31 décembre 2014

This is England de Shane Meadows

avec Thomas Turgoose, Stephen Graham

Résumé :
1983, le jeune Shaun, 12 ans, garçon solitaire et en butte aux moqueries de ses copains de classe, fait connaissance avec un groupe de skinheads locaux. Pour lui, c'est une changement de vie radical. Tout se passe bien jusqu'à ce que débarque Combo un homme plus âgé qui sort de prison et qui entend mener la bande dans une direction plus extrémiste...



Mon avis :
Vous savez (ou pas si vous ne suivez pas mes chroniques cinéma) que j'adore les films sociaux anglais, que ce soit dans la comédie ou le drame. J'étais complètement passée à côté de This is England à sa sortie en 2007 et c'est parce qu'il était dans un mini challenge Seriebox que j'ai appris son existence. Je suis très contente de l'avoir vue mais je l'ai trouvé moins enthousiasmant que je ne le pensais.

1983, Madame Thatcher gouverne l'Angleterre d'une main de fer et la guerre des Malouines est à son apogée. Le jeune Shaun, 12 ans, vient d'y perdre son père et traine sa solitude dans les rues de sa petite ville natale sur la côte du Nord de l'Angleterre. Mal habillé, il se fait moquer par certains élèves de son école. Un jour, il rencontre Woody et sa bande de Skinheads qui le prennent sous leur aile. Shaun découvre l'amitié, les premiers émois amoureux, les balades et le style vestimentaire propre aux Skinheads. Mais Combo, un ancien membre plus âgé qui vient de sortir de prison, entend faire prendre à la bande une direction moins pacifique et plus politique et Shaun se retrouve pris dans un engrenage de violence...

Ce film est intéressant par bien des côtés. On a une image assez négative des skinheads qu'on imagine volontiers violents, racistes et donc faisant partie de la mouvance d'extrême droite. Même si cela est vrai et le film le montre très bien, on constate aussi qu'à l'origine certains Skinheads étaient juste des jeunes voulant s'habiller comme ils voulaient et s'amuser tranquillement dans une Angleterre dirigée par la Dame de Fer, Maggie Thatcher. Mais la récupération politique des partis néonazis est passée par là, faussant la donne... C'est donc intéressant de suivre cette évolution au travers des yeux du jeune Shaun, pris entre deux feux. Cela m'a parfois fait penser à American History X (que j'avais beaucoup aimé), l'histoire de ce jeune homme embrigadé dans un parti néonazi et en étant sorti voulait empêcher son jeune frère d'y plonger.

Mais si j'ai trouvé le film intéressant, il lui manque un petit quelque chose quand même. Il y a des scènes chocs et cruelles, la tension sociale créée par la guerre des Malouines est présente, les années 80 très bien rendues mais il y a comme un côté documentaire qui fait qu'on s'ennuie parfois un tout petit peu et qu'on ne se sent pas investi vraiment dans l'histoire. J'aime qu'un film de ce genre me fasse vibrer, m'émeuve et me choque et là ce ne fut pas vraiment le cas. Mais cependant, mon impression générale reste très positive malgré ces réserves.

J'ai beaucoup aimé le jeune Shaun. L'acteur qui le joue est vraiment très bon, on croit à son personnage. Et c'est marrant parce qu'il a 12 ans mais on lui en donnerait parfois 8 ! En tout cas, son personnage est assez classique du genre, papa absent (car mort), difficulté d'intégration à son école, on comprend qu'il se tourne vers cette bande plus âgée qui l'accueille pratiquement à bras ouvert. Si le film a les skinheads en toile de fond, il porte aussi surtout sur son parcours initiatique et l'apprentissage de la vie. À la fin du film, il ne sera plus un petit garçon, pas tout à fait un adolescent...

J'ai beaucoup aimé Woody, le jeune skinhead pacifique, en revanche je n'ai pas du tout aimé le personnage de Combo. Difficile d'aimer ce type qui souffle le chaud et le froid, qui devient violent quand il a bu et qui engage ses amis sur la voie de l'extrémisme. Les acteurs qui jouent ces personnages ne sont pas connus (enfin je ne les connais pas) tout comme le reste du casting ce qui donne une certaine authenticité à leur jeu. Ah si, il y a Michael Socha (Being Human, Once Upon a time et OUAT in Wonderland) que j'adore et dont c'était le premier film. Mais il joue un tout petit petit rôle, on doit le voir à peu près 10 secondes (il joue la brute qui s'en prend à Shaun à l'école).

Le réalisateur, Shane Meadows s'est inspiré de sa propre expérience, ayant fait partie d'une bande de skinheads pacifiques et voulant donc montrer ce côté-là, bien souvent oublié. Son film est très sincère, on ne peut le nier, authentique aussi, je l'ai dit et il y a bien sûr une bande son des années 80 d'enfer ! :)

En conclusion, un bon film, une histoire intéressante et parfois dure, un contexte social intéressant et un jeune garçon faisant l'apprentissage de la vie. Mais il manque un tout petit quelque chose pour être vraiment passionnant. En tout cas, si vous voulez découvrir les bons et mauvais côtés des skinheads et suivre Shaun, regardez-le. Après avoir vu le film, j'ai appris qu'il y avait eu deux mini-séries de trois épisodes qui lui faisaient suite, une qui s'appelle This is England 86 et l'autre This is England 88 et je les regarderai car j'ai envie de savoir ce que sont devenus les personnages.

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Le film fait partie du Mini Challenge Drame de Seriebox
5/10

29/50

et du Film de la semaine de Benji
41/52

Les Suprêmes d'Edward Kelsey Moore

Titre original : The Supremes at Earl's All-You-Can-Eat

Résumé :
Odette, Clarice et Barbara Jean, la cinquantaine, se connaissent depuis plus de quarante ans quand on les surnommaient Les Suprêmes du nom du groupe de Diana Ross dans leur petite ville de l'Indiana encore marquée par la ségrégation raciale. Malgré les drames et aléas de la vie, elles ont toujours gardé une amitié indéfectible les unes envers les autres, s'épaulant et refaisant le monde dans leur restaurant favori, chaque dimanche...



Mon avis :
Cela faisait déjà quelques mois que j'avais envie de lire ce livre mais j'en avais toujours d'autres à lire avant. Et puis comme il faisait partie du Prix Livraddict, j'ai décidé en cette fin décembre, de me trouver du temps pour le lire. Et bien m'en a pris car j'ai vraiment adoré cette histoire qui fait chaud au coeur.

Voilà quarante ans qu'Odette, Clarice et Barbara Jean se connaissent. Depuis leur adolescence quand la ségrégation raciale battait son plein et que leur couleur de peau les empêchaient d'aller dans certains endroits de leur petite ville de l'Indiana, quand leurs amis les appelaient Les Suprêmes en faisant référence au fameux groupe dans lequel évoluait Diana Ross ou quand leur plus grand plaisir était d'aller au restaurant de Earl se goinfrer de nourriture pas saine. Puis elles se sont mariées, ont eu des enfants, les ont vu partir, sont grands-mères, ont connu des joies et des drames, ont mis certains de leurs rêves et espoirs de côté. Maintenant, elles ont dépassé la cinquantaine et elles se retrouvent toujours le dimanche chez Earl, seules ou en famille, pour refaire le monde et potiner sur le voisinage et leur amitié est plus solide que jamais...

C'est marrant la façon dont un coup de coeur arrive au moment où l'on s'y attend le moins. Je pensais que j'aimerais ce livre car c'est tout à fait le genre d'histoire qui me plaît avec son air à "La couleur des sentiments" mais je ne pensais pas adorer autant. Je pense que cette période de l'année où l'on est dans le cocooning et que Noël est là avec son air de fête, a contribué à faire de ce roman, une lecture "feel good". J'ai mis une semaine pour lire les 417 pages (en VO) mais je suis ravie d'avoir pris mon temps, j'aurais bien aimé qu'il dure encore longtemps.

Difficile de parler de ce roman tant il se passe de choses. C'est donc l'histoire de ces trois femmes, alors qu'elles atteignent la ménopause. Trois femmes très différentes et attachantes qu'on va suivre pendant un an, d'un été à l'autre (vers 2005 d'après ce qu'il est dit dans le livre à un moment) et qui vont toutes traverser bien des épreuves durant cette année-là. Mais des épreuves et des drames, elles en avaient déjà vécus comme nous les apprennent les allers-retours sur leurs vies depuis leurs naissances au cours du roman. L'auteur aborde de nombreux thèmes durs au cours de son histoire, mais si on est souvent émus aux larmes en lisant certains passages, il se dégage une telle énergie, un tel optimisme et une légèreté, qu'on sourit souvent et que ce n'est jamais pesant. Il faut dire que certains situations cocasses aident bien :) J'ai même eu l'impression parfois d'être dans un conte de fée. Enfin, je ne sais pas si c'est le terme mais malgré des événements qui étreignent le coeur, l'amitié de ces trois femmes fait chaud à ce coeur et donne l'impression d'une bulle de coton où l'on se sent bien et ce malgré les problèmes raciaux, les trahisons ou les empêcheurs de tourner en rond.

J'ai énormément aimé le restaurant qui donne son nom au titre VO du roman, Earl' All-You-Can-Eat, une sorte de buffet à volonté qui est un endroit chaleureux tenu par des gens qui le sont tout autant, à commencer par le patriarche, Earl, sorte de figure paternelle pour de nombreux clients dont nos personnages.

S'ajoute à tout cela une petite touche fantastique qui donne des moments savoureux et à laquelle j'ai adhéré à 100 %.

Comment ne pas envie d'avoir ces trois Suprêmes comme amies ! Toutes différentes, elles sont extrêmement attachantes.

À commencer par Odette, en surpoids et la langue acérée parce que née dans un sycomore, la légende disant que ceux nés dans un tel arbre sont sans peur. C'est un peu la voix de la vérité, qui tout haut ce que les autres n'osent pas dire et c'est celle qui, à priori, a eu la vie la plus facile. Je dis à priori car l'année qu'on passe en sa compagnie contredit cela. Mais c'est celle qui a la vie la plus équilibrée avec un mari adorable et aimant et des enfants qui ont suivi leur voie sans problème. La partie fantastique la concerne et cela donne une dimension  plus amusante au personnage.

Clarice est plus difficile à aborder. Elle a l'air assez sèche de prime abord, un peu confite en religion et subissant un mariage qu'on aurait toutes fait voler en éclats. Mais au fur et à mesure de ma lecture, j'ai appris à l'apprécier, à la trouver émouvante, à être touchée par ce qu'elle avait vécu et ce qu'elle avait abandonné (une belle carrière de pianiste) pour un homme. J'ai beaucoup aimé son évolution et ses prises de position.

Mais la Suprême que j'ai préférée c'est Barbara Jean, une bombe sexuelle que la vie n'a pas du tout épargnée. Mais malheureusement, l'époque, puis la vie, lui ont mis des bâtons dans les roues et c'est, je pense, celle, qui subit le plus d'épreuves bien douloureuses. Je l'ai trouvé vraiment très émouvante, qu'elle soit jeune ou plus âgée, ai souffert avec elle devant l'injustice de la vie et espéré tout au long du roman, qu'un certain événement arrive et qu'elle trouve enfin le bonheur.

Malgré l'omniprésence de ces trois personnages, les autres arrivent quand même à exister, il y a ceux qu'on aime, comme James, le mari d'Odette, Lester, celui de Barbara Jean, Big Earl dont je vous ai déjà parlé ou encore Chick, important dans la vie de B.J et il y a ceux qui nous énervent ou nous font sourire tellement ils sont creux et vains comme Richmond (mais que j'ai apprécié sur la fin), Veronica, la superficielle cousine de Clarice ou Minnie la diseuse de bonne aventure. Tous ces personnages font vivre le livre et le restaurant d'Earl.

J'ai énormément aimé le style de l'auteur. Il est très agréable à lire en anglais. L'auteur parle très bien des femmes et donne une vraie touche féminine à son histoire et, surtout, la façon dont il écrit nous donne l'impression de faire partie, nous aussi, de ce cercle d'ami(e)s et d'aller tous les dimanches manger chez Earl avec eux. Quand les chapitres sont consacrés à Odette, c'est à la 1ère personne du singulier, quand ce sont ceux de Clarice ou Barbara Jean, c'est à la 3e.

En conclusion, je pourrais vous parler des heures de ce livre, j'aimerais tout vous raconter, vous dire précisément tel ou tel moment j'ai aimé, ce qui m'a fait rire, à quel moment, j'ai pleuré ou été émue mais je crois qu'il vaut mieux que vous le découvriez par vous-mêmes. En tout cas, j'ai adoré cette histoire et ses trois Suprêmes et si vous voulez la connaître vous aussi, savoir si nos trois femmes formidables connaîtront ou la paix ou le bonheur, ou tout simplement aller vous attabler à la table près de la fenêtre chez Earl All-You-Can-Eat, lisez-le ! Quant à moi, je n'ai qu'une hâte c'est qu'Edward Kelsey Moore écrive un autre roman de la même veine ou alors il faudra que je relise celui-là ! :)

Note :
++


Ce roman partie du Prix Livraddict
dans la catégorie Historique
et dont vous pouvez lire les modalités ici 


et également du Challenge Read in English d'Avalon
7

Le Hobbit : La bataille des cinq armées de Peter Jackson

Avec Martin Freeman, Ian Mckellen, Richard Armitage

Spoilers sur les films précédents

Résumé :
Bilbo et les Nains ont bouté Smaug hors de la Montagne Solitaire et récupéré le trésor qu'il gardait. Le dragon furieux menace Lacville et ses habitants. Mais Smaug n'est pas la seule menace. Attirés par l'appât du gain, les Elfes, les Wrags et les Orques menés par Azog, ainsi les Humains se rassemblent devant la montagne alors que Thorin Ecu de Chêne s'enfonce dans une sorte de folie dûe à l'or tout proche...




Mon avis :
 C'est peu de dire que j'attendais ce troisième volet du Hobbit avec impatience. J'ai même programmé mon séjour en France en fonction de la sortie du film afin de pouvoir aller le voir au cinéma. Au final, je ressors très contente de ce film, même s'il m'a un tantinet moins emballée que les deux précédents pour diverses raisons que je vous détaillerai plus bas.

Ça y est, les Nains, aidés de Bilbo le Hobbit, ont réussi à récupérer leur héritage sous la Montagne Solitaire et à faire fuir Smaug le terrible dragon qui gardait l'or. Mais ce dernier, furieux, s'attaque à Lacville et cherche à la détruire. Les rescapés se réfugient à Dale, proche de la Montagne, en espérant que les Nains honoreront leur promesse de les aider financièrement. Mais Thorin Ecu-de-Chêne ne veut rien entendre et s'enfonce peu à peu dans la folie provoquée la présence du trésor. Bientôt les Elfes se présentent aussi en espérant récupérer des biens leur appartenant et, attirés par l'appât du gain et l'occasion de se  défaire des Nains, des Humains et des Elfes, l'armée Orque d'Azog se met en marche pour Erebor (la Montagne Solitaire)...

C'est avec un pincement au coeur que je suis allée voir ce Hobbit 3. En effet, sauf si Jackson décide d'adapter je ne sais quel livre de Tolkien dans les 10 prochaines années, c'était la dernière occasion de parcourir cet univers qui nous aura enchantés depuis 13-14 ans et qui aura marqué le cinéma. Alors bien sûr les films sur le Hobbit ne sont pas tout à fait à la hauteur que ceux Seigneur des anneaux mais le fait est que ce sont de formidables films d'aventures épiques et La bataille des cinq armées n'échappe pas à cela.

Alors oui, ce n'est pas très original, oui Peter Jackson se repose sur ses lauriers mais bon sang qu'est-ce que c'est bon ! Les 2h30 du film passent vraiment à toute allure et franchement on en redemanderait. J'attends de voir la version longue ! :)

Au rayon des réserves, quand je dis que ce n'est pas très original, c'est qu'on se croirait à la bataille du Gouffre de l'Helm quand on assiste à celle d'Erebor. Et celle d'Helm était plus intense et épique. Peter Jackson pensait sans doute qu'on aurait oublié depuis tout ce temps mais que nenni. Donc ça fait un peu réchauffé.

Mais là où je suis plus critique c'est que quand on a l'expertise de Jackson en la matière on évite que les images de synthèse se voient trop. Et de ce côté-là, c'est extrêmement décevant... Lors de certaines scènes, on se croirait davantage dans un jeu vidéo pas très bien fait plutôt que dans un film ayant un budget conséquent. Je ne me rappelle pas que c'était ainsi pour les deux premiers volets. Du coup, ça amoindrit le plaisir qu'on a à suivre ce formidable spectacle.

Car oui, ça reste malgré tout un magnifique spectacle, une histoire sympathique à suivre, assez triste cependant mais avec toujours cet humour qu'on trouvait dans les deux premiers Hobbit et une fin qui fait le lien avec La Communauté de l'Anneau. Ah et ne manquez surtout pas le très beau générique de fin avec une chanson très émouvante écrite et chantée par Billy Boyd (Pippin dans les Seigneur des Anneaux), The Last Goodbye.

Martin Freeman est toujours aussi chou en Bilbo, je l'adore ! J'ai même trouvé qu'on ne le voyait pas assez.

Les nains sont toujours aussi sympas à suivre. Thorin m'a agacée pendant une grande partie du film mais c'était déjà le cas la dernière fois ! :)

On retrouve les personnages des deux films précédents et même de la trilogie précédente. J'ai un faible pour Thranduil (surtout parce qu'il est joué par Lee Pace :)) et Bard l'humain. J'ai été ravie de revoir Gandalf au coeur de l'action et c'était sympa de retrouver Legolas même si sa présence n'apporte pas grand chose à part faire plaisir aux fans.

Je ne vais pas revenir sur la réalisation de Peter Jackson puisque j'en ai parlé largement au-dessus.

En conclusion, ma chronique est plutôt courte car je n'ai pas envie de trop dévoiler le film, le mieux étant que vous le voyez pour vous faire une idée. J'ai beaucoup apprécié ce dernier opus malgré mes réserves et je suis triste d'avoir quitté la Terre du Milieu. Mais heureusement, il reste des heures et des heures de versions longues des deux trilogies pour prolonger le plaisir ! :) Et si vous voulez savoir qui sortira vainqueur de cette bataille des cinq armées et si Bilbo rentrera sain et sauf à Cul-de-Sac :) Regardez-le !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Il fait partie du Film de la semaine de Benji
40/52

30 décembre 2014

Challenge ABC 2015

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que Le challenge ABC proposé par Nanet est un challenge que j'aime beaucoup (même s'il est exigeant) car il me permet de sortir des sentiers battus en cherchant à lire des livres que je ne lirais pas forcément par ailleurs ou de vider ma Pal bien conséquente. C'est pourquoi je rempile pour la 5e année, oui déjà la cinquième ! Comme les autres années, le but est de lire des livres de 26 auteurs (un par lettre de l'alphabet).
La version 2015 consiste à choisir un auteur par lettre, un minimum de 5000 pages pour l'ensemble des livres sauf pour l'option D (2500 - voir plus bas).

Le but reste de marier les styles : un classique, une nouvelle, un auteur étranger, un livre en fantasy, un en SF, un roman, un thriller... (Cette liste n'est pas exhaustive) Sauf pour l’option E (voir plus bas). Un minimum de 5 catégories différentes est demandé pour valider l'inscription (4 en option D)

Les tricheries sont la possibilité de mettre un prénom pour les lettres difficiles. Elles seront décomptées des changements et limitées donc a trois maximum (deux en option D). Si une liste est montée, au départ, avec une tricherie, il ne restera que deux changements possibles.

Les options

Voici les 6 options proposées, mais vous devrez en choisir une et une seule par challenge. Vous pouvez, bien sûr, réaliser plusieurs challenges*.

Vous pourrez changer d'option en cours vers une option A d'année sur demande (sauf pour l'option E ! (voir plus bas) Sauf si vous postez une liste complète de type C en début d’année, il ne sera pas possible de changer vers cette option.

A comme Aléatoire :
Vous avez la possibilité de ne pas fixer votre liste : sifflote : Attention, si cette option peut sembler alléchante, elle est réputée plus difficile : emb : , car, vous n’avez pas de cadre fixe et c’est toujours le nom de l’auteur qui prime. Je vous conseille d’établir une liste de 26 auteurs, que vous changerez à loisir. Vous n’êtes pas obligé de la fournir. Attention, toutefois, au nombre de pages lues : c'est un des points primordiaux, et lorsque vous ferez vos changements, méfiez-vous de ne pas vous retrouver en dessous des 4800 pages nécessaires. Je rappelle qu'en fin d'année, si l'une de ces conditions n'était pas remplie, malgré 26 livres lus, le challenge serait caduc ! Dans cette option, pas de Manga-BD, ni film et pas de tricheries (prénom) possible.

En résumé : Sans liste de départ (donc tout changement possible), pas de manga ni bd ni films, multi catégorie, 5000 pages minimum.

B comme Bi-technologies:
Vous pourrez intégrer à votre challenge, des BD ou manga, des Films. (Un film compte pour 50 pages, quelle que soit sa durée) Pour les BD, le dessinateur compte autant que l'auteur. À vous de choisir la lettre qui vous convient. Par contre pour les films, c'est le réalisateur.

En résumé : liste de départ, 3 tricheries/changements possibles, tous livres permis + films, multi catégorie, 5000 pages minimum.

C comme Complet :
C’est le challenge type sur lequel se basent les challenges B, D et E.

En résumé : liste de départ, 3 tricheries/changements possibles, pas de manga ni bd ni films, multi catégorie, 5000 pages minimum.

D comme Demi-challenge :
Comme son nom l’indique, c’est la possibilité de partir sur un demi-challenge, soit 13 noms. Les règles restent les mêmes que pour le challenge complet, mais divisé par deux

En résumé : liste de départ de 13 titres, 2 tricheries/changements possibles, pas de manga ni bd, ni films, multi catégorie (4 mini), 2500 pages minimum.

E comme Édition spéciale :
Vous pouvez, dans cette option créer une liste en supprimant une des obligations de départ (sauf le nb de pages). Voici quelques exemples de listes :
- Prénoms : seules les initiales des prénoms sont prises en compte,
- Mono catégorie : vous choisissez une seule catégorie : classique, histoire...
Cette liste n'est pas fermée, vous pouvez proposer vos idées de listes ! Toutefois, vous ne pouvez modifier qu'une des règles de départ.

[i]Attention, il existe des challenges spécifiques ABC : Challenge ABC Thriller/polar 2015 (par Vepug), Challenge ABC de l'imaginaire 2015 (par Ptitetrolle) & Challenge ABC romance (par la Ptite tortue) Ces options ne pourront donc être proposé que dans la version F (D/E) = voir ci-dessous.

F comme Fusion :
C'est la grande nouveauté 2015 ! Sur une idée de SuperCherry, je vous propose de marier les options ! Toutefois, trois possibilités de fusions sont admises :
- A/D (demi challenge aléatoire) : aléatoire (pas de liste), 2500 pages, 13 auteurs aux choix avec un seul auteur par lettre (pas possible de lire deux B, par exemple), pas de manga/film/BD, 4 catégories minimum.
- D/B (demi challenge bio-technologie) : liste de 13 auteurs, 2500 pages, manga/film/BD possibles, 4 catégories minimum, 2 bouleversements maximum.
- D/E (demi challenge avec une mono catégorie) : liste de 13 auteurs, 2500 pages, pas de manga/film/BD, 2 bouleversements maximum.

Si d'autres Fusions sont trouvées, les règles seront adaptées suivant les options fusionnées.

Le Challenge démarre le 1er janvier 2015, les inscriptions se font sur le topic dédié sur Livraddict. Il faut préciser l'option choisie et avoir publié sa liste complète au 31 décembre 2014, sinon l'inscription ne sera pas valide.

Pour ma part, je reste en catégorie C cette année.

Voici ma liste
A ~ Abecassis Agnès, Chouette, une ride ! (284 pages - Pal - Chick-lit)
B ~ Byers Sam, Idiopathy (310p - Pal - Contemporain anglais - VO - Challenge Read in English)
C ~ Clarke Colin, Une semaine avec Marilyn (199p - Pal - Témoignage/autobiographie)
D ~ Dryansky Joanne et Gerry, La 2e vie de Fatima  (254 p - Pal - contemporain)
E ~ Evanovich Janet, Three to Get Deadly [À la une, à la deux, à la mort] (396p - Pal, Policier/Humour -  VO, Challenge Read in English - Challenge Thrillers et polars)
F ~ Fielding Helen, Mad about the Boy [Folle de lui, Le journal de Bridget Jones 3] (336p - Pal - Chick-lit - VO - Challenge Read in English)
G ~ Grant Mira, Deadline [Newsflesh tome 2] (524p - Pal - SF/Horreur - VO - Challenge Read in English)
H ~ Harkness Deborah, The Book of Life, All Souls Trilogy 3 [Le noeud de la sorcière] (561p - Pal - Fantastique - VO - Challenge Read in English)
I ~ Indridason Arnaldur - L’homme du lac (405p - Pal - Polar islandais - Challenge Thrillers et polars)
J ~ Jordan Hillary - Mississipi (365p - Pal -  Drame américain)
K ~ Kenyon Sherrilyn, Acheron (759p - Pal - Romance paranormale/Urban fantasy - VO - Challenge Read in English)
L ~ Lynch Scott, Red Seas under Red Skies [Les salauds gentilshommes tome 2] (628p -Pal - Fantasy - VO - Challenge Read in English - Challenge de Licorne)
M ~ Maitland Karen, La compagnie des menteurs (576p - Pal - Thriller historique - Challenge Thrillers et polars)
N ~ Nelson Spielman Lori (Tricherie), The Life List [Demain est un autre jour] (352p - Pal - Contemporain/Chick-lit - VO - Challenge Read in English)
O ~ O’Donnell Cassandra, Rebecca Kean tome 6 (environ 400p - pas encore sorti - Urban Fantasy)
P ~ Pancol Katherine, Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi (938p - Pal - Contemporain)
Q ~ Qiu Xiaolong, Encres de chine (313 - wish-list - Policier chinois - Challenge Thrillers et polars)
R ~ Rowell Rainbow, Eleanor & Park (336p - Pal - Romance contemporaine/jeunesse - VO - Challenge Jeunesse/YA - Challenge Read in English)
S ~ Sinoué Gilbert, Avicenne ou la route d’Ispahan (535 p - Pal - Aventures historiques)
T ~ Thuy Kim, Ru (216p - Pal - Témoignage/autobiographie)
U ~ Unger Lisa, Et surtout ne te retourne pas (512p - Wish-lit - Thriller - Challenge Thrillers et polars)
V ~ Vanier Nicolas, Loup (398p - Pal - Aventures)
W ~ Willis Connie, All Clear, (641p - Pal - SF historique - VO - Challenge Read in English)
X ~ Anonyme, Psycho Killer (403p - wish-list - Thriller ( Challenge Thrillers et Polars)
Y ~ Yancey Rick, The 5th Wave [La 5e vague, tome 1] (480p - Pal - SF - Jeunesse - VO - Challenge Read in English -  Challenge Jeunesse/YA)
Z ~ Zadoorian Michael, The Leisure Seeker [Le cherche-bonheur] (290p - wish-list - contemporain américain - VO - Challenge Read in English)

Ce qui me fait 11411 pages à lire, soit à peu près 200 de moins qu'en 2014 et 1 tricherie.

2 Jeunesse/YA, 2 Chick-lit, 6 contemporains (diverses nationalités), 2 Témoignage/Autobiographie, 3 Policier (1 asiatique, 1 islandais, 1 humoristique), 3 Science-fiction, 1 Horreur, 1 Fantastique, 1 Drame, 2 Romance (1 paranormale et 1 jeunesse), 2 Urban Fantasy, 1 Fantasy, 3 Thriller, 2 Historique, 2 Aventures.
Pas de classique ni de théâtre cette année, pas mal de contemporain mais d'un genre différent et certains livres regroupent plusieurs genres.

6 Challenges Thrillers et Polars, 12 VO (challenges Read in English), 2 Challenges Jeunesse/YA

21 livres sont dans ma Pal, comme l'an dernier.

Frankenweenie de Tim Burton

avec Charlie Thahan, Martin Landau, Winona Ryder

Résumé :
Le jeune Victor aime son chien Sparky plus que tout au monde. Quand Sparky est tué par une voiture c'est le drame. Grâce à la science, le jeune garçon arrive à le ramener à la vie. Mais ses amis de classe découvrent bientôt ce qu'a réalisé Victor et veulent en bénéficier pour leurs propres animaux défunts, non sans conséquences...



Mon avis :
Je suis fan des films de Tim Burton même si ces dernières années il a tendance à se reposer sur ses lauriers. Et c'est encore le cas avec ce film d'animation que je n'avais pas pu voir à sa sortie et que je n'ai pas trouvé très original (même s'il l'est par rapport aux films Disney, Pixar etc..) mais qui m'a quand même bien plu.

Victor vit heureux à New Amsterdam entre ses parents et son chien Sparky. Peu sociable, son plus grand plaisir est de jouer dans son grenier reconverti en atelier scientifique et de mener des expériences. Mais voilà que Sparky est tué par une voiture et Victor est inconsolable. C'est alors qu'il a une brillante idée. Mettant en pratique ce que lui a appris son excentrique professeur de sciences en classe sur l’électricité et la foudre, il décide de ressusciter Sparky. Et ça marche ! Même si il a dû pratiquer quelques modifications sur son chien. Victor ne souhaite pas que la nouvelle s'ébruite et cache son chien dans le grenier mais Sparky s'échappe. Les copains d'école de Victor, ayant eu vent de ce retour à la vie, veulent aussi ramener leurs bestioles favorites mais certaines expériences vont mal tourner provoquant la peur et le chaos sur la ville...

Avec ce film, Tim Burton s'approprie donc le mythe de Frankenstein (c'est d'ailleurs le nom de famille du petit Victor qui porte aussi le même prénom que son homonyme :)) et sa créature dans ce conte macabre comme il sait si bien les faire. D'ailleurs on ne connaîtrait pas le nom du réalisateur qu'on devinerait de suite qui a créé ce film, tant on reconnaît sa patte :) dans les dessins et l'histoire en général. Il y a l'ambiance gothique, les gueules de travers des personnages (on n'est pas dans les personnages tout mignons tout propres des Disney) et une histoire à ne pas faire regarder aux tous petits.

Je dois dire que c'est bien sympa à regarder, il se dégage une certaine poésie de toute cette noirceur et Victor et Sparky sont très attachants. Mais je ne sais pas, il y a une petite étincelle qui n'a pas jailli et qui a fait que je me suis un tout petit peu ennuyée parfois. Je n'ai pas fini le film en me disant "Super, il est génial". J'ai apprécié le voir mais voilà, je trouve que Burton se repose un peu sur ses lauriers et qu'on n'a plus trop ni d'attentes ni de surprises quand on regarde ses films.

Parmi les personnages, j'ai beaucoup aimé le professeur de sciences qui a une sacrée dégaine et est doublé par Martin Landau. Les copains de classe, enfin copains étant un bien grand mot, ne sont pas mal non plus dans le genre, surtout genre de gnome bossu aux dents de travers. :) Et j'ai déjà dit que j'avais aimé Victor et Sparky.

Le film est en noir et blanc, ce qui ajoute au macabre de l'ambiance et est également une marque de fabrique de certains Burton. Le film est en fait une adaptation de son propre cours métrage (sorti en 1984) qui portait déjà le même nom mais était joué par des acteurs en chair et en os.

En conclusion, pas grand chose à dire sur ce film d'animation Burtonien à 100 % et qui se démarque bien évidemment des productions que l'on peut voir par ailleurs. Il est plutôt réussi même s'il lui manque quelque chose pour qu'il soit franchement enthousiasmant. Et si vous voulez voir comment Victor arrivera à ressusciter Sparky et quelles en seront les conséquences, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée anglais

Il fait partie du Mini Challenge Animation de Seriebox
7/13

  38/50

et bien sûr du Film de la semaine de Benji
39/52

Bérénice de Jean Racine

Résumé :
Titus, devenu empereur de Rome, doit, pour des raisons d'état, se résoudre à se séparer de sa maîtresse depuis cinq ans, Bérénice, reine de Palestine.







Mon avis :
Il n'était pas prévu que je lise cette pièce de théâtre mais en regardant où j'en étais dans mon Baby Challenge Théâtre, je me suis aperçue qu'il ne me restait qu'un livre à lire pour avoir la médaille d'argent. Du coup, j'ai cherché ce que je pourrais lire dans la liste. Mon choix s'était d'abord porté sur Hernani de Victor Hugo mais ayant déjà lu Ruy Blas il y a deux mois, j'ai préféré me tourner vers ce Bérénice, étant donné que je n'avais jamais lu de pièces de Racine. Et j'ai plutôt apprécié cette courte pièce dramatique.

Titus vient de devenir empereur à la mort de son père, Vespasien. Amoureux depuis cinq ans de Bérénice, reine de Palestine, il doit pourtant se résoudre à choisir la raison d'état qui lui interdit de se marier avec une étrangère et à s'en séparer...

Comme je l'ai dit plus haut, c'est une pièce assez courte et surtout rapide à lire. Les préfaces et postfaces (intéressantes) sont presque plus longues à parcourir ! :) Contrairement aux oeuvres de théâtre que j'ai pu lire récemment, si on est toujours dans la tragédie, cela ne se termine pas en bain de sang, ce qui est une heureuse surprise :) On est dans la "banale" histoire d'un couple qui s'aime mais qui doit se séparer parce que monsieur préfère le pouvoir à la femme de sa vie. C'est dire si Racine a bâti son histoire sur pas grand chose et pourtant, à partir de ce pas grand chose, il nous donne 5 actes intéressants.

Si cette pièce s'inspire de la vie de Titus et Bérénice, personnages réels, elle est aussi ancrée dans son époque. Jouée en 1670, à l'époque de Louis XIV, elle pourrait raconter l'histoire de ce jeune roi qui dut renoncer au premier grand amour de sa vie, Marie Mancini, nièce de Mazarin, exilée comme une malpropre, car il était inconcevable que le jeune roi fasse une mésalliance.

Pour en revenir à la pièce, c'est "marrant" parce que bien avant l'heure (l'idée date du XXe siècle), il décrit les 5 étapes du deuil (ici celui de l'amour que se porte le couple). Déni de la part de Bérénice, qui pense même au début que Titus va la demander en mariage, sa colère, son marchandage éventuel, sa dépression (elle envisage de mourir) et son acceptation finale.

Bérénice ne m'a pas plu d'emblée. Elle est trop amoureuse pour être lucide et du coup, elle paraît faible. Mais sur la fin, elle a gagné mon estime en renvoyant Titus dans les cordes et en prenant sa destinée en main.

Je n'ai pas aimé Titus. Pour moi c'est un être faible et lâche. Pendant une grande partie de la pièce, il tergiverse, ayant pris sa décision sans la prendre, cherchant à ménager la chèvre et le chou et au lieu d'annoncer la nouvelle lui-même à sa dulcinée, que fait-il ? Il envoie un ami commun, Antiochius lui aussi amoureux de Bérénice, annoncer la nouvelle. Sympa le type ! De nos jours, ce serait le genre envoyer un sms pour casser ! :) Je plaisante mais il agit vraiment comme un malpropre !

Il y a peu d'autres personnages dans la pièce, et c'est très bien car on ne s'y perd pas trop. Il y a donc Antiochius dont j'ai vaguement parlé et sur lequel je n'ai pas grand chose d'autre à dire et des confidents aux uns et aux autres.

La pièce est écrite en alexandrins et j'ai déjà eu l'occasion de le dire quand j'ai chroniqué Ruy Blas, c'est vraiment ce que j'aime quand je lis du théâtre, la musique que donne cette écriture à l'ensemble. Il faut parfois faire preuve d'attention quand on lit ce genre car ce n'est pas toujours évident mais ça me plaît. L'auteur respecte les règle d'unité de lieu, de temps et d'intrigue et on reste dans celle de la bienséance puisqu'il n'y a pas de coup d'éclat sanglant.

En conclusion, je n'ai pas grand chose à dire sur cette pièce agréable à lire qui m'a bien plu. Si vous voulez une analyse plus profonde, lisez les préfaces, les notes après chaque acte et la postface qui permettent de bien appréhender l'histoire et son contexte. Et si vous voulez savoir si Titus finira par prendre son courage à deux mains et à annoncer à Bérénice qu'il préfère le pouvoir à son amour, lisez cette pièce.

Note :

La pièce fait partie du Baby Challenge Théâtre de Livraddict
16/20
(12+4 jokers)

du Baby Challenge Classique 
21/20
(17 + 4 jokers)

29 décembre 2014

La mort en tête de Sire Cédric

Résumé :
Un exorcisme qui tourne mal à Paris et un meurtrier particulièrement retors qui semble en avoir après Eva Svärta, un trafic d'organes à Toulouse mettant en cause des huiles locales, voilà la flic albinos et le commandant Alexandre Vauvert plongés un tourbillon d'événements dangereux alors que leurs vies s'apprêtent à changer dans quelques mois...




Mon avis :
Si vous me suivez régulièrement, vous savez que je suis très fan de Sire Cédric et de ses thrillers toujours passionnants à lire. Cette fois-ci je n'ai pas pu attendre la sortie poche car je voulais le lire pour Le Grand Prix Livraddict avant la fin décembre, donc je l'ai acheté en ebook (mais dès qu'il sort en poche, je l'achète pour qu'il aille avec les autres dans ma bibli :)) et une fois de plus, j'ai adoré suivre Eva Svärta et Vauvert dans une enquête encore plus prenante que d'habitude, si c'est possible. :)

Tandis qu'Eva Svärta enquête à Paris sur un exorcisme qui a entraîné la mort d'un petit garçon, elle attire l'attention malsaine d'un meurtrier particulièrement retors. À Toulouse, Alexandre Vauvert doit résoudre un meurtre à priori simple mais qui le met bientôt sur la piste d'un trafic d'organes dans lequel des personnalités locales pourraient être impliquées. Ses actions et son caractère explosif lui attirent l'inimitié de ces gens hauts placés. Nos deux flics préférés sont bientôt pris dans une spirale infernale dont ils risquent ne pas sortir vivants...

 Une nouvelle fois, Sire Cédric nous livre un thriller haletant et très efficace. Moi qui ai tendance à être un peu blasée sur ce genre, je suis épatée de constater combien à chaque roman je suis passionnée par ses histoires. Et pourtant on ne peut pas dire que l'intrigue soit folichonne, elle est même plutôt en arrière-plan. Et celle sur le trafic d'organes est plutôt un prétexte à mettre Vauvert dans de très sales draps. En fait c'est davantage le jeu du chat et la souris entre le tueur et les deux flics qui est au centre de l'histoire et c'est passionnant. Une fois de plus, une fois que le roman est commencé, impossible de s'arrêter.  D'autant plus que nos deux héros sont en première ligne et qu'on tremble pour eux (et surtout on se demande comment ils vont s'en sortir).

L'avantage de ce livre, c'est qu'on connaît l'identité du tueur dès le début. Donc on n'a pas à se creuser les méninges pour savoir de qui il s'agit et surtout se sentir floué d'avoir deviné dès le début ce que l'auteur aurait voulu nous cacher jusqu'à la fin. :) Et ce tueur est particulièrement psychopathe. J'ai adoré le détester et qu'il me fasse trembler autant. Franchement, je me demandais vraiment s'il n'allait pas s'en sortir à un moment ! :) C'est marrant, parce que j'ai déjà eu l'occasion de dire que je pensais souvent à Dean Koontz quand je lisais du Sire Cédric et c'est toujours le cas, surtout concernant la partie fantastique, mais cette fois-ci ce sont les romans emblématiques de Thomas Harris, Dragon Rouge et Le silence des agneaux auxquels j'ai pensé. Et je ne sais pas du tout pourquoi car cela n'a rien à voir mais je ne sais pas, sans doute la personnalité du tueur, tordu comme Francis Dolarhyde ou "Buffalo Bill".

La petite touche fantastique, elle, m'a bien plu et je trouve qu'elle s'intègre très bien au reste. Ça donne une tonalité assez angoissante à certains passages...

Et la fin, dont je ne vous dirai rien, laisse espérer un retour d'Eva et Vauvert dans de nouvelles aventures. En tout cas, je le souhaite fortement car je veux savoir ce qu'ils deviennent ! :)

J'ai trouvé que Eva était une jeune femme très différente de ses premières histoires. Du fait de son passé, elle était souvent secrète et renfermée et là on la découvre sous un jour nouveau, plus doux, plus sensible.

Quant à Vauvert, c'est toujours le flic bourru et rentre-dedans mais sensible au possible. J'aime énormément ce personnage d'ours taciturne. En revanche, il a vraiment une bonne étoile car il est increvable ! :)

J'aime toujours autant le style de l'auteur, très prenant et efficace. Il sait vraiment raconter des histoires tordues avec brio ! :)

Juste un mot sur la quatrième de couverture qui en dévoile beaucoup trop à mon avis. Même si on connaît l'identité du tueur rapidement, ce n'était pas la peine de la dévoiler comme ça, à froid, dans le résumé du livre... Heureusement, je n'avais pas lu cette quatrième avant de lire le livre.

En conclusion, encore une excellente aventures mettant en scène Eva Svärta et Alexandre Vauvert, d'autant plus qu'ils sont au coeur de l'intrigue. Et si vous voulez savoir qui est ce tueur complètement barge qui est après eux, s'ils s'en sortiront indemne, et pourquoi le roman s'appelle La mort en tête, lisez-le.

Note :



Ce roman fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict

15/14

du Baby Challenge Thriller de Livraddict

10/20
(9+1 joker)

du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel 
5/8

Et il fait également partie du Prix Livraddict
dans la catégorie Noire (Thrillers/Polars/Policier/Horreur)
et dont vous pouvez lire les modalités ici 

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (192)

Bonjour bonjour, et voilà nous sommes le dernier lundi de l'année, la semaine prochaine nous aurons déjà entamé 2015, comme le temps passe vite ! En tout cas, c'est le moment de faire le point sur mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai continué et fini The Supremes at Earl's You Can Eat (Les suprêmes en VF) d'Edward Kelsey Moore et ça a été un vrai coup de coeur, il sera dans mon top 3 de mon bilan lectures, ça s'est sûr ! Et j'ai commencé The Mayan Prophecy (La prophétie Maya), le tome 8 de Time Riders d'Alex Scarrow, comme prévu.

- Aujourd'hui, je lis donc La prophétie Maya. J'en suis à 22 % et ça s'annonce très bien.

- Cette semaine, je vais déjà finir La prophétie Maya, j'espère le terminer d'ici mercredi soir pour que ce soit mon dernier livre de l'année (et pour valider mon challenge Goodreads) mais ça va être coton. Si je n'arrive pas à le finir, je lirai mercredi Sous le gui, une petite nouvelle d'Angela Morelli. Et ce sera marrant si c'est le cas car j'aurai commencé l'année 2014 avec L'homme idéal (en mieux) le roman qu'elle a écrit et je la finirai avec sa nouvelle. :) Et après je commencerai The Life List (Demain est un autre jour) de Lori Nelson Spielman.

Bonne semaine à tous et surtout bonne fin d'année 2014 et fêtez bien l'arrivée de 2015 !

28 décembre 2014

Donne-moi ta main de Anand Tucker

Titre original : Leap Year
avec Amy Adams, Matthew Goode, Adam Scott

Résumé :
Anna et son petit ami Jeremy ont tout pour être heureux, mais Anna aimerait bien qu'il la demande en mariage. Elle profite qu'il soit en voyage en Irlande pour l'y rejoindre. En effet, là-bas, la coutume veut que les femmes puissent faire leur demande le 29 février. Évidemment rien ne va se passer comme prévu...


Mon avis :
Début décembre, je cherchais un petit film pas prise de tête à regarder un dimanche après-midi avec ma fille. J'avais ce film en stock et comme il faisait partie d'un des challenges Seriebox, c'était l'occasion d'avancer un peu. Au final, cette comédie romantique cousue de fil blanc m'a fait passer un moment bien sympa.

Anna est décoratrice d'intérieur et vit heureuse à Boston avec Jeremy, chirurgien, depuis 4 ans. Le seul point noir est que Jeremy ne se décide pas à demander Anna en mariage. Qu'à cela ne tienne, elle décide de profiter d'un séminaire qu'effectue le jeune homme à Dublin pour l'y rejoindre et faire elle-même sa demande. En effet, la coutume locale veut que chaque année bissextile, les femmes puissent demander leur fiancé en mariage et Anna, d'origine irlandaise, n'entend pas laisser passer l'occasion. Mais les éléments semblent se liguer contre elle et au lieu d'atterrir à Dublin, elle échoue dans un coin perdu de la côté irlandaise et doit coûte que coûte rejoindre la capitale avant le 29. Elle demande à Declan, un barman aussi bougon que réticent, de l'y emmener...

Ne vous attendez à aucune surprise en regardant ce film. J'ai dit qu'il était cousu de fil blanc et c'est tout à fait le cas. Il reprend tous les codes de la comédie romantique, mais vraiment tous. Deux êtres que tout oppose, Anna et Declan, absolument pas faits l'un pour l'autre et qui commencent par se détester, pour s'apercevoir au final qu'ils sont faits l'un pour l'autre, après s'être quittés bien évidemment. On a donc tous les clichés possibles et inimaginables et pourtant ça marche ! Oui car on passe un bon moment à suivre les pérégrinations d'Anna et Declan à travers les magnifiques paysages irlandais, on s'attache à eux et même si on sait que dans la vraie vie, ce serait impossible qu'ils finissent ensemble au bout de deux jours (et surtout sans se tuer tellement ils sont différents), la magie du film c'est de nous le faire croire. :)

J'aime beaucoup l'actrice Amy Adams avec son air mutin et elle dégage un gros capital sympathie. Ici, elle n'a pas toujours le beau rôle, étant assez exaspérante dans ce rôle de working girl bourgeoise débarquant dans un trou perdu en talons hauts et avec sa valise Vuitton aka Louis pour les intimes. Franchement on a envie, comme Declan, de la claquer plus d'une fois. Mais elle a beaucoup d'abattage et on s'amuse à la suivre même si elle nous énerve à vouloir rejoindre son amoureux à tout prix.

Car l'amoureux en question, Jeremy, joué par Adam Scott vu dans pas mal de films et séries dont La vie rêvée de Walter Mitty, a le charisme d'une endive. Il ne fait évidemment pas le poids face au personnage de Declan.

Car Declan, lui, c'est le fantasme sur pattes :) Séduisant, brute de décoffrage, petite barbe et accent sexy, on a toutes envie de venir se perdre dans son bar paumé ! :)

À noter aussi la présence de John Lightgow dans le rôle du père d'Anna, un gentil donc, mais ma fille m'a dit "je ne peux pas m'empêcher de voir Trinity" (rôle qu'il jouait dans la saison 4 de Dexter :))

La réalisation d'Anand Tucker (inconnu au bataillon) est honnête même si sans surprise là aussi. Il a le mérite de bien filmer l'Irlande et d'instiller de l'humour à son histoire. Ah et pour info, le titre original du film, Leap Year, veut dire année bissextile. Voilà voilà...

En conclusion, ne vous attendez pas à la comédie romantique de l'année avec ce film qui en reprend tous les poncifs du genre mais qui est malgré tout très sympathique à regarder (j'ai vu pire). Et si vous voulez savoir si Anna arrivera à temps à Dublin pour demander Jeremy en mariage ou si elle s'apercevra à temps que le barman rustre avec lequel elle vient de voyager et qui n'est pas mal du tout sous des dehors bougons, est l'homme de sa vie, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en anglais

Ce film fait partie du Mini Challenge Comédie romantique de Seriebox
3/9

35/50

et du Film de la semaine de Benji
38/52