette série continue à me plaire énormément. Et dire qu'il ne me reste plus que deux tomes avant la fin :( En tout cas, si vous voulez savoir si Liam et Rashim deviendront les Seigneurs des mers et si Maddie et le reste de l'équipe arriveront à les récupérer, lisez-le ! Quant à moi, j'ai hâte de lire le tome 8 (que j'ai en VO et qui sort le 9 octobre en VF) car d'après le titre il me semblerait qu'on va retrouver le mystère fil rouge de cette saga, la fameuse prophétie Maya...

Note :
Ce livre fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
35

Du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
16/20

Et du Challenge God Save the Livre d'Antoni
11/5

Succubus Revealed, Georgina Kincaid, tome 6 de Richelle Mead

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Georgina a reconquis Seth Mortensen et tout semble aller pour le mieux malgré les aléas de la vie. Mais voici que l'Enfer veut la transférer à Las Vegas, une ville où ses talents seront mieux mis à profit. Mais que se cache-t-il derrière ce transfert presque trop beau pour être vrai..?



Mon avis :
Un peu moins d'un an après avoir lu le tome 5, mes copines de lectures communes et moi en avons enfin terminé avec Georgina Kincaid. Je dis "enfin" car c'est toujours sympa de terminer une série de cette longue liste de séries entamées et toujours pas finies. Bref, voilà un tome 6 qui aura répondu à mes attentes et une lecture agréable, même si pas exceptionnelle.

Georgina et Seth sont enfin ensemble même si cela lui a coûté son job (comment continuer à travailler avec le frère de celle que votre amant devait épouser) et malgré les embûches (difficile de vivre pleinement son amour quand on est un succube) et les aléas de la vie (dans le tome précédent on apprenait que la belle-soeur de Seth, la gentille Andrea, était atteinte d'un cancer des ovaires...). Mais voilà que Georgie apprend qu'elle est transférée à Las Vegas, un transfert aussi soudain que surprenant. L'Enfer voudrait la séparer de Seth qu'il ne s'y prendrait pas autrement ! Avec l'aide de ses amis, Georgina va chercher ce qu'il se cache derrière ce transfert qui a tout pour plaire et quelles sont les motivations de ses supérieurs...

Si vous cherchez une quelconque intrigue autre que l'histoire d'amour entre Georgina et Seth (Ah si, il y a une intrigue quand même, qui de l'équipe de Jerome ou de celle de Nanette, l'Archidémonde de Portland, remportera le tournoi de Bowling ? :)), vous risquez d'être déçus. Car ce tome 6 lorgne davantage vers la romance paranormale que l'Urban Fantasy pure et dure. Mais d'un autre côté, cette romance façon tragédie grecque (et, petit teasing, l'expression prend tout son sens ici...) est ce qui a fait le moteur de cette série.

L'espoir de tous les lecteurs (et le mien aussi, car j'ai également un petit côté midinette) était bien sûr que Seth et Georgina finissent par pouvoir s'aimer sans entraves, que sa condition de succube ne soit plus un obstacle entre eux. Difficile quand l'Enfer vous tient et n'entend pas vous lâcher... Je ne vous dirai pas ce qu'il en est, bien sûr...

Du coup, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur l'histoire qui n'est pas ennuyeuse, ça non, pas exceptionnelle non plus. Outre l'histoire Seth/Georgie, on suit le reste de la famille Mortensen (nom de famille de Seth) et la maladie d'Andrea et l'aide qu'apporte ses amis à Georgie pour arriver à ses fins (vivre avec Seth).

Pour moi, les personnages emblématiques de ce dernier tome, ce sont Carter et Roman. Carter, vous savez l'ange grunge qui est souvent aux côtés de Jerome et que j'avais trouvé assez ambigu dans sa façon d'être souvent là pour Georgina dans les tomes précédents ? Et Roman, son coloc Nephilim, gentiment superficiel et beau gosse ? Alors attendez-vous à être surpris par eux ! J'ai beaucoup aimé leur interaction dans l'histoire, surtout celle de Roman qui fait nous fait découvrir des côtés de lui qu'on ne connaissait pas... Mais il y a aussi Hugh qui a également une part active à l'histoire.

Georgina est un personnage agréable et sympa quand elle ne chouine pas à cause de Seth. C'est ce que je retiendrai vraiment de cette série, sa propension à déprimer et se lamenter dès qu'il s'agit de son amoureux ! Du coup, ça m'aura plombé certains tomes. Ici encore, on n'échappe pas à ses états d'âme et ses atermoiements, j'ai eu envie de la secouer plusieurs fois mais heureusement certains de ses amis s'en sont chargés pour moi ! ^^

Quant à Seth, bah c'est Seth ! :) Le gentil écrivain un peu fade mais à l'histoire un peu plus surprenante que ne le laissait supposer les autres tomes.

Le style de l'auteur est agréable à lire, rapide également car le roman est assez court et on ne s'ennuie pas un seul instant.

En conclusion, je n'ai pas énormément de choses à dire sur ce tome 6 si ce n'est qu'il conclut de façon fort satisfaisante la saga et je pense qu'il ravira ceux qui aimaient la relation entre Georgina et Seth. Dans l'ensemble, j'aurai trouvé cette saga agréable à lire (moins le tome 2, cependant) avec un univers intéressant et des personnages secondaires attachants et sympas qui auront été le vrai plus de cette série. Et donc si vous voulez savoir si Seth et Georgina vont réussir à braver l'Enfer et vivre leur amour, lisez-le !

Note :



Lecture commune fait en compagnie d'Iluze (notre G.O :)) et Heclea

Ce tome fait partie du Baby Challenge Bit-lit de Livraddict

8/20
médaille en chocolat


du Challenge Read in English d'Avalon
34

Et du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet pour le Nevada
car Georgina passe un week-end à Las Vegas
  40/50

Le Nevada est le 36e état à avoir intégré l'Union le 31 octobre 1864. C'est le 35e en terme de population et 7e pour la surface. C'est un état très aride. Las Vegas, fondée en 1855 par les Mormons, est surtout connue pour être la capitale des jeux d'argent et l'endroit où l'ont peut se marier très vite. C'est la plus grande ville de l'état et elle se situe dans le désert du Mojave.

29 septembre 2014

22/11/63 de Stephen King

Titre original : 11/22/63

Résumé :
Jake Epping est professeur d'anglais en 2011. Divorcé et solitaire, il a pour ami Al Templeton qui tient un snack. Un jour, Al lui montre un portail temporel dans son snack qui envoie celui qui l'emprunte en septembre 1958. Atteint d'un cancer attrapé au cours de ses multiples voyages, il charge Jake de retourner dans ce passé afin d'empêcher l'assassinat de Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963...

Mon avis :
Un Stephen King parlant de voyage dans le temps, qui plus est portant sur une période emblématique de l'histoire des États-Unis, il n'en fallait pas davantage pour que j'ai envie de le lire ! Je l'ai donc acheté il y a quelques mois (voire un an) en VO mais comme c'était un sacré pavé (même en ebook :)) je n'ai réussi à le lire que maintenant. Et je dois dire que ce roman historique et fantastique doublé d'une belle histoire d'amour m'a vraiment passionnée !

Jake Epping, 35 ans, est un professeur d'histoire tranquille d'une petite ville du Maine. Divorcé, il partage son temps entre ses cours, ceux qu'il donnent également à des adultes et notamment à Harry Dunning, concierge au lycée et victime d'un traumatisme dans son enfance, et ses repas pris dans le "diner" d'Al Templeton devenu son ami. Mais voilà qu'un jour, Al semble avoir vieilli d'un coup et est atteint d'un cancer en phase terminale alors qu'il allait bien la veille. Al lui raconte alors une histoire étonnante. Sa réserve donne sur un portail temporel qui propulse celui qui le franchit en septembre 1958. Al a fait plusieurs voyages, pouvant durer des semaines voire des années, dans le passé mais ne durant pas plus de 2 minutes dans notre monde actuel. Son but était d'empêcher l'assassinat de Kennedy et tout ce qui en a découlé après. Mourant, il charge donc Jake de faire le travail à sa place. Et voilà Jake, devenu George Amberson, qui va devoir attendre 5 ans pour mener sa mission à bien. En attendant, il va s'installer dans une petite ville du Texas, devenir un professeur respecté et tomber amoureux. Mais peut-on changer le destin et le passé sans conséquence..?

Difficile de résumer plus de 800 pages en VO sans trop en dire tout en vous donnant une idée générale de la trame du roman. Je vous rassure donc, même si vous avez l'impression que j'en raconte pas mal dans mon résumé, ce n'est qu'une petite partie de l'iceberg 22/11/63.

Même si Stephen King a souvent écrit des romans (comme La ligne verte, Les évadés, Le fléau) qui s'éloignaient de ses genres de prédilection, l'horreur ou le thriller psychologique, il nous livre ici une histoire tout à fait atypique. Une mélange de fantastique, d'uchronie, de chronique d'une petite ville doublée d'une émouvante histoire d'amour.

L'auteur mêle donc la Grande histoire avec la petite pour donner un roman haletant et foisonnant. On vit les années Kennedy comme si on est était, son élection, la crise des missiles de Cuba et la Baie des Cochons en 62 et bien sûr ce jour terrible de 1963 où Oswald assassina le Président. Était-il seul ou faisait-il partie d'un sombre complot ? C'est ce que Jake/George va s'efforcer de découvrir...

Le roman est composés de plusieurs parties. Toutes sont passionnantes. J'ai bien aimé quand au début il passe par la ville de Derry, ville où il apprend que plusieurs meurtres ont eu lieu quelques semaines auparavant et où il est question d'un clown. Tiens, tiens me suis-je dit, on dirait Ça ! Je n'ai jamais lu le livre mais je sais que le clown du roman a fait cauchemarder plusieurs générations de lecteurs ! Et effectivement, d'après Wikipedia, Ça se passe à Derry à l'été 58. Et Jake y rencontre même deux protagonistes du roman...

La partie que j'ai préférée est celle où beaucoup ont trouvé des longueurs. Celle où il vit sa vie d'américain tranquille à Jodie (tout en menant à bien sa mission : surveiller Lee Harvey Oswakd) et y tombe amoureux. On y découvre des personnages attachants, des situations émouvantes et un Stephen King sentimental et romantique. Cette partie-là fleure bon la nostalgie, on se croirait dans Happy Days :) J'ai surtout adoré l'histoire d'amour entre Jake/George et Sadie, belle et poignante car semée d'embûches, la présence de George à une époque qui n'est pas la sienne n'étant pas la pire. Punaise, j'ai souvent eu envie d'aller lire la fin du livre pour savoir si Jake et Sadie finissaient ensemble et vivaient heureux pour toujours !

Puis les choses s'accélèrent ! Jake doit à tout prix arrêter Oswald et là commence une course poursuite contre le temps, contre le destin qui n'aime pas que des quidams se mêlent de le changer, "The past is obdurate" (le passé est obstiné) se plaît à répéter Jake et c'est tout à fait ça. Pour parvenir à son but, Jake va devoir sacrifier de nombreuses choses, traverser de terribles épreuves et subir les conséquences de ses actes... Je ne vous dit rien mais franchement la dernière partie est, pfff, une vraie montagne russe émotionnelle ! Et la toute fin est tellement émouvante, douce-amère, que j'en ai versé ma larme...

C'est marrant, parce que ce livre m'a énormément fait penser au Temps paralysé de Dean Koontz, l'autre chantre du thriller à suspense ou d'horreur et un livre que j'adore. Dans ce roman, Koontz parlait également d'une belle et touchante histoire d'amour sur un fond historique (les Nazis) et de voyages dans le temps...

J'ai trouvé d'ailleurs très intéressante et originale la façon dont Stephen King abordait le voyage dans le temps. Il se base davantage sur l'effet papillon (vous savez, le battement d'aile d'un papillon à un endroit de la planète peut provoquer un cataclysme à l'autre bout du globe) que sur les paradoxes temporels qui sont généralement de mise. Mais je ne veux pas en dire plus car c'est de là que découle toute l'histoire donc autant laisser la surprise à ceux qui veulent lire le livre.

J'ai vraiment adoré les personnages. Que ce soit Jake/George, impliqué (presque) malgré lui dans cette aventure et qui est un homme sincère, bon, touchant, que Sadie Dunhill, l'amour de sa vie, une jeune femme lumineuse, amusante, attachante. Il y a aussi quelques élèves du lycée où il enseigne à Jodie que j'ai beaucoup aimés ou encore Deke Simmons le principal du Lycée puis ami de Jake ou encore Miss Mimi sa compagne. Des personnages qui resteront longtemps en moi et auxquels je repenserai avec affection. Et puis bien sûr il y a Lee Harvey Oswald qui est un personnage à part entière du roman, qui prend vie sous nos yeux...

C'est la première fois que je lisais un roman de Stephen King en anglais. Je n'ai pas eu de difficulté majeure à comprendre. Ce n'est pas toujours aussi facile que d'autres romans que j'ai lus mais une fois passé les premières pages, je n'ai eu aucun souci. J'ai même apprécié sa façon de raconter son histoire, de nous immerger et nous faire apprécier son univers et ses personnages.

En conclusion, un roman qui m'a vraiment passionnée, plus pour son côté humain et ses personnages attachants. Mais j'ai également énormément apprécié le côté fantastique/SF, les conséquences que peuvent avoir nos choix sur le destin et l'immersion dans l’Amérique du début des années 60 et vivre cette journée du 22 novembre 1963 comme si j'y étais. En tout cas, si vous voulez savoir si Jake arrivera à empêcher le meurtre de JFK et quelles en seront les conséquences s'il y arrive, s'il pourra vivre son amour avec Sadie et qui est le mystérieux Yellow Card Man dont je n'ai absolument pas parlé mais qui est une figure importante de l'intrigue, lisez-le !

Note :



Ce roman fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict

11/14

du Baby Challenge Science-fiction de Livraddict
13/20
(12+1 joker)

et du du Challenge Read in English d'Avalon
33

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (181)

En ce dernier lundi de septembre, et je vous retrouve une fois de plus pour ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai lu Succubus Revealed, le tome 6 de la série Georgina Kincaid de Richelle Mead, une conclusion satisfaisante à la série, et j'ai commencé The Pirate Kings (Les Seigneurs des mers, il me semble en VF), le tome 7 de Time Riders d'Alex Scarrow.

- Aujourd'hui, je lis toujours The Pirate Kings, j'en suis à un peu plus de la moitié et c'est toujours aussi bien.

- Cette semaine, je vais déjà finir The Pirate Kings et ensuite, je ne sais pas trop ce que je lirai, sans doute Cher Boro, le tome 6 de aventures de Boro, reporter photographe de Dan Franck et Jean Vautrin. J'ai lu les 5 premiers tomes il y a très longtemps et j'avais ce tome 6 depuis des années dans ma Pal ((2005 apparemment puisque c'est la date de sortie du livre et que je l'avais acheté en grand format). Cette année, je l'ai mis dans mon challenge ABC donc il faut bien que je l'en sorte. Ou alors ce sera Le feu sacré de Katherine Neville (la suite du Huit que j'avais beaucoup aimé à l'époque) qui comme Cher Boro dort dans ma pal, mais depuis 2010 "seulement" :) De toute façon, que je choisisse l'un ou l'autre d'abord, ils seront tous deux lus dans les prochaines semaines.

Bonne semaine à tous et à lundi prochain !

28 septembre 2014

Challenge Read in English 2014-2015



Le Challenge Read in English d'Avalon revient en 2014-2015 pour mon plus grand plaisir puisque vous savez que j'adore lire en anglais. Pour l'occasion, Avalon nous a concocté un nouveau logo très sympa. 

Il court du 1er octobre 2014 au 30 septembre 2015 et les inscriptions se font sur Livraddict jusqu'au 30 septembre 2014 (encore deux jours, donc). Si vous avez déjà participé à ce challenge, l'objectif est de faire mieux que l'année précédente.

Pour ma part, je vais sans doute finir le challenge avec 34 ou 35 lectures, soit la même chose que l'an dernier ou un de plus. Mais il faut dire aussi que j'ai lu des beaux pavés dans cette langue, 2 livres de plus de 1000 pages ces derniers mois, deux qui en faisaient entre 700 et 900 pages, la majorité entre 400 et 600 pages, au final, ça influe sur le nombre de lectures.

Ah et j'allais oublier de dire que cette année, les nouvelles ne compteraient que pour une demi-lecture.

Bref, rendez-vous donc dans un an pour voir si j'ai dépassé encore augmenté mes lectures en VO ! :)

27 septembre 2014

Les Gardiens de la galaxie de James Gunn

Titre original : Gardians of the Galaxy
avec Chris Pratt, Zoe Zaldana, Lee Pace, Dave Bautista, et les voix de Bradley Cooper et Vin Diesel

Résumé :
Une équipe de bras cassés, un contrebandier humain et quelques aliens, doit sauver la galaxie d'un méchant alien psychopathe qui veut s'emparer d'un globe très dangereux...




Mon avis :
Vous savez que j'aime les films Marvel et les films de science-fiction en général. Je ne connaissais pas ces gardiens de la galaxie avant d'apprendre que Karen Gillian (l'inoubliable Amy Pond de Doctor Who) s'était rasée la tête l'an dernier pour jouer dedans. J'ai bien sûr eu très envie de le voir et ai été contente de voir qu'il sortait pendant mes vacances en France. Et je dois dire que j'ai passé un super moment !

Peter Quill est un humain enlevé et élevé dans son enfance par des contrebandiers de l'espace. Devenu adulte, c'est sous le pseudonyme de Star-Lord qu'il écume la galaxie. Ayant volé un mystérieux globe, il est bientôt pourchassé par des chasseurs de primes envoyé par un puissant Kree, Ronan. Star-Lord doit alors s'allier malgré lui avec des aliens disparates, la mystérieuse Gamora, Drax le destructeur qui en veut personnellement à Ronan, Rocket, un raton-laveur bavard et fine gâchette et son compagnon Groot, un arbroïde (je viens d'inventer le mot) qui a 3 mots à son actif. Cette fine équipe va devoir faire preuve d'ingéniosité pour contrer Ronan et sauver la galaxie...

Ne cherchez plus, le voilà le film popcorn fun de l'année ! L'année dernière il y avait eu Insaisissables et cette année il y a Les gardiens de la galaxie. Bien sûr ce n'est pas le film de l'année et l'intrigue n'est pas très originale mais c'est un film très sympa à regarder avec des personnages qui le sont tout autant (sympas).

Comme je l'ai dit, l'histoire est loin d'être originale. Des êtres que tout oppose sont forcés de s'associer pour sauver le monde (enfin la galaxie, ici). Et bien sûr à la fin, on peut supposer qu'ils seront devenus les meilleurs alliés (et peut-être même amis) du monde ! Entretemps, ils auront vécu plein d'aventures, plus échevelées les unes que les autres.

Si vous trouvez que ça a un petit air de Star Wars, ne vous inquiétez pas, j'y ai pensé aussi ! Le mercenaire Star Lord pourrait être le petit frère de Han Solo parcourant la galaxie à bord de son vaisseau spatial, Rocket et Groot des sidekicks similaires à R2D2 et C3PO et Ronan le Kree ayant une lointaine ressemblance avec Darth Vador. Mais bon, ça s'arrête là.

Le film est en tout cas punchy, avec de belles scènes spectaculaires et pas mal d'humour.

Je ne connaissais pas Chris Pratt avant de voir ce film. Apparemment, c'était un garçon enrobé il y a quelques années et il a perdu presque 30 kilos pour ce rôle. En tout cas, il est très bien en Star-Lord, bad boy au grand coeur. Il reconnaît lui-même s'être inspiré de Han Solo (ha ha !) et de Marty McFly (mouais moins convaincue) pour jouer Peter Quill.

Drax le destructeur est un personnage que j'ai beaucoup aimé. Sous ses dehors impressionnants, c'est un homme sensible en fait et un atout dans les combats. Il est joué par Dave Bautista qui a eu déjà plusieurs petits rôles mais qui est avant tout un lutteur (ou catcheur) reconnu, 6 fois champion du monde dans sa catégorie. On lui souhaite la même carrière qu'à Arnold Schwarzenegger, autre sportif connu...

Gamora est joué par Zoe Zaldana, abonnée aux rôles d'aliens. Après avoir été bleue dans Avatar, la voici verte dans Gardiens de la galaxie ! Son rôle est sympa mais elle ne fait pas d'étincelles.

Mes personnages préférés ont été Rocket le Raton laveur et Groot l'humanoïde arbre. Rocket est bavard, hâbleur, efficace et très amusant. Il est doublé par Bradley Cooper. Groot est un personnage super attachant, avec 3 mots à son compteur, I am Groot (Je s'appelle Groot dans la VF) et qui signifie tout ce qu'il veut exprimer. Imaginez le dialogue si jamais il rencontrait Hodor de Game of Thrones ! :) au lieu d'un "Bonjour, ça va", "oui ça va bien", ça donnerait "I am Groot" " Hodor", "I am Groot" "Hodor" :D Bref, c'est Vin Diesel qui double Groot (même dans la VF) et ça va, il n'a pas eu trop de texte à apprendre ! ^^

Lee Pace joue le néfaste Ronan. Il est pas mal mais il manque de charisme (d'autant plus qu'on ne le voit pratiquement pas puisqu'il est caché sur un costume) mais quelle voix !

Je n'ai pas été super convaincue par Karen Gillian qui joue une alliée de Ronan. Elle paraît un peu fade par rapport aux autres et quand elle parle, c'est assez plat.

James Gunn n'est pas très connu (en tout cas, je ne le connaissais pas). Il a écrit les scénarii des films Scooby Doo entre autres mais je crois que Gardians of the Galaxy est sa première grosse production en tant que réalisateur. En tout cas, il s'en tire super bien, sa réalisation est cool, très rythmée, les effets spéciaux très bons et les décors sont beaux.

En conclusion, voilà un divertissement pur qui ne se prend pas la tête et c'est ce qui fait tout son charme et son intérêt. Je ne connaissais pas ces héros-là de Marvel et je suis ravie de les avoir découverts et encore plus de savoir qu'ils reviendront pour un Gardians of the Galaxy 2. Et si vous voulez savoir si nos gardiens arriveront à sauver la galaxie et à se défaire du terrible Ronan et surtout faire connaissance avec Rocket et (I am) Groot, regardez-le !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce film fait partie du Film de la semaine de Benji
25/52

26 septembre 2014

La voix, une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson, d'Arnaldur Indridason

Titre original : Röddin

Résumé :
Gudlaugur, portier et Père Noël d'un hôtel, est retrouvé assassiné dans le cagibi qui lui servait de chambre et dans une posture inconvenante. Erlendur est chargé de l'enquête et il s'installe à l'hôtel afin de ne pas se retrouver seul chez lui en cette période de fêtes de Noël...



Mon avis :
Voilà la 3e année que je lis un Indridason pour le Challenge ABC (et sûrement pas la dernière) et 3e année que je le lis à peu près au même moment, en septembre-octobre (je n'ai pas d'explication à part peut-être le fait qu'un polar nordique se lit bien au moment où l'automne arrive :)) Bref, j'ai retrouvé le commissaire Erlendur avec plaisir dans une enquête encore une fois très prenante.

Alors que les fêtes de Noël commencent à battre leur plein et que les clients affluent, un hôtel de luxe est le théâtre d'un assassinat. Un homme nommé Gudlaugur, portier et qui devait officier comme Père Noël au goûter des enfants, est retrouvé mort dans le cagibi qui lui tenait lieu de chambre dans une position pour le moins inconvenante. Le directeur de l'hôtel veut éviter toute mauvaise publicité mais Erlendur chargé de l'enquête n'en a cure et il s'installe à l'hôtel pour fouiner et éviter de se retrouver seul dans son appartement à l'approche de Noël...

Arnaldur Indridason nous offre une fois de plus un roman policier bien ficelé, efficace et prenant. Avec cette nouvelle enquête, pas de mauvaises surprises, mais pas de folle originalité non plus. On reste dans le bon vieux policier à l'ancienne, sans chichis. Mais bien malin qui pourra deviner qui est le coupable ! En tout cas, j'ai apprécié de ne pas avoir des indices gros comme des maisons qui me donnent la solution dès le début du livre.

Comme La femme en vert, l'intrigue principale n'est pas cousue de fil blanc et derrière le meurtre apparemment banal de cet homme se cache une autre histoire qui éclaire sous un nouveau jour la personnalité de la victime (et l'enquête). C'est intéressant, émouvant même parfois. C'est aussi l'occasion de plonger dans les combines de chacun, de mettre à jour la face cachée de cet hôtel et de l'Islande en général. Finalement qu'on soit en France, en Angleterre, aux USA ou en Islande, les affaires sordides sont partout les mêmes !

Dans ce livre, on ne suit pas seulement l'enquête principale mais aussi une 2e affaire, plus en retrait, qui recèle son lot de surprises également, et on approfondit la personnalité d'Erlendur. Dans le livre précédent, on avait appris le drame survenu dans son enfance et dont il porte toujours le fardeau et ici on en apprend davantage ce qui ne permet de mieux connaître l'homme derrière le flic.

Erlendur n'est pas forcément un homme sympathique (il ne s'est jamais occupé de ses enfants, qui le lui reprochent maintenant), il est distant, fatigué, désabusé mais dans La voix, j'ai trouvé que son côté humain ressortait quand même pas mal avec ses doutes et ses faiblesses et ses espoirs aussi. Je ne veux pas trop en parler car je ne sais pas comment cela va tourner mais j'espère qu'Erlendur va enfin trouver un peu de bonheur... En tout cas, c'est un enquêteur hors pair, opiniâtre (demandez à ceux qu'ils suspectent) et efficace.

Erlendur est accompagné de ses deux acolytes habituels, Elinborg (qui doit, en plus de l'enquête principale et de l'autre enquête annexe, s'occuper du repas de Noël de sa famille) et Sigurdur Oli. Pas grand chose à dire sur ces deux-là si ce n'est qu'ils complètent bien Erlendur.

On retrouve aussi Eva Lind, la fille du commissaire, qui va mieux que dans l'enquête précédente mais qui est toujours bourrée de problèmes, qui en fait rejaillir la faute sur son père (elle n'a pas totalement tort non plus), qui est tantôt touchante, tantôt agaçante.

Pas grand chose à dire sur les autres personnages, non pas qu'ils ne soient pas intéressants mais parce que ça n'apporterait rien à ma chronique et qu'il vaut mieux les découvrir en lisant le livre.

Le style de l'auteur est toujours agréable à lire, les pages se tournent vite, le livre de 400 pages se lit vraiment rapidement.

En conclusion, encore un très bon polar d'Arnaldur Indridason, auteur qui ne m'a jamais déçue jusqu'à présent ! Et si vous voulez savoir qui est la voix du titre et quel rapport avec le meurtre d'un père Noël d'hôtel à quelques jours des fêtes de fin d'année, lisez-le ! Quant moi, je pense évidemment lire la suite, pourquoi pas lors du prochain challenge ABC ? :D

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2014 de Nanet
21/26

Il fait aussi partie du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
2/8

et du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne,
puisque ce sont les thrillers qui sont à l'honneur ce mois-ci
Thrillers
2/1

25 septembre 2014

Au-delà... Grandir après la perte de Sophie Davant

Résumé :
L'animatrice Sophie Davant a perdu sa mère d'un cancer lorsqu'elle avait vingt ans. Une blessure qui ne s'est jamais vraiment cicatrisée. Vingt-cinq ans après, en compagnie du doctor Christophe Fauré et d'autres spécialistes, elle revient sur le processus de deuil dont le sien et la prise en charge des malades...





Mon avis :
Vous vous demandez sûrement ce que fait une chronique de l'animatrice Sophie Davant sur mon blog et à fortiori pourquoi j'ai acheté son livre sorti en 2010 alors que je regarde rarement la télévision (à part les chaînes infos, les reportages/documentaires et le sport) et jamais ses émissions. La raison en est très simple et pour cela il faut que je vous raconte un peu ma vie.

Il y a plus de trente ans, Sophie et moi avons été étudiantes dans la même fac de Bordeaux, dans les mêmes TD d'anglais et nous étions même assises à deux places l'une de l'autre. Je ne pense pas qu'elle se rappellerait de moi mais moi, j'ai toujours suivi son parcours. Donc nous étions en fac ensemble et avions des copains communs. Mais c'était une fille que je trouvais assez lointaine voire hautaine et je ne l'appréciais pas plus que ça. Puis, après mes études, je suis partie 2 ans à l'étranger et quand je suis revenue, elle était devenue présentatrice de la météo sur Antenne 2 (France 2 maintenant), puis a fait la carrière que l'on connaît.

En 2010 donc elle sort ce livre et je m'aperçois qu'elle a perdu sa maman à l'époque où nous étions en fac ensemble et je me suis dit que cette tragédie expliquait peut-être son comportement d'alors. De plus, j'avais aussi perdu ma mère quelques mois auparavant (en 2009) et j'ai pensé que son témoignage m'aiderait peut-être. Mais c'était encore trop tôt pour moi et j'ai laissé le livre dormir dans ma Pal. Cette année, je me suis enfin décidée à l'en sortir et je dois dire qu'il m'a effectivement donné une toute autre image de la Sophie de vingt ans et que j'ai été très touchée par son témoignage.

Dans ce témoignage très digne et plein de pudeur, Sophie Davant se raconte et se dévoile. C'est d'abord une autobiographie sur sa vie, son enfance près de Bordeaux, sa famille, ses études, sa carrière. Carrière qui n'aurait sans doute pas été la même sans le décès de sa maman. Elle explique très bien que cette mort a été le moteur de tout ce qui l'a fait avancer ensuite, les prises de risque, l'envie de se dépasser. Sans sa mort, elle serait sans doute restée dans son cocon à travailler on sait où à Bordeaux. Elle se raconte donc et on découvre une Sophie humaine loin de la jeune fille hautaine que je connaissais.

"Au bout du compte, je me sens seule, dévastée, en mal de protection et de sécurité. Je suis en décalage, déphasée par rapport à l’insouciance de mes copains de fac. Bref, ça ne va pas fort."

On se rend compte alors qu'à l'époque, elle s'est forgée une carapace et je regrette de ne pas l'avoir compris à ce moment-là...

Cette autobiographie est entrecoupée de témoignages plus médicaux. Sophie est allée voir des spécialistes pour savoir comment on accompagnait les malades et leurs familles, de nos jours, ce qu'il en était des soins palliatifs, peut-être pour éteindre cette espèce de culpabilité qui nous étreint tous devant la perte d'une personne chère, "aurait-on pu faire mieux ?"... J'ai aussi beaucoup aimé ces parties-là qui "légitiment" en quelque sorte son témoignage. Cela m'a assez rappelé le livre de Temple Grandin (une autiste devenue spécialiste de la douleur animale) que j'avais chroniqué ici et qui elle-aussi s'appuyait sur des spécialistes pour raconter son parcours et son handicap.

Le livre est bien écrit, on sent la journaliste derrière son écriture simple et sans chichis mais pas simpliste. Certains passages m'ont énormément touchée, notamment et évidemment ceux se rapportant à la mort de sa maman (qu'on ait 20 ans ou 45, la mort d'une mère chérie est toujours une déchirure qui ne se referme jamais vraiment malgré les années qui passent...) et ces années où nous nous côtoyions...

En conclusion, si vous voulez découvrir qui se cache derrière le sourire de télé de Sophie Davant, lisez cette autobiographie et surtout son témoignage touchant qui parlera à tous ceux qui ont perdu quelqu'un de proche...

Note :



Il fait partie du Challenge ABC 2014 de Nanet
20/26


C'est aussi  le livre que j'ai choisi pour le challenge d'Iluze Un genre par mois
Ce mois-ci : Essai et non-fiction
 9/12

23 septembre 2014

Le rôle de ma vie de Zach Braff

Titre original : Wish I Was Here
avec Zach Braff, Kate Hudson, Mandy Patikin

Résumé :
À la suite de la maladie de son père, Aidan Bloom, un comédien raté, cherche un sens à sa vie...






Mon avis :
J'aime beaucoup Zach Braff que l'ont connaît surtout pour son rôle de JD dans les 9 saisons de la comédie médicale Scrubs (enfin il a joué dans 8 saisons et quelques épisodes de la 9e pour effectuer la transition) et pour son premier film en tant que réalisateur, Garden State, sorti il y a déjà dix ans et que j'avais beaucoup aimé. Aussi quand j'ai appris qu'il sortait un nouveau film et que je serai en France à ce moment-là, j'ai été ravie et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié cette comédie douce-amère.

Aidan Bloom est un comédien qui a du mal à percer et dont les rares cachets ne permettent pas de faire vivre sa famille. Pour lui permettre de réaliser son rêve, c'est sa femme qui fait bouillir la marmite et son père qui paie les frais de scolarité de ses enfants dans une école juive huppée. Mais quand son père tombe malade et ne peut plus assurer ces frais, Aidan doit se remettre en question, essayer de sauver son couple qui commence à battre de l'aile et de réconcilier son frère et son père avant qu'il ne soit trop tard...

Le rôle de ma vie est un film à l'image de son acteur/réalisateur, tendre, amusant, émouvant et sincère. C'est le film indépendant par excellence, loin des codes formatés d'Hollywood, un joyeux fourre-tout (sans connotation péjorative) où Zach Braff y a mis ce qui lui tenait à coeur, la difficulté de vieillir et de sortir de l'adulescence (vous savez, ces adultes qui sont encore de grands enfants :)), l'importance de la famille, la poursuite des rêves, le tout avec énormément d'humour, malgré la tonalité triste de certains thèmes abordés, comme la maladie, voire la mort, ou les difficultés financières. Si on a la gorge nouée par moments (on peut même verser sa petite larme), le film n'est jamais plombant et garde même une certaine légèreté. On sourit beaucoup (notamment lors de passages dans l'école juive des enfants), on rit souvent.

 Zach Braff s'est taillé un rôle sur mesure dans ce film, Aidan Bloom est dans la lignée de John Dorian de Scrubs et Andrew de Garden State, un personnage un peu lunaire, qui imagine ses rêves et pense pouvoir les vivre, jusqu'à ce que la réalité le rattrape et lui fasse comprendre que hé il faut grandir un peu ! Il n'est donc pas super original dans ce rôle mais il est très bien.

Les autres acteurs sont également très justes. À commencer par les enfants, la jeune Joey King qui est formidable dans ce film dans le rôle de la fille d'Aidan et le petit Pierce Gagnon que l'ont vient de voir dans Extant, une série télé avec Halle Berry sur CBS et qui avait déjà un rôle conséquent dans Looper. Mandy Patikin (Saul dans Homeland) est impeccable comme à son habitude et Kate Hudson joue le rôle pas évident de la femme qui doit faire bouillir la marmite et avoir la tête sur les épaules. Josh Gad que je ne connaissais pas (il a doublé Olaf dans la version américaine de La reine des neiges) joue le frère d'Aidan et c'est assez savoureux de voir que des deux, c'est Aidan qui semble le plus mature dans la fratrie...
Donald Faison, le fidèle d'entre les fidèles, joue un petit rôle dans le film de son pote tout comme Jim Parsons (ZE Sheldon Cooper de The Big Bang Theory) a un petit rôle également.

La réalisation de Zach Braff est sympa, la BO également, il a y quelques petites longueurs de ci de là mais rien de bien méchant.

En conclusion, un joli film tendre et émouvant mais avec énormément d'humour, qui vous fera passer un bon moment si vous aimez ce genre de films doux amers. Zach Braff confirme son talent à raconter des histoires et j'espère ne pas avoir à attendre encore 10 ans pour le retrouver en réalisateur. Et si vous voulez savoir ce que fera Aidan Bloom pour trouver "le rôle de sa vie" et quel rôle joue la Swear Jar (le bocal où l'on met des sous quand on jure) qu'il tient dans ses bras sur l'affiche, regardez-le !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce film fait partie du Film de la semaine de Benji
24/52

22 septembre 2014

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (180)

C'est lundi à nouveau et je vous retrouve une fois de plus pour ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Comme prévu la semaine dernière quand j'ai commencé 22/11/63 de Stephen King, il m'aura tenu la semaine.

- Aujourd'hui, je suis donc toujours dans 22/11/63 que je vais finir sous peu puisqu'il me reste une trentaine de pages à lire. Puis je vais commencer, comme prévu, Succubus Revealed, le tome 6 de Georgina Kincaid de Richelle Mead.

- Cette semaine, je vais d'abord lire Succubus Revealed et ensuite je ne sais pas trop, peut-être le tome 7 de Time Riders, The Pirate Kings, d'Alex Scarrow ou alors Once Burned, le tome 1 de The Night Prince (La mort dans l'âme de la série Le prince des ténèbres, série sur Vlad) de Jeaniene Frost. En tout cas, ce sera sûr un livre en anglais afin de boucler mon challenge Read in English avec une lecture de plus que l'an dernier.
Bonne semaine à tous !

20 septembre 2014

Le Pacte des Marchombres, tome 3 : Ellana, La prophétie de Pierre Bottero

Spoilers sur les tomes et trilogies précédentes

Résumé :
Le retour au calme dans Gwendalavir aura été de courte de durée. Malgré les victoires d'Ewilan, d'Edwin, d'Ellana, de Salim et de leurs amis, l'instabilité s'installe à nouveau dans l'Empire quelques mois plus tard. Des bandits, Les Blancs, jettent le trouble sur les routes et les terribles Mercenaires du Chaos souhaitent voir s'accomplir une prophétie et n'hésiteront pas à éliminer ceux qui se dressent sur leur route, pour parvenir à leurs fin.


Mon avis :
Cette fois-ci, je n'aurai pas attendu 15 mois pour lire ce troisième tome, même ma lecture remonte déjà à 7 mois et que j'ai dû attendre que certaines de mes collègues de lecture commune lisent les trilogies d'Ewilan avant d'entamer ce 3e tome de cette 3e trilogie. Et quel tome, mes amis ! Il est magnifique et clôt en beauté tous les précédents livres.

Depuis qu'Ewilan et ses amis ont remis de l'ordre dans le royaume, Gwendalavir a retrouvé un semblant de calme. Chaque protagoniste des trilogies précédents est retourné à sa mission. Ellana est devenue mère mais poursuit l'apprentissage de Salim, Ewilan promet d'être une dessinatrice hors pair malgré ses doutes sur ses talent. Mais le calme est de plus en plus précaire et des bandits, les Blancs commettent des exactions un peu partout et, dans l'ombre, les Mercenaires du Chaos fourbissent leurs armes en secret et espère voir s'accomplir une mystérieuse prophétie...

Cela va m'être difficile de parler de ce tome car je ne veux absolument pas spoiler certains événements, en particulier un au début du tome dont va découler tout ce qui suit ensuite.

Quoi qu'il en soit, si vous aviez aimé les Ewilan et les deux tomes précédents, vous adorerez La prophétie.  Plus mature, plus long aussi, il réunit tout ce qu'on aime dans cet univers ! Il permet également de faire de façon parfaite la jonction entre les deux trilogies d'Ewilan et la vie d'Ellana. Une première partie retrace d'ailleurs les quelques mois (une année environ), qui se sont écoulés depuis Les tentacules du mal et on apprend comment nos amis ont évolué et quelles sont leurs vies maintenant.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l’approfondissement de la philosophie Marchombre au travers d'Ellana et Salim. C'est une philosophie toute empreinte de poésie qui me touche beaucoup.

Puis les événements, dramatiques, vont s'enchaîner, jusqu'à la bataille finale, explosive. Tout au long des 485 pages de mon édition intégrale, on est émus, terrifiés, on a le coeur qui bat pour nos personnages préférés et on espère qu'il n'y aura pas trop de casse. C'est poignant, prenant et magique. Mais on sourit aussi pas mal car heureusement tout n'est pas que sombre dans ce tome. Il y a des moments joyeux notamment grâce aux Petits, qu'on retrouve ici (youpi !).

D'ailleurs presque tous les personnages emblématiques de la vie d'Ellana ou d'Ewilan font leur retour dans ce tome. J'ai adoré ça, c'est comme si on retrouvait des vieux amis ! On retrouve donc Oukilip et Pilipip, les deux Petits hilarants mais aussi Aoro, son ami devenu aubergiste, l'énigmatique petite fille Eejil et son "Doudou" amusant et d'autres personnages qui se sont trouvés à un moment ou un autre dans la vie d'Ellana ou d'Ewilan.

Je ne vous le cache pas, le parcours d'Ellana, Salim, Ewilan ou encore Edwin ne sera pas de tout repos. Mais tous vont trouver quelque chose au bout du chemin. J'ai beaucoup aimé Ellana dans ce tome, ce mélange de fière guerrière qu'elle était avant et la femme amoureuse et mère qu'elle est devenue. Pas toujours facile de concilier le tout mais cela donne une femme extrêmement attachante qu'on quitte à regret à la fin.

Salim et Ewilan gagnent en maturité et j'ai beaucoup aimé voir comment évoluaient ces deux personnages Et maintenant qu'Ewilan n'est plus au centre de l'attention, elle est plus supportable :D

Quant à Edwin voilà un chevalier comme je les aime, vaillant, courageux et amoureux de sa belle.

Ah et j'ai beaucoup aimé Sayanel, le maître Jedi Marchombre dans toute sa splendeur et qu'on connaissait déjà.

Quant aux méchants, je ne vous en dirai rien mais de toute façon, ce sont à peu près les mêmes que ceux qu'on a croisés dans les deux tomes précédents.

Le style de l'auteur est encore une fois de toute beauté avec sa poésie, sa façon de raconter, de décrire des paysages ou des situations. J'ai trouvé que son écriture s'accordait magnifiquement avec son histoire et donnait quelque chose d'épique tout en restant très humain. Je sais qu'il me reste quelques romans de l'auteur à lire mais avec ce 3e tome très abouti et emballant, je me dis qu'il manque beaucoup à la littérature fantastique.

En conclusion, un magnifique 3e tome, moins jeunesse que les précédents, qui conclut en beauté et de façon magistrale 3 trilogies et j'ai vraiment quitté le monde de Gwendalavir avec un gros pincement au coeur en me disant que jamais on ne reverrait tous ces héros attachants et en particulier Ellana et son entourage. Alors si jamais vous voulez vivre des événements, heureux ou malheureux, qui vous bouleverseront, savoir si la fameuse prophétie s'accomplira, et si Ellana, Edwin, Salim et Ewilan auront droit à un bonheur mérité, lisez-le !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Harmo20 avec BouQuiNeTTe, DarkToy, ueki29, Aude13

Du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
15/20

17 septembre 2014

Le destin miraculeux d'Edgar Mint de Brady Udall

Titre original : The Miracle Life of Edgar Mint

Résumé :
Edgar Mint a sept ans quand le facteur lui écrase la tête avec sa voiture. Miraculeusement ressuscité par un médecin opiniâtre, Edgar va passer les quelques années qui suivent à côtoyer des gens hauts en couleurs, à vivre bien des mésaventures mais s'en sortant toujours avec plus ou moins de bonheur...



Mon avis :
Quand il a fallu faire ma liste pour le Challenge ABC de cette année, j'ai eu envie de changer d'auteur pour la lettre U (pour rappel, j'avais lu deux romans de Claire Ubac les années précédentes) et comme j'aime les romans contemporains américains, mon choix s'est porté sur ce premier roman de Brady Udall paru en 2001 et que beaucoup ont comparé à John Irving et son Monde selon Garp. Je ne sais pas si c'est le cas (ma lecture du Monde selon Garp remonte à il y a plus de trente ans), mais j'ai beaucoup aimé l'histoire de ce petit garçon miraculé.

Edgar Mint est un petit métis dont le père blanc pris la fuite avant qu'il ne naisse et qui fut élevé par une mère apache alcoolique et une grand-mère irascible. Un jour, il a sept ans, Edgar pose, on ne sait pourquoi, sa tête derrière la roue du véhicule du facteur qui repart sans l'avoir vu et l'écrase. Donné pour mort, il est sauvé par un médecin un peu farfelu, Barry. Edgar va passer des mois à l'hôpital avec pour compagnons de chambre Art et Jeffrey, deux vieux fracassés par la vie puis passer 4 ans dans un pensionnat pour jeunes indiens où il sera le souffre-douleur de brutes. Grâce à sa rencontre avec deux missionnaires mormons, et contre l'avis de Barry le médecin devenu junkie et un peu barjot mais qui garde un oeil sur le jeune garçon, il va être recueilli par une famille mormone bien sous tous rapports, en apparence. Malgré les mésaventures qu'il traverse au cours de ses années-là, Edgar arrive toujours à s'en sortir, portant un regard lucide et ironique sur le monde qui l'entoure et ne se séparant pas de sa fidèle machine à écrire, une Hermes Jubile, qui lui permet de mettre en mots ce qu'il ressent...

En lisant mon résumé, vous avez sans doute l'impression que j'en ai dit beaucoup mais je vous rassure, je n'ai fait qu'évoquer les grandes lignes de ce roman de plus de 400 pages en VO. Et je ne vous ai pas parlé de la fin, que je me garderai bien de dévoiler si ce n'est pour dire qu'elle est surprenante et remet en perspective tout ce qui est arrivé à Edgar depuis ce jour fatal.

Le livre est divisé en quatre parties, une pour chaque période clé de la 2e vie d'Edgar. J'ai beaucoup aimé la première partie, celle sur l'accident et le séjour à l'hôpital, qui a un ton joyeusement burlesque et décalé face à des situations qui ne sont pas toujours drôles. Les personnages dans cette partie sont hauts en couleurs, comme Art, Jeffrey et Barry et on s'amuse beaucoup à les suivre.

La deuxième partie au pensionnat est plus sombre, on se croirait presque dans un roman de Dickens. Le pensionnat est le miroir de la misère sociale qui règne dans cette partie de l'Amérique et au sein de la communauté indienne. Edgar, après avoir été chouchouté à l'hôpital, va y faire le dur apprentissage de la vie, connaître les exactions des gros durs mais toujours garder une espèce d'optimisme et porter un regard assez ironique sur le monde qui l'entoure. Ce n'est pas la partie que j'ai préférée, parce que d'une part je l'ai trouvée un peu longue et d'autre part un peu redondante. Ok Edgar se fait maltraiter, Ok il se réfugie dans "l'écriture" avec sa machine à écrire, c'est touchant, c'est souvent triste mais au bout de 10 fois on a compris !

La partie 3 voit  Edgar partir pour une vie meilleure, enfin, à priori mais il va s'apercevoir que derrière les façades bien pensantes des familles mormones, tout n'est pas rose.

Quant à la partie 4, je ne vous en dirai rien, je l'ai déjà dit ! :)

Je me suis demandé tout au long du livre à quelle époque se passait cette histoire. Se déroulant dans le sud profond, en Arizona de prime abord, difficile de mettre une date. Le roman pouvait très bien se passer entre les années 50 à 90 (le livre a été écrit en 2001). Pour ma part, je penchais plutôt pour les années 60 ou 70. Et puis à un moment Edgar évoque la série Hawaï police d'état (pas la version actuelle) qui fut diffusée aux USA entre 1968 et 1980. J'avais vu juste ! :) Ce n'est pas très important pour apprécier le roman mais j'aime bien savoir :)

Edgar Mint est donc un petit garçon, puis un ado, touchant et émouvant. Quand on voit ce qu'il lui arrive tout au long de ces années post-accident, on se dit qu'il a vraiment de la chance de s'en sortir pratiquement indemne. J'ai bien aimé son caractère, cette façon un peu détachée de porter son regard sur sa/la vie, sur certains événements, tout en restant quelqu'un qui a du coeur. Il n'accorde pas facilement sa confiance et son amitié mais quand il le fait, c'est pour la vie, comme avec Art ou encore Cecil un autre jeune élève du pensionnat et devenu son meilleur ami.

Barry, le médecin un peu dingue, est un peu le mauvais génie d'Edgar. Sous prétexte de bien faire et se sentir redevable de la vie d'Edgar, il va souvent lui en faire voir des vertes et des pas mûres.

Parmi les autres personnages, j'ai beaucoup aimé Art, Cecil ou encore, dans une moindre mesure, la fille de la famille mormone qui recueille Edgar. Le fils, surdoué, est intéressant aussi, même s'il n'est pas très sympa.

Le style de l'auteur est bon, pas trop difficile à lire en anglais. J'ai surtout beaucoup aimé l'atmosphère et le ton qui se dégageait de ce roman, quelque chose qu'il m'est difficile de décrire par écrit.

En conclusion, c'est un roman difficile à chroniquer et d'ailleurs ma chronique ne lui rend absolument pas justice et le mieux est de le lire pour en découvrir l'atmosphère et le charme. En tout cas, si vous voulez découvrir le petit Edgar Mint et sa machine à écrire Hermes Jubile, lisez-le !

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2014 de Nanet
19/26

et du  Challenge Read in English d'Avalon
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