31 janvier 2012

Planète terreur - Un film Grindhouse de Robert Rodriguez

Titre original : Planet Terror
avec Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Josh Brolin

Résumé :
Une arme biochimique transforme les humains en zombies affamés. Une petite troupe de survivants essaient de contrer cette menace. Parmi eux, Wray, un voyou à la petite semaine, Dakota, une médecin, J.T patron d'un bar-restaurant, son frère shériff de la ville et Cherry, go-go danseuse.


Mon avis :
Il y a 6 mois, je vous avais fait une chronique sur Boulevard de la mort de Tarantino qui faisait partie d'un diptyque reprenant le principe des films Grindhouse des années 50, à savoir des films de séries B basés sur l'action et l'horreur avec des gros bras et des jolies filles. Planet Terreur est donc le 2e film de ce diptyque et s'il n'est pas aussi jouissif que le Tarantino, il reprend bien les codes du genre.

Dans une base militaire du Texas, une arme biochimique s'est répandu accidentellement transformant la population alentours en zombies affamés. Le temps que les services médicaux, dépassés par l'afflux de patients présentant des blessures bizarres s'en rendent compte, il est presque trop tard. Les survivants se regroupent derrière El Wray, un voyou et son ex-petite amie, Cherry, go-go danseuse.

Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas sur la qualité de son scénario, qui tient en quelques lignes, qu'on regardera ce film ! :) Ne vous attendez pas à devoir réfléchir intensément et à y trouver un quelconque message philosophique. C'est un film fait pour détendre avec de la baston, du sang qui gicle et des jolies filles qui ne s'en laissent pas compter. C'est souvent outrancier.

Franchement, j'aime bien de temps en temps regarder ce genre de films. Ça doit être mon côté geek. Surtout quand le dit film est réalisé par Robert Rodriguez dont j'ai vu pas mal de films (El Mariachi, Desperado, Une nuit en enfer, The Faculty, Sin City et les Spy Kids). Ami du fou furieux Tarantino, on retrouve une patte toujours un peu décalée mais assez reconnaissable et qui n'est pas du Tarantino justement.

Je dois dire que les deux tiers sont très sympas mais que le film finit par lasser dans le dernier. C'est quand même toujours un peu la même chose...

Si vous n'aimez pas le sang, passez votre chemin car ça gicle à gros bouillons et souvent ! C'est un film d'horreur, pas une comédie romantique, et le réalisateur s'en donne à coeur joie. Certaines scènes sont bien gores et vous risquez d'avoir envie de rendre votre diner si vous le regardez le soir ! :D

J'ai beaucoup aimé Rose McGowan dans le rôle de la sauveuse de l'humanité, Cherry. Déjà, elle est très belle et elle parcourt le film avec un aplomb qui  m'a beaucoup plu. Ce n'est pas une faible femme qui pleurniche tout le temps du film et je peux vous dire que le réalisateur ne la ménage pas ! Mais c'est une héroïne à la Tarantino comme j'aime. Je l'ai beaucoup aimé avec la mitraillette en guise de jambe (comme sur l'affiche).

Dans les autres personnages que j'ai aimés, El Wray ou Dakota la médecin.

À noter que les acteurs sont pour beaucoup issus de la télé ou sont des guest stars de luxe. Rose McGowan a joué dans Charmed, Freddy Rodriguez était Gio dans Ugly Betty, Naveen Andrews, Sayid de Lost et on a pu voir Jeff Fahey dans Lost également (c'était le pilote d'avion des dernières saisons) Côté guests, Bruce Willis en militaire (je crois qu'en plus, il n'est pas crédité au générique) et Tarantino. Et Josh Brolin était le personnage principal de No Country for Old Men des frères Coen.

Pour sa réalisation, Rodriguez a repris tous les codes des films Grindhouse. Image volontairement dégradée pour faire style années 50, bande-annonces au début (dont une fictive sur Machette qui deviendra un film 2 ans plus tard). Sa réalisation est nerveuse, sans temps mort, assez parodique du genre. Je trouve qu'il forme effectivement un beau diptyque avec le film de Tarantino et ce sont deux genres différents et qui pourtant se complètent très bien.

En conclusion, un film qui parodie très bien les codes des films de terreur mais qui finit par lasser sur la fin. Et si vous voulez savoir comment Cherry va se retrouver avec une jambe mitraillette et si les survivants finiront par s'en sortir, regardez ce film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce film se passe au Texas et entre donc dans le Challenge 50 états - 50 billets de Sofynet
13/50

Le Texas est le deuxième état le plus grand des États-Unis après l'Alaska (il est plus grand que la France) et le deuxième plus peuplé après la Californie. Il fait partie des USA depuis 1845 et fut le 28e état. Sa capitale, où a été tourné le film, est Austin. Austin est située sur la rivière Colorado et a près de 800 000 habitants (en 2010). La ville a été créée en 1839.

30 janvier 2012

Non Stop de Frédéric Mars

Résumé :
9 septembre 2012, 8h15, un homme explose à la station de métro de Union Square. Bientôt d'autres explosions surviennent partout dans le pays. Les États-Unis sont sous le choc de cette attaque de grand ampleur et inédite. Sam Pollack de la police de NY et Liz McGeary du Homeland Security doivent découvrir au plus vite qui a transformé des innocents, porteurs de pacemakers, en bombes à retardement qui exploseront dès qu'ils s'arrêteront de marcher...



Mon avis :
Ce livre a fait le buzz dès sa sortie à l'automne dernier et moi qui ai toujours adoré les thrillers d'espionnage et de géopolitique, je ne pouvais passer à côté. Il ne sera pas resté longtemps dans ma Pal puisque je l'ai acheté mi-décembre et que j'ai profité d'une lecture commune sur Livraddict (qui organise également une rencontre avec l'auteur, ce 30 janvier) pour le lire. Je dois dire que c'est un très bon thriller mais qui comporte quelques défauts malgré tout.

9 septembre 2012, à deux jours de l'inauguration de la Tour de la Liberté sur le site du World Trade Center, un homme explose dans une station de métro de New York. Peu après, des explosions similaires se produisent un peu partout dans le pays. Tous ont en commun d'avoir reçu une mystérieuse enveloppe en papier kraft et d'être porteurs de pacemakers. Une course contre la montre s'engage alors pour découvrir qui se cache derrière ces attaques qui transforment des innocents en bombes humaines qui les font exploser dès qu'ils s'arrêtent de marcher. La police et toutes les agences gouvernementales sont sur le qui-vive. Parmi leurs agents, Sam Pollack, flic de la NYPD et Liz McGeary du Homeland Security qui ont une histoire en commun...

C'est marrant, beaucoup comparent ce livre à la série 24 et c'est vrai qu'il y a un tempo qui y fait penser mais c'est à la série Homeland que j'ai beaucoup pensé en découvrant ce livre. Homeland est une série diffusée à l'automne dernier sur la chaîne Showtime, où une agent du Homeland Security, Carrie Mathison, essaie de mettre à jour un complot visant l'appareil de l'état. Une excellente série, soit dit en passant. Alors bien, sûr quand j'ai vu complot + Homeland + agente féminine, je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. :) Mais bon, les deux n'ont quand même rien à voir !

Tout ça pour dire que j'adore ce genre de thrillers géopolitiques ou d'espionnage et que dans les années 90, j'ai lu tous les Ludlum et autres Tom Clancy, les maîtres du genre. Et quand on voit certaines références dans Non Stop (notamment à Jack Ryan, un des héros récurrents chez Clancy), on peut supposer que l'auteur aussi ! :) Bref, cela donne donc un roman à l'américaine très bien construit, à l'histoire haletante, très bien documenté également.

Concernant l'histoire, c'est vrai que le concept de ces "marcheurs de la mort", bombes humaines à leur insu, est une très bonne idée. Ça change un peu et on éprouve de l'empathie pour ces gens. Toute l'histoire est également très visuelle également, on a vraiment l'impression de vivre tous les événements avec les personnages, d'être au coeur des discussions dans le bunker avec le président, ou en train de galoper dans New York avec Sam Pollack.

J'ai trouvé cependant que malgré le rythme d'enfer, il y avait des petites longueurs. Je ne saurais dire quand et où mais plusieurs fois, mon attention s'est relâchée et je pense qu'avec 100 pages de moins, le roman aurait été vraiment excellent.

Il y a aussi 2-3 petites choses qui m'ont chagrinées. Concernant ceux qui sont derrière le complot, j'aurais aimé être plus surprise, avoir quelque chose de vraiment original mais j'ai trouvé qu'on restait finalement dans le classique avec cette intrigue-là. Et tout ce qui concerne la fille de Sam est trop rocambolesque à mon goût, même si dans un livre, on peut se permettre des extravagances et des résolutions que la vraie vie ne permet pas. :)
Spoilers : En fait, j'aurais aimé que Grace (la fille de Sam) ou Liz meurent pour donner un peu de crédibilité à leurs états/accidents. De même que c'est presque trop happy end pour moi à la fin. L'histoire entre Sam et Liz... mouais... pas vraiment convaincue. Mais peut-être que je suis juste une vieille blasée habituée à plus gore dans les thrillers ! :)

Mais bon, comme j'ai dit, c'est quand même une très bonne histoire !

J'ai beaucoup aimé le personnages de Sam Pollack, cet homme droit, qui a vécu un traumatisme terrible il y a 12 ans et qui se voit replonger dans l'horreur. En revanche, faudra m'expliquer comment on relève aussi vite d'un tabassage en règle et qu'on puisse rester pratiquement 48 h sans dormir ! Sam Pollack plus fort que Jack Bauer ! ^^

J'ai bien aimé Liz McGeary également même si son personnage de femme qui a sacrifié sa vie personnelle pour sa vie professionnelle n'est pas nouveau. Benton, l'agent du FBI est détestable à souhait, Stan Cooper est un Obama-like tout à fait sympathique mais qui a des réactions peu crédibles avec sa fonction présidentielle, à mon avis. Je peux comprendre ses motivations dans le dernier tiers mais, pour moi, ça n'a pas trop collé avec son image de président. J'ai trouvé aussi que les époux Zerdaoui était un peu caricaturaux.

Le style de l'auteur est très efficace, très agréable à lire, et le roman se lit très vite. J'ai lu les 667 pages en 4 jours et encore, il y a des moments où je n'ai eu pas trop le temps de mettre le nez dedans. Les chapitres sont souvent courts, nous laissant sur des mini-cliffhangers et j'ai bien aimé le principe du split-screen cher à 24h chrono ! :)

En conclusion, malgré quelques longueurs et réserves, j'ai beaucoup aimé ce thriller haletant qui fait froid dans le dos ! Et si vous voulez savoir qui se cache derrière ce complot de grande ampleur et comment Sam et les autres vont pouvoir le stopper, lisez-ce roman !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Livraddict avec Karline, Galleane, Demolyna, Lisalor, Fée Thish, Thib, Céline031, Pierre de Jade, Tousleslivres, Bookenfolie, Leslecturesdelilou, Styx2005, (Cajou), Iani, Ptitelfe, Soevangeline, Conseil-livres-manga, AurelieBulle, Zina, Mimigogotte, Bykiss, Mycoton et Cloee.
Il va bien me falloir une semaine pour tous vous lire ! :D

Comme c'est un thriller, il fait partie
du Challenge Le tour des genres en 365 jours du Reading Corner
1/20
1/2 en catégorie Polar/Thrillers

Ce livre se passant à New York, je l'inclus dans le Challenge 50 états - 50 billets de Sofynet.
12/50
L'état de New York est le 3e état le plus peuplé des États-Unis après le Texas et la Californie. C'est le 11e état à avoir adhéré à l'Union en 1788. Il est grand comme l'Angleterre environ et s'il était un état indépendant, il serait la 16e puissance économique mondiale. Sa capitale est Albany mais sa ville la plus connue est bien sûr New York, décor rêvé des comédies romantiques. L'événement le plus marquant ayant touché cette ville est bien sûr l'attentat contre les tours jumelles du Worl Trade Center, le 11 septembre 2001. Elle doit surnom de The Big Apple aux valets d'écurie des champs de courses qui faisaient référence à celui de NY (big apple = le grand pari) et qui fut ensuite repris par des musiciens de jazz. Mais c'est en 1971 que ce surnom s'est vraiment imposé, lors d'une campagne publicitaire.

Extras, Uglies tome 4 de Scott Westerfeld

Résumé :
Voilà trois ans que la révolution menée par Tally a eu lieu. Dans toutes les villes, devenir Pretty n'est plus la norme mais une nouvelle hiérarchie s'est mise en place : le rang facial. Et pour augmenter son rang facial et obtenir des avantages, il faut être célèbre à tout prix, par tous les moyens. Aya Fuse, qui a un rang facial très faible, se retrouve en possession d'informations qui pourront lui permettre de devenir très célèbre mais ces secrets risquent de provoquer une grave crise.



Mon avis :
Après les 3 premiers tomes, me revoilà pour l'ultime roman de cette saga et franchement, il était temps qu'elle se termine ! C'est, à mon avis, un tome bien inutile et Uglies aurait pu se terminer à la fin du tome 3 sans problème.

Il y a maintenant 3 ans que Tally Youngblood a libéré les Pretties qui ont retrouvé leur liberté de penser. Depuis devenir Pretty n'est plus la norme mais nombreux sont ceux qui s'adonnent encore à des opérations de chirurgie extrêmes. Pour contrer l'expansion galopante des villes, les gouvernements ont mis en place une nouvelle hiérarchie : le rang facial. Ce n'est plus la beauté qui prime mais la célébrité. Et tous les moyens sont bons pour arriver à cette célébrité, à commencer par diffuser des ragots ou des informations qui feront augmenter votre rang facial. Aya Fuse, 15 ans, est au bas de l'échelle et cherche par tous les moyens à grimper. La découverte qu'elle fait va pouvoir lui en donner l'occasion mais certains veulent que ce secret reste bien gardé...

Autant le dire tout de suite, j'ai trouvé ce livre très moyen. Je reprochais une certains superficialité dans le dernier tome que j'avais lu et je dois dire que ce tome 4 l'est encore plus. Tout comme l'est son héroïne. Ça se lit facilement mais je me suis assez ennuyée, n'éprouvant qu'un intérêt limité pour les péripéties rencontrées par Aya. Tally m'a finalement manquée, même si on la voit un peu.

Le schéma au début est un peu le même que pour les 3 autres tomes. Tally voulait devenir Pretty à tout prix, peu importe la trahison ou les moyens employés. Elle s'apercevait que finalement c'était très surfait mais les événements finissaient par la rattraper. Ici on met Aya et la célébrité à la place et c'est assez similaire.

J'ai mis un peu de temps à savoir où on se trouvait. On comprend bien dès le début qu'on est dans une société japonisante mais pendant longtemps on ne sait pas si on se trouve dans la ville de Tally qui tout a coup se serait shootée aux mangas ou ailleurs pour finalement comprendre qu'on est dans une ville asiatique où les gens parlent japonais. Mais ce flou montre bien que toutes les villes Pretty étaient bâties sur le même modèle.

J'avais regretté qu'on n'en sache pas plus sur les gouvernements des Prettyville et c'est là encore le reproche qu'on peut faire à cette nouvelle société. Tout reste au niveau de Aya et ses amis, on n'a que rarement une vision plus large de ce qui fait les villes, comment elles sont gérées ou qui a eu l'idée super conne de donner des avantages par rapport au rang facial et à la célébrité ! On reste toujours au niveau des ados qui s'éclatent à "kicker" des ragots mais on ne sait rien sur les adultes, les parents. Vivent-ils dans cette même frénésie à la célébrité, quelles ont été les conséquences réelles de ne plus être Pretty et de se voir retrouver une certaine liberté de penser ? On ne sait rien. On assiste juste aux efforts de tous ces jeunes à devenir célèbres et qui font mumuse avec ce qu'ils trouvent sans qu'il n'y ait finalement pas de réelles conséquences. Je ne sais pas pour ceux qui l'ont lu mais j'ai trouvé la fin franchement ridicule !

Attention spoilers ! Surligner pour les voir.
Aya révèle un grand secret que certains essayaient de cacher et, à la fin, youkaïdi youkaïda, tout se termine bien, aucune conséquence, on a l'impression que tout redevient comme avant et que rien n'a vraiment changé. Tout le monde, il est content ! Et franchement, j'ai trouvé également ridicule que pour éviter l'expansion à outrance des villes, on envoie des gens vivre en orbite. Polluer la Terre, pas biiien mais on s'en fout de polluer l'espace !

Ceci dit, on ne peut pas reprocher à l'auteur de ne pas être dans l'air du temps. Avec le déferlement des émissions de téléréalité où d'illustres inconnus peuvent avoir leur quart d'heure de célébrité cher à Andy Warhol, le sujet du livre est très actuel et illustré parfaitement par Aya. De même cette propension qu'ont les jeunes (et les moins jeunes dont je fais partie) à étaler leur vie sur des blogs ou des réseaux sociaux.
J'ai quand même trouvé le traitement très jeunesse. Il y avait moyen de faire un critique de cette course à la célébrité mais finalement, on en est pour nos frais. Comme on l'était pour la course à la beauté puisque finalement les "Pretties" n'ont pas arrêté de se faire charcuter et continuent à courir après toutes les extravagances physiques ! Enfin, bon, je ne vais pas vous faire une thèse sur tout ça non plus. C'est un livre Young Adult après tout et fait pour divertir.

Je ne me suis attachée à aucun personnage, à part Frizz, sans doute. Je n'ai pas aimé Aya du tout ! Elle est superficielle, égoïste, prête à tout et rien dans ces actions ne remet vraiment en cause cela. Elle se laisse surtout porter par les événements et c'est plus les autres qui agissent dans le bon sens qu'elle-même. Je l'ai trouvé si cruche qu'à côté la Tally d'autrefois avait l'air pleine de bon sens !

Je n'ai pas grand chose à dire sur le style de l'auteur, c'est un livre young adult avec le vocabulaire qui va avec. Ça se lit facilement en VO. Côté "mot du jour", après Ugly, Pretty, Bubbly, Bogus et Icy, c'est cette fois "Kick" qui remporte la palme (traduit par claquer en VF, apparemment) ! On kick presque à toutes les pages, jusqu'à la nausée.

En conclusion, un dernier tome qui ne m'a absolument pas convaincue même et que j'ai trouvé très moyen. Et si voulez savoir ce que Extra signifie, quelle histoire Aya va kicker (si vous n'avez pas lu mon spoiler) ou comment vivent les villes 3 ans après la révolution menée par Tally, lisez-le.

Note :



C'est une lecture commune organisée par Gr3nouille2010 avec Tousleslivres, Lecturevvv, Livr0ns-n0us, Cerisia, Luna, Titifra, _ananas_

Ce livre fait partie du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mélo , Nodreytiti et Mutinelle 
14/20

il fait aussi partie du Challenge Read in English de Petit-lips
22

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (65)

En ce dernier lundi de janvier, voici l'état de mes lectures dans ce petit rendez-vous initié par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Extras de Scott Westerfeld, j'ai lu Non Stop de Frédéric Mars que j'ai fini hier soir.

- Aujourd'hui, je commence Chosen (Choisie), le tome 3 de Maison de la Nuit de P.C et Kristin Cast.

- Cette semaine, je vais donc lire Chosen et L'empire ultime, le tome 1 de Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson. Comme je le lis en VO et que c'est un livre de plus de 600 pages, je pense que ça me tiendra bien jusqu'à lundi prochain.

Bonne semaine.

28 janvier 2012

Ailleurs peut-être de Amos Oz

Titre original : Makome Aher

Résumé :
La vie dans un Kibboutz près de la frontière jordanienne avec ses joies et ses peines alors que le danger ne se trouve qu'à un jet de tir.






Mon avis :
Quand il s'agit de choisir un livre pour le Destination d'Evertkhorus, j'essaie toujours de prendre un livre qui parle de la vie dans le pays. Ce n'est pas toujours facile quand on ne connait pas les auteurs. Pour ce Destination... Israël, j'ai donc choisi ce livre car il me semblait que c'était une bonne façon d'aborder la vie dans les Kibboutz à laquelle je ne connais strictement rien. Si sur le fond, cette lecture a rempli son office, cela a été plus compliqué sur la forme et je dois dire que je me suis passablement ennuyée durant cette lecture.

Nous sommes dans les années 60, dans le Kibboutz de Metsoudat-Ram, près de la frontière jordanienne. La vie s'y découle suivant des règles communautaires bien précises. Y vivent toutes sortes de gens dont Reouven Harich, instituteur et poète, que la femme a quitté pour un autre et qui mène une liaison peu discrète avec Bronka, la femme d'Ezra Berger. Noga sa fille de 16 ans, rejette le jeune garçon amoureux d'elle, pour se jeter dans les bras du dit Ezra. Le scandale éclate mais la solidarité prévaut alors qu'autour du Kibboutz la situation est instable et explosive.

Ce qui m'a plu dans ce livre c'est d'avoir enfin eu un témoignage de l'intérieur sur la vie d'un kibboutz. En effet, l'auteur y a vécu et il sait donc de quoi il parle. C'est certes un roman mais également un témoignage sur la façon dont ce système est régi. Vie en communauté, travail en commun, chacun étant assigné à des tâches bien précises et vivant presque toujours ensemble. Un peu comme dans les Kolkhozes soviétiques, l'idéologie en moins. Cependant, le livre pourrait se passer dans un petit village de France que ce serait la même chose. Comme dans un village, on y retrouve les médisances et les jalousies inhérentes à la vie en vase clos, les querelles de clocher mais aussi les non-dits ou la solidarité. Du coup, cela ne m'a pas vraiment dépaysée si ce n'est que le kibboutz est toujours sur le qui-vive de peur de se faire attaquer (par les palestiniens ? Les jordaniens ? je n'ai pas trop su). Le fait est qu'on s'aperçoit que rien n'a vraiment changé depuis les années 60 (époque à laquelle se déroule le livre).

En fait, je n'ai jamais réussi à rentrer vraiment dans le livre. Comme j'ai dit, la vie quotidienne est plutôt intéressante mais les histoires personnelles de chacun ne le sont pas et je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de la vie peu passionnante des habitants de ce kibboutz. J'ai attendu un déclic qui n'est jamais venu et finalement j'ai continué ma lecture avec un certain détachement et soulagé lorsqu'il fut terminé.

Le livre souffre d'avoir trop de personnages ! J'étais complètement perdue et j'ai passé du temps à comprendre et me rappeler qui était qui. Du coup, on ne s'attache à aucun, ni même à ceux qui sont le plus présents comme Reouven ou Noga. J'ai trouvé la façon d'agir et de réagir de certains un peu bizarre. Par exemple, dans le roman, il est de notoriété publique que Reouven se tape Bronka, la femme d'Ezra, mais ça s'arrête là. Tout comme quand Ezra entame une liaison avec la petite Noga, ça fait quelques vagues mais rien de plus. J'ai trouvé que ça manquait singulièrement de passion et d'émotions. Le seul qui fait l'unanimité contre lui et que je n'ai pas aimé du tout c'est Siegfried, un frère d'Ezra, habitant en Allemagne et qui reste quelques temps au Kibboutz. C'est un personnage manipulateur et odieux. Je dois reconnaître cependant qu'il apporte un peu d'animation.

Concernant le style de l'auteur, il ne m'a pas vraiment plu. Assez plat, il bavasse beaucoup, intégrant parfois des dialogues dans son récit, parfois mettant des tirets. J'ai souvent eu l'impression que ce n'était pas assez aéré et qu'on nous balançait l'histoire sans vraiment de respiration. C'est souvent écrit au présent et ça donne une impression de sécheresse. On ne sait pas qui est le narrateur, sûrement, un des habitants du kibboutz car il dit souvent "nous" ou "vous".

En conclusion, je suis assez déçue par mon choix même si j'ai été contente de découvrir un auteur israélien et la vie dans un kibboutz. J'espère que j'aurai plus de chance avec le prochain Destination. En attendant, si vous voulez savoir comment on vit dans un kibboutz, lisez ce livre.

Note :



Ce livre a donc été lu dans le cadre du Destination... Israël d'Everkhorus avec Meloë, Mimi54 (ainsi que 4 autres articles sur le même thème visibles sur son blog), À propos des livres (+1), Paikanne, Jostein, Achille49, Lynnae (plus un autre), Roz,


26 janvier 2012

Lectures communes du 1er semestre 2012 - Partie 2

Coucou, me revoilà pour de nouvelles lectures communes ! ^^

Cette lecture commune sur Non Stop est un peu spéciale puisqu'elle sera accompagnée d'une discussion avec l'auteur, Frédéric Mars. C'est Livraddict qui l'organise le 30 janvier et la discussion aura lieu à partir de 20h. De nombreuses personnes vont participer à cette LC : Karline, Galleane, Demolyna, Lisalor, Fée Thish, Thib, Céline031, Pierre de Jade, Cerisia, Tousleslivres, Bookenfolie, Leslecturesdelilou, Styx2005, (Cajou), Iani, Ptitelfe, Soevangeline, Conseil-livres-manga, AurelieBulle, Zina, Mimigogotte, Bykiss, Mycoton.




 À l'occasion de la sortie du tome 5 des Chroniques de MacKayla Lane de Karen Marie Moning, le 15 février, Sabruhu nous propose une lecture commune sur les 4 tomes précédents. Ayant lu les 3 premiers tomes en 2011, je vais prendre le train en marche, à partir du 4e avec Fièvre Fatale (Dreamfever en VO). Ce 4e tome sera à lire entre le 8 et le 14 février. Les participants sont, outre Sab et moi, ChicaNessita, Simi, Pommette, basset, sofiaportos, everbook, petit-lips, Tsuki, (Chtitepuce), Naminé, Fantine , LOvecats, Yumiko, rozetta  , Lilichat, Sharon, Vampilou, Aidoku, LefsÖ, Helene Stackhouse. 



 Du 15 au 22 février, on prend les mêmes et on recommence avec la LC sur le tant attendu tome 5 des Chroniques de MacKayla Lane de KMM, Fièvre d'ombres (Shadowfever). C'est toujours organisé par Sabruhu et avec les mêmes participants que ci-dessus.







Le 24 mars, Agnes propose une lecture sur Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra. Ça tombe bien, j'ai ce livre dans ma Pal. À noter que l'adaptation cinématographie signée Alexandre Arcady sortira cette année et à été tournée chez moi, en Tunisie où pas mal de français de ma connaissance, dont mon homme, y ont fait de la figuration, voire ont eu un petit rôle. Ce sera pour moi l'occasion de découvrir ce livre avant la sortie du film. Cette LC se fait aussi en compagnie de Soso0806, Mimigogotte. 




 Le 31 mars c'est Aaliz qui propose de lire le premier tome du Cycle de Fondation, un classique de la SF d'Azimov. Ça tombe bien, je l'ai dans ma Pal et il fait partie du Baby Challenge SF de Livraddict. LefsÖ, Mayella, Minidou, Rose participeront aussi à cette LC.







 Le 7 avril, j'organise une lecture commune du tome 7 des Dossiers Dresden de Jim Butcher. Il s'appelle Dead Beat et ce sera une lecture VO. Ce sera avec les mêmes participants que pour le tome 6, à savoir Heclea, Taliesin et Yumiko.








Et enfin, le 9 avril, Luthien nous propose de lire Oh, boy ! de Marie-Aude Murail. J'ai aussi ce livre dans ma Pal, c'est l'occasion de l'en sortir. La LC se fera en compagnie de Ellcrys, mimigogotte, Melisende, Luna, LaLectureJ'aimeÇa, livr0ns-n0us, Petitepom, agnes, pimousse4783.







Voilà, c'est tout pour cette fournée ! ;)

23 janvier 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (64)

C'est à nouveau lundi (c'est fou ce que les semaines passent vite !) et donc c'est le rendez-vous sur nos lectures, rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon, j'ai lu ma lecture mystère pour le Destination... Israël (livre qui m'a passablement ennuyée d'ailleurs) et j'ai commencé, hier soir, en VO, Extras, le tome 4 de Uglies de Scott Westerfeld.

- Aujourd'hui, je lis Extras. J'ai juste commencé hier soir, donc j'en suis à la page 54.

- Cette semaine, je continue et finis Extras et je lirai Non Stop de Frederic Mars. Je pense que ça me tiendra la semaine, sinon, je commencerai Chosen, le tome 3 de La maison de la nuit de PC et Kristin Cast.

Bonne semaine à vous tous !

20 janvier 2012

Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafón

Titre original : El juego del ángel

Résumé :
David Martín, d'abord journaliste puis écrivain méconnu, se voit proposer par un homme mystérieux qui se dit éditeur, de réaliser l'oeuvre de sa vie. Amoureux d'une femme qui lui en préfère un autre, malade, il accepte cette proposition sans se douter qu'il va tomber dans une spirale infernale...



Mon avis :
L'avantage d'avoir lu L'ombre du vent du même auteur il y a presque deux ans et demi est qu'il a eu le temps de s'estomper de mon esprit, même si j'en garde un souvenir vif et que ce fut ma lecture préférée de 2009 et qu'ainsi j'ai pu lire ce livre sans à priori. Et c'est tant mieux, car ceux qui ont lu les deux romans de façon rapprochée ont toujours préféré L'ombre du vent. Tandis que moi, en ayant gardé juste à l'esprit ce qu'il fallait, j'ai pu apprécié Le jeu de l'ange. Et j'ai vraiment adoré.

David Martín a toujours aimé les livres et souhaité devenir écrivain. Élevé par un père qui ne le comprenait et mort trop tôt, c'est à la Librairie Sempere qu'il a toujours trouvé de quoi assouvir sa passion. Un temps employé dans un quotidien de Barcelone, sous l'aile protectrice de Pedro Vidal, un journaliste issu d'une riche famille, il devient enfin écrivain, même si c'est sous un nom d'emprunt. C'est alors qu'un mystérieux éditeur lui propose le contrat de sa vie : écrire une oeuvre mêlant religions et légendes contre une grosse somme d'argent. Malade, amoureux sans espoir de Christina, la fille du chauffeur de Vidal, Martín accepte la proposition. Il s'engage alors dans une spirale infernale tandis qu'autour de lui des gens meurent mystérieusement ou que des personnes proches sont menacées...

C'est peu dire que j'ai aimé ce livre, il m'a vraiment emballée ! L'histoire est palpitante et le style fluide permet de rentrer dedans très vite. J'ai beaucoup aimé la première partie qui raconte la vie de David jusqu'à son acceptation du fameux contrat. L'auteur y brosse une Barcelone des années 20, pittoresque avec ses dédales de rues sordides, ses belles maisons et l'on s'attache à David, ce jeune homme porté par sa passion de l'écriture et son amour pour la belle Christina.

Les deux autres parties ne sont pas en reste et sont aussi passionnantes. Elles prennent un tour plus surnaturel et fantastique, souvent angoissant, dans la mesure où, à l'instar du narrateur, nous ne savons pas trop ce qu'il se passe autour de lui. C'est assez sombre et dramatique et on a l'impression notre héros est pris dans un étau qui le broie de façon inexorable. Il y a aussi beaucoup plus d'action, même si j'ai aimé la langueur qui émanait de la première partie.

J'aimerais bien vous parler davantage des mystères qui entourent David mais je ne veux pas vous spoiler. Certaines choses peuvent paraître rocambolesque mais j'ai trouvé qu'elles allaient bien avec l'ensemble. J'ai trouvé judicieux que l'auteur ne donne pas trop de réponses et laisse le lecteur décider de ce qu'il croit ou non. Et j'ai trouvé la fin très bien, très judicieuse en fait.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de la ville et de ce roman, mystérieuse, angoissante et le fait de lire un roman qui ne soit pas anglo-saxon pour une fois. J'ai aussi adoré retrouver la librairie de la famille Sempere et de découvrir un événement  renvoyant à L'ombre du vent. Hé hé, je ne vous dirai pas lequel ! :p

Ah et évidemment, on retrouve le mystérieux Cimetière des Livres Oubliés !

Si je devais émettre une critique, c'est sur le fait que je n'ai pas trouvé passionnantes les discussions théologiques entre David et son mystérieux éditeur, qu'il appelle le patron. C'est assez barbant mais heureusement, elles ne sont pas nombreuses et ça n'influe donc pas sur mon appréciation définitive.

Concernant les personnages, j'ai beaucoup aimé David. On pourra peut-être lui reprocher une certaine lâcheté puisqu'il se laisse porter par les événements et les subit plutôt que de vraiment les provoquer. C'est davantage sur la dernière partie qu'il prend son destin en main avec cependant des conséquences dramatiques.

Mes deux personnages préférés sont le vieux Sempere (grand-père de Daniel de L'ombre du vent) et Isabelle.
Monsieur Sempere est tout à fait charmant, c'est vraiment le libraire qu'on aimerait avoir et c'est pour le jeune David, une figure paternelle indispensable. J'ai beaucoup aimé leur relation.

Quant à Isabelle, c'est une jeune fille fantasque et pleine de vie, je l'ai adorée ! Elle s'incruste sans ménagement dans la vie de David, lui servant de secrétaire, de nounou souvent et c'est vraiment un rayon de soleil dans ce livre assez triste et sombre. C'est vraiment un beau personnage.

J'ai moins aimé Christina, envers laquelle David voue un amour contrarié. Leur amour relève presque de la tragédie grecque et je trouve qu'elle n'est pas à la hauteur ! Je l'ai trouvée assez égoïste et lointaine.

Idem pour Pedro Vidal dont on sent qu'il considère presque David comme un fils ou un jeune frère mais qui par avidité de reconnaissance fait preuve d'un certain égoïsme également.

Quant au mystérieux éditeur, Andreas Corelli, je n'ai pas grand chose à en dire. Il garde tout son mystère même lors des rencontres avec David. Il est pourtant affable mais existe-t-il réellement ? Est-il une version Zafonesque (ouh le vilain mot !) du diable dans le mythe de Faust ? Est-il le double maléfique de David ? Est-il un fantôme ? Ou n'est-il simplement qu'un homme peu scrupuleux qui aime interférer dans la vie des gens. L'auteur brouille les pistes à son sujet et nous manipule tout comme Corelli manipule David.

Je dois dire que le style de l'auteur est ce qui fait l'essence de ce livre. Il est très fluide (je l'ai déjà dit) et vraiment prenant. Ses descriptions de Barcelone sont très visuelles et il a le chic pour raconter des histoires palpitantes. Les pages se tournent toute seule et vous arrivez à la fin sans avoir vu le temps passer. Ses derniers livres sortis sont des romans jeunesse écrit dans les années 90 et j'ai donc hâte qu'il publie un nouveau roman adulte.

En conclusion, voilà encore un coup de coeur pour cet auteur qui avait déjà su m'emporter avec L'ombre du vent. Ici encore, j'ai été emballée par son histoire prenante et mystérieuse. Et si vous voulez savoir quel type de contrat David a passé avec son éditeur mystère ou quel livre il prend dans le Cimetières des Livres Oubliés (quand on y laisse un livre, il faut en prendre un), lisez ce magnifique roman.

Note :



C'est une lecture commune organisée par Felina avec Adorelire9, Claiclay, Favole, Hell-eau, Inkofmylife, Jostein, Luna, Marmotte, ô pâle étoile , PetiteMarie, Pomm, Renardlettré, Tachas, Zora.

Ce livre fait partie du Challenge ABC 2012 de Nanet
4/26

18 janvier 2012

La route de Cormac McCarthy

Titre original : The Road

Résumé :
Un homme et son jeune garçon tentent de survivre dans une Amérique post-apocalytique.






Mon avis :
J'avais acheté ce livre quand j'avais vu le film en décembre 2009. J'avais beaucoup aimé l'adaptation épurée qui en avait été faite et j'avais envie de voir ce que ça donnait en roman. Et puis le temps a passé et les avis étant mitigés, il a commencé à prendre la poussière dans ma Pal. C'est à l'occasion du Book Club de janvier sur Livraddict, dont le thème est l'apocalypse que j'ai eu enfin l'occasion de l'en sortir. Les avis sont généralement très tranchés entre ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas ou abandonnent, mais, en ce qui me concerne, ce récit sombre et dur à l'écriture âpre et déconcertante m'a énormément plu.

Dans une Amérique post-apocalyptique, un homme et son fils errent sur les routes. Essayant de survivre par tous les moyens, ils cherchent à descendre vers le sud pour échapper aux conditions climatiques dures qui les ralentissent, à la famine qui les guettent constamment et à certains hommes devenus sauvages et qui ne reculent devant rien pour se nourrir, quitte à devenir cannibales.

Je vous avoue qu'en commençant ce livre, je me suis demandée si j'allais aimer. Le style était bizarre et il ne se passait pas grand chose. Le roman décrit la survie de ces deux personnes, leurs errances sur les routes, la peur qui habite l'homme de ne pouvoir survivre et donner à manger à son fils. Vu comme ça, ça paraît peu engageant et pourtant, par petites touches, l'auteur a su m'intéresser à son histoire et j'ai beaucoup aimé.

Ce que j'ai aimé est l'atmosphère, sombre et oppressante avec cet hiver de cendres perpétuel ! La couverture du livre reflète bien ce qu'il s'en dégage. Ne vous attendez pas à de l'action ou des rebondissements. On ne saura pas comment est arrivé cette fin du monde qu'on connait (une bombe nucléaire, sans doute), on ne saura pas qui est cet homme et les quelques flashbacks ne nous apprennent rien. On sait juste que l'apocalypse a eu lieu il y a longtemps (à peu près l'âge du gamin, c'est à dire 8-10 ans). C'est lent, c'est assez redondant mais cela m'a vraiment plu. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais le dire. C'est redondant dans le sens où le matin, l'homme et son fils se lèvent, prennent la route en poussant leur caddie à moitié rouillé, ils cherchent à manger ou se cache et le soir dorment sous leur bâche en espérant que le jour suivant les verra se réveiller. Mais, personnellement, je n'ai jamais éprouvé d'ennui à cette routine car l'auteur sait parsemer son récit de pauses salvatrices, pour les héros et pour nous

Je pourrais, à ce propos, juste regretter que, quand tout semble perdu, il se produit un Deus ex machina qui leur donne de quoi survivre (au moins par deux fois ainsi qu'à la fin) mais si ce n'était pas le cas, le livre se terminerait au bout de 50 pages.

On ne sait rien des personnages, ni leurs noms (ce sont l'homme et le petit), ni leur origine. Le livre se concentre sur le présent, le fait que cet homme fait tout pour survivre et protéger son fils. Du coup, difficile de vraiment s'attacher à eux et pourtant, j'ai eu beaucoup d'empathie pour ces deux-là, seuls et perdus, pour cet homme qui ne baisse jamais les bras. C'est souvent émouvant.

Le style de l'auteur est ici très particulier. Je n'ai jamais lu d'autres romans de lui (j'ai vu No Country for Old Men au cinéma) donc je ne sais pas si c'est une habitude chez lui. Quoi qu'il en soit, son écriture est âpre, comme je l'ai déjà souligné, et fait très bien ressentir ce monde dévasté. On imagine bien ce que traversent les personnages. Le livre n'est pas divisé en chapitres mais en paragraphes souvent courts. Ses phrases sont sèches, ont peu de ponctuation, elles vont à l'essentiel. Les dialogues sont imbriqués dans les descriptions et c'est vrai qu'au début c'est déroutant, mais passées les premières pages on s'habitue et finalement j'ai bien accroché et je trouve que le style correspond bien à l'histoire. Je ne sais pas si j'aurais aimé si le livre avait été plus long mais là, je n'ai ressenti d'ennui à aucun moment.

En conclusion, voilà un film qui marque par sa dureté sans concession, qui en déconcertera sûrement beaucoup mais qui m'a beaucoup plu. Et si voulez savoir si l'homme et son fils arriveront à survivre dans ce monde dévasté, lisez-le. Quant au film, il est également à voir.

Note :



Ce livre fait partie du Challenge ABC 2012 de Nanet
3/26

16 janvier 2012

Challenge Le tour des genres en 365 jours


Les copines du Reading Corner ayant concocté un petit challenge sympa, je n'ai pu résister et je me joins à elles pour le faire.

Le principe est simple :  

10 genres :
- Polar/Thriller/Romans noirs
- Jeunesse (du vrai jeunesse genre Roald Dahl, MAM...)
- YA
- Fantasy/SF/Fantastique
- Historique
- Classique
- Théâtre
- Contemporain
- Illustré (albums, BD, comics, manga)
- Inavouable

6 niveaux :
- Fou du roi : lire 1 livre de 5 genres différents au choix
- Super Fou du roi : lire 2 livres de 5 genres différents au choix
- Fantassin : lire 1 livre de 8 genres différents au choix
- Super Fantassin : lire 2 livres de 8 genres différents au choix
- Warrior : lire 1 livre des 10 genres proposés
- Super Warrior : lire 2 livres des 10 genres proposés

Il suffit de choisir dans quelle catégorie concourir.
Cependant, le challenge peut être évolutif, on peut commencer par exemple par le statut "Fou du roi" et une fois fini, continuer le challenge en devenant "Super Fantassin".

Le challenge prendra fin le 31 janvier 2013

Pour ma part, ayant pratiquement des livres dans tous les genres, je me lance d'emblée dans la catégorie Super Warrior, Ouais, même pas peur ! :)

Rendez-vous dans un an pour savoir si j'ai réussi !

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (63)

C'est le jour de notre petit point lecture de la semaine avec ce rendez-vous imaginé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena, j'ai lu Divergent de Veronica Roth et La route de Cormac McCarthy et j'ai commencé Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafón.

- Aujourd'hui, je lis Le jeu de l'ange. J'en suis page 74 sur 667.

- Cette semaine, je continue à lire Le jeu de l'ange puis je lirai le livre mystère pour le Destination... Israël d'Evertkhorus. Ça devrait me tenir la semaine. Dans le cas où j'aurais lu ces deux livres d'ici lundi prochain, j'attaquerai Extras, le tome 4 de Uglies de Scott Westerfeld.

Bonne semaine à vous tous !

14 janvier 2012

Divergent de Veronica Roth

Résumé :
Dans un futur plus ou moins proche, les villes sont divisées en cinq factions : Les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, les Sincères et les Érudits. Comme tous les jeunes de 16 ans, Beatrice, une Altruiste, doit choisir la faction dans laquelle elle passera le reste de sa vie. Les tests qu'elle passe sont non concluants ce qui fait d'elle une Divergente, chose qu'elle doit garder secrète. Elle choisit alors les Audacieux et commence son apprentissage, non sans mal. Elle va découvrir que le monde parfait dans lequel elle vit ne l'est pas tant que ça et que des complots se fomentent...


Mon avis :
Voilà une dystopie young adult qui a fait le buzz l'été dernier, avant même sa sortie en France en octobre. Je l'ai acheté en août en VO et n'ai pas eu le temps de le lire alors. J'ai profité donc d'une lecture commune pour enfin le découvrir. Ai-je donc également succombé à la Divergentmania ? Je dois avouer que pas vraiment, même si j'ai bien aimé.

Chaque année, dans une société divisée en 5 factions, Les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, les Sincères et les Érudits (Abnegation, Dauntless, Amity, Candor et Erudite, en VO), les jeunes agés de 16 ans passent des tests pour voir à quelle faction ils appartiendront dorénavant, celle dans laquelle ils ont grandi ou une autre. C'est ainsi que Beatrice (Tris pour les intimes), née Altruiste, passe ces tests qui s'avèrent troublants car plusieurs traits de caractères en ressortent. Si les résultats viennent à être connus, elle sera classé comme Divergente et mise à mort par cette société qui n'accepte que l'uniformité. Forcée de garder le secret, elle décide de rejoindre les Audacieux afin de découvrir qui elle est vraiment. Elle commence alors son initiation pour devenir une Audacieuse à part entière et découvre un monde nouveau, attirant mais également dur, fait de coups bas, de trahisons et de luttes pour le pouvoir. Elle s'aperçoit aussi que quelque chose se trame et que sa qualité de Divergente pourrait lui servir...

Dans la société américaine, le sweet sixteen (quand les ados fêtent leurs 16 ans) est vraiment un passage important dans la vie d'un ado puisque c'est pratiquement toujours l'âge qu'ont les héroïnes de la littérature dystopique ou fantastique young adult et dont les épreuves marquent le passage à l'âge adulte. Ici point de jeux de la faim, d'opération pour devenir Pretty, ou d'école où l'on va apprendre à maîtriser ses pouvoirs mais un choix crucial à faire. On ne peut pas dire que le schéma soit vraiment différent des autres livres du genre que j'ai lus. J'ai d'ailleurs eu souvent l'impression de me retrouver dans Uglies alors que ça n'a rien à voir ! :)

Comme j'ai dit plus haut, je n'ai pas vraiment succombé à l'engouement général pour ce roman. Il se lit très bien, c'est très agréable à découvrir mais je trouvé une bonne partie un peu longuette et ennuyeuse.

En fait, j'ai beaucoup aimé le début, découvrir l'univers de Beatrice, les différentes factions, ses résultats au test et les conséquences que cela pourrait avoir. Et c'est là que le bat blesse. Car les conséquences, il faut les attendre longtemps. Passées les 50 premières pages, on doit se farcir toute l'initiation de Tris et je dois dire que c'est là que je n'ai pas vraiment accroché. Enfin toute la première étape de l'initiation. Je comprends bien que c'est un passage obligé pour que l’héroïne prendre conscience de ses capacités et de son potentiel et qu'elle devienne la battante qu'elle sera ensuite mais j'ai juste trouvé ça long. J'ai trouvé dommage qu'il faille attendre la page 250 pour que j'accroche vraiment enfin et que seules les 100 dernières pages soient vraiment haletantes et passionnantes.

Pour détailler un peu, les deux dernières étapes de l'initiation sont intéressantes et ça j'ai bien aimé puis, enfin, on entre dans le vif du sujet où le titre du roman prend tout son sens, où les manœuvres politiques de certaines factions sont enfin dévoilées et où ça bouge un peu. J'aurais voulu alors que ça dure un peu plus ! C'est vraiment le côté du livre que j'ai bien aimé, en savoir un peu plus sur les factions où comment dans une société dite parfaite, les vieux démons reprennent le dessus finalement. Je ne sais pas du tout ce qu'apportera le tome 2 mais j'espère bien que l'auteur creusera plus cette dystopie-là.

Pas de livre young adult sans une histoire d'amour. Mais ouf, 1000 fois ouf, nous n'avons pas de triangle amoureux cette fois-ci ! Ouuuuf ! Oui je suis très soulagée et je le dis ! :D Parce que j'en ai soupé de ces histoires d'amour à 3 ! Je dois dire aussi que ça fait du bien de ne pas avoir une héroïne qui a la tête tournée par un type au bout de 5 min. Même si le résultat est le même, j'ai trouvé ici que tout l'histoire entre Tris et Four était bien tournée et tout ce qu'il se passe entre eux m'a plu. Ils apprennent à se connaître dans les épreuves et pas parce que l'un ou l'autre a un joli minois. Donc c'est un bon point pour miss Roth.

J'ai beaucoup aimé Tris. Déjà, ce n'est pas la plus joli fille du monde et j'ai aimé son caractère, son côté tenace, battant, sincère et qui est très touchante.

J'ai aussi été touchée par Four qu'on découvre au fil des pages et qui se révèle plus nuancé que le garçon froid qu'on nous présente au début. C'est vraiment un personnage bien construit et attachant.

J'ai aussi beaucoup aimé la mère de Tris. Je ne veux pas en dire plus car je ne veux pas spoiler mais c'est un personnage, malgré son peu de présence dans le livre, qui marque.

Quant aux autres personnages, ils sont davantage stéréotypés, que ce soit les amis que se fait Tris et qui se révèlent jaloux dès qu'elle réussit (Christina m'a souvent fait penser à Shay d'Uglies, d'ailleurs), ou que ce soit également les méchants.

Je n'ai pas grand chose à dire sur le style de l'auteur. Ce n'est pas compliqué à lire en VO, ça se lit vite et le style n'est pas tellement différent des autres auteurs du même genre.

En conclusion, même si j'ai été un peu déçue à certains moments, j'ai aimé découvrir l'univers de Tris et Four et ces deux personnages attachants et si vous voulez savoir comment Tris va sauver le monde (bah oui, elle est bien là pour ça, non ? ;)) ou ce qu'être divergent veut dire (ce n'est pas une insulte ! :)), découvrez ce tome 1 !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Juliah avec Aurélie., Ayma, Livres-avis, Mia, Stellabloggeuse, Nane42, Kkrolyn, Kassandra, Arkantos0391, Dex, Lilu, Sollyne, Babynoux, Midnight-Sun (sous réserve), meldc, Agnah, Mayella, didikari, Kalea, kllouche, livrons-nous, petit-speculoos, Lunacy, styx2005, Bookaholic, Cln, _ananas_ .

Il y avait également eu une première session le 26 novembre dernier avec Kelith, LaetiChOùuxx, Tousleslivres, NiThOuxx, Quaidesamoureux, loulou86 et Luna

Ce livre fait partie du Big Challenge 2012 de Livraddict
2/12

Il concourt également pour le Challenge ABC 2012 de Nanet
2/26

Lu en anglais, il fait partie du Challenge Read in English de Petit-lips
21

Et il fait également partie du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mélo , Nodreytiti et Mutinelle
13/20

13 janvier 2012

Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

Titre original : Der Geschmack von Apfelkernen

Résumé :
À la mort de sa grand-mère, Bertha, c'est, contre toute attente, Iris sa petite fille qui hérite de la maison familiale au lieu des 3 filles de Bertha. En attendant de prendre la décision de la garder ou non, Iris va se remémorer les souvenirs, parfois douloureux ou tragiques, qui ont émaillé la vie de cette maison...



Mon avis :
C'est un livre que j'avais envie de lire depuis longtemps car j'aime bien ce genre de chronique douce-amère sur le temps qui passe. C'est à l'occasion d'une lecture commune que j'ai enfin pu le sortir de ma Pal et je dois dire que si j'ai bien aimé, je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

Quand sa grand-mère Bertha meurt, c'est Iris qui hérite de la maison de famille. Pour décider ce qu'elle va faire, la garder ou pas, elle décide d'y rester quelques jours. Dans cette maison qui lui rappelle son enfance, Iris se souvient des événements heureux, tristes ou tragiques, qui y ont eu lieu et évoque la vie des 3 filles de Bertha. Elle retrouve également Max, devenu son avoué et qui est un ami d'enfance perdu de vue.

Comme je l'ai dit en préambule, ce n'est pas un livre qui me laissera un grand souvenir. Pourtant dans l'ensemble, j'ai bien aimé cette lecture rapide. Ça parle de nostalgie, du passé, de ce qui fait la vie d'une famille, avec ses secrets, ses malheurs et pris en bloc, c'est assez intéressant. J'ai aussi aimé toute la partie concernant le séjour d'Iris dans la maison. C'est agréable à suivre, assez amusant parfois, notamment lors de ses rencontres avec Max. Donc globalement, c'est un joli livre.

Le problème c'est que si j'analyse ma lecture en détails, il y a pas mal de choses qui m'ont barbée ou déplu. Tout d'abord c'est assez confus et fouillis parfois, surtout au début. Les pensées d'Iris passent du coq à l'âne, donc on évoque la grand-mère, les soeurs, des événements, des souvenirs, à brûle-pourpoint et on revient au présent et c'est comme cela pendant tout le livre. L'idée elle-même n'est pas inintéressante puisque c'est comme si la narratrice laissait ses pensées vagabonder mais cette impression de fouillis persiste et c'est assez déstabilisant.

En plus, il y a beaucoup de répétitions. Aussi bien dans les tournures de phrases que dans les souvenirs évoqués. Ok, on sait que la grand-mère a eu la maladie d'Alzheimer mais passer des passages entiers à décrire comment elle faisait ci ou ça devient redondant. Idem sur ce qui est arrivé à la cousine d'Iris, c'est assez répétitif. Et tout ces souvenirs sont parfois assez longuets.

Quant à la fin, sans la dévoiler, elle est assez plate et abrupte. Après le déroulement un peu lent des souvenirs d'Iris, on a l'impression que l'auteur nous claque une porte au nez et pif paf pouf, en deux minutes c'est plié le livre est fini, circulez, y a rien à voir, merci ! C'est assez déconcertant.

Je n'ai pas grand chose à dire sur les personnages, Iris semble sympathique mais finalement on ne sait pas grand chose sur ce qu'elle est actuellement. J'ai préféré Max, l'avoué, qui est amusant et agréable. Mon personnage préféré est Inga, l'une des tantes, qui naquit un jour d'orage et ne pouvait rien toucher sans envoyer de l'électricité statique. La vie des trois soeurs est assez touchante.

Quant au style de l'auteur, il se lit bien, est léger tout en parlant de choses dramatiques. Je n'ai pas grand chose à en dire non plus !

En conclusion, si j'ai plutôt aimé dans l'ensemble, je n'ai pas grand chose à raconter sur ce livre. Je tiens à répéter que ce n'est pas non plus une lecture désagréable malgré mes réserves donc vous pouvez le découvrir et vous passerez un moment empreint de nostalgie comme quand, un soir d'hiver, on se pelotonne sur un canapé avec une copine et qu'on refait le monde..Enfin bon, et si vous voulez faire connaissance avec la famille d'Iris ou savoir si elle gardera la maison, lisez ce livre.

Note :



C'est une lecture commune organisée par Yukarie avec Stellade, Lovecats, Petit_Speculoos, HeavyBooks et Ramettes.